Au rythme de la vedette : Lors de la rentrée politique du MPR Choguel Laïga : dixit “Une certaine société civile est manipulée par l’opposition”

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Choguel Kokala Maiga

Dr Choguel Maiga a mis à profit la rentrée politique de la jeunesse du Mpr pour régler ses comptes avec les auteurs de la récente plainte contre le président de la République pour haute trahison. Le président du Mpr n’y est pas allé par dos de la cuillère  en s’attaquant  à l’opposition, tandis que la majorité en a reçu les éclats à travers pas mal de piques.

La jeunesse du Mpr a effectué sa rentrée politique sur le thème de régionalisation, samedi 19 Mars 2016 au CICB. L’événement s’est déroulé sous la présidence du président qui était accompagné pour la circonstance de la présidente des femmes de son parti, Safiatou Cissé, en plus du président des jeunes, Oumar Sidy Aly,  Devant les militants massivement mobilisés, il est revenu au jeune Tigre de camper le décor en insistant sur la pertinence de la thématique choisie pour la rentrée politique, à savoir : régionalisation. Il s’agit, aux yeux d’Oumar Sidi Aly, de mieux cerner les contours du nouveau schéma institutionnel en cours et ses enjeux  électoraux. Le président des jeunes du Mpr a rappelé, dans la foulée, que son président, Choguel Maiga, n’est aucunement sectaire, avant d’inviter les délégués de 26 sections présentes à la rentrée politique à faire une large diffusion des recommandations et des débats sur le sujet du jour.

Evoquant la place des jeunes dans le parcours du Mpr, Choguel Maïga a loué leur courage pendant les moments les plus  difficiles et salué la présence de leurs homologues des autres partis (PARENA , CNID , ADEMA ou URD) à la rentrée politique 2016, un signe d’ouverture à se yeux. ” Quand le pays est en danger, il faut se donner la main”, a conseillé le ministre de la Communication, ajoutant que le  Mpr est un parti de réflexion.

Mais, opportunité et actualité obligent, il en a profité pour juger «infondées » et « injustes » les critiques de ceux qu’il désigne  comme «une certaine société civile». Pour le porte-parole du Gouvernement, cette dernière n’est ni plus ni moins une marionnette manipulée par des partis de l’opposition. Une allusion faite au BIPREM et un jugement à peine distinct de celui de l’animateur ‘’Ras BATH’’ pour qui les auteurs de la plainte contre IBK discréditent l’ensemble de la société civile du Mali.

Choguel Maiga a par ailleurs réaffirmé son soutien au chef de l’Etat indiquant, devant sa jeunesse, que leur famille politique demeure en phase avec les décisions prises au sommet de l’Etat, en dépit des critiques qui l’assaillent de la part de l’opposition. Et d’appeler les jeunes à convaincre de la “justesse des choix du gouvernement” où siège leur parti.

Un message a été lancé par la même occasion à ses camarades de la majorité qui, selon lui, multiplient les sorties individuelles au risque de faire cavalier seul là où il lui parait plus convenable de s’exprimer au sein de la CMP/APM. Une flèche en direction du parti du Tisserand ?

En tout cas, le président du Mpr, s’est dit convaincu qu’Il y a «contradiction au sein du CPM/APM et le MPR’’, avant d’assurer  que son parti demeure pour sa part engagé avec les deux pieds’.

Celui qui aura été de toutes les majorités – depuis une décennie et demie –  estime néanmoins que l’opposition donnera raison à la CMP si elle a la chance d’arriver aux affaires. Il fait ainsi allusion à la gestion du Nord-Mali et à l’Accord issu du processus d’Alger. Mais, comble de confusions et de justifications, le porte-parole du gouvernement est même tombé dans le lapsus qui consiste à admettre implicitement que l’Accord pour la paix est un mauvais deal. «L’Accord pour la paix est le moins mauvais choix pour le bien du Mali», a-t- il malencontreusement déclaré, en ouvrant la rentrée politique de la jeunesse du Mpr, qui marque le lancement des activités du parti avec l’agenda suivant : le renouvellement des instances, la participation massive aux communales, le congrès en fin d’année, etc.

La Rédaction

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1 commentaire

  1. Dommage ces cadres ou soit disant ne montrent pas de hauteur lorsqu’ils sont aux affaires. Pour un porte-parole du gouvernement, il est patent sa cécité. Les antennes de l’ORTM comme les plateaux sont là, qu’ils les exploitent pour convier au débat contradictoire. L’élite politique ne fait pas honneur à cette classe que l’on dit former à l’ancienne, donc virtuose de la rhétorique. Chaque fois qu’il l’ouvre, c’est pour l’invective, la médisance, jamais d’argument contre argument. L’art de communiquer, le savoir débattre, le savoir transmettre se cultivent et s’exercent sur les plateaux au risque que dans les fora, les nôtres se cachent et avec eux notre vision de la chose. Le premier des maliens a fuit l’arène (deuxième tour), que dire de ceux qu’il inspire?

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