Le projet de réforme constitutionnelle semble mal barré. Et pour cause.
Comme certains ténors de la classe politique, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), vient de jeter un pavé dans la marre du gouvernement en restant en marge de cette réforme jugée trop couteuse (environ 9 milliards de F CFA) et inopportune.
Et pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, l’UNTM par rapport à la question, a organisé le 27 juillet dernier dans ses locaux une conférence de presse.
Visiblement déçu par le comportement du gouvernement, le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité n’est pas passé par 4 chemins pour qualifier le projet de réforme constitutionnelle comme une création pure et simple d’une nouvelle constitution, dès lors que le nombre d’articles de la constitution de 1992 change.
Tout en prenant à témoin le droit constitutionnel, il dira que cette réforme va faire passer le Mali de la 3è à la 4è république. Bien que les initiateurs avancent le contraire.
En effet, sans être explicite, le ségal a demandé aux maliens d’être vigilants, avant de dire qu’il est trop tôt pour oublier le 26 mars 1991.
Parlant du cahier de doléances de son syndicat, M. Siaka Diakité, a jugé le comportement du gouvernement irresponsable et non sérieux. Etant donné que celui-ci refuse d’appliquer le protocole d’accord assorti des négociations qui ont eu lieu entre l’UNTM et le patronat. En poursuivant, le secrétaire général de l’UNTM a indiqué que, le syndicalisme ne s’exerce pas dans la rue, mais, si « on nous force, nous allons utiliser la rue et nous avons les moyens ». D’ailleurs l’UNTM a atteint son seuil de patience a-t-il dit.
S’agissant de l’AMO, M. Diakité a déploré le double langage du gouvernement qui est avec ceux qui soutiennent l’initiative et ceux qui sont contre.
« Nous sommes déçus du comportement de ce gouvernement qui, depuis 2007 est en train de piétiner nos revendications », a signalé M. Siaka Diakité.
- Sanogo
