Le parti Alliance pour la Solidarité au Mali (ASMA/CFP) fait des raclées en débouchant des militants d’autres partis vers lui. La plupart de ses adhérents sont des élus nationaux et locaux. Ils y viennent pour bénéficier des privilèges qu’ils pensent avoir au sein de ce parti dirigé par l’actuel PM.
Le scénario de 2012 sous Modibo Sidibé semble se répéter en 2018 avec l’actuel P.M. Soumeylou Boubèye Maïga. Ce dernier semble rééditer l’exploit de Modibo Sidibé que d’aucuns voyaient en lui comme le dauphin constitutionnel d’ATT en fin de mandat. C’était en 2012. Ce pressentiment de dauphin constitutionnel a grossi les rangs de son parti avec la venue en son sein de nombreux opérateurs économiques et cadres venant d’autres partis. Car, tous voulaient être dans ses grâces avant son élection à la Présidence de la République.
Le même scénario semble se répéter avec Soumeylou Boubèye Maïga, six (06) ans après. Cela, avec l’idée que ce dernier serait le dauphin constitutionnel d’IBK qui est à son second et dernier mandat. Selon des sources concordantes, c’est ce qui est à la base du grossissement des rangs de l’ASMA/CFP, parti de l’actuel PM qui voit sa cote de popularité montée en flèche pour avoir organisé à délai la l’élection présidentielle 2018. Le Président sortant qui a remporté la mise a renouvelé sa confiance en son PM. Toutes ces sommes de confiance lui valurent l’estime et la considération de ses concitoyens. Les partis politiques étant pleins d’opportunistes ont conclu que cet Homme a le vent en poupe pour devenir le Président du Mali en 2023, après fin de mandat de l’actuel locataire du Palais de Koulouba.
«Ces marques de confiance exprimées en son endroit expliquent en partie la ruée vers l’ASMA/CFP», affirme un observateur de la scène politique nationale. Le hic dans cette affaire est que les nouveaux venus sont pour la plupart des élus nationaux et locaux. De quatre Députés e 2013, l’ASMA/CFP en compte aujourd’hui 21 et plus 300 Conseillers. Le nombre d’élus locaux (Maires et Conseillers municipaux) se compte par dizaines par localités. Et à chaque fois on y fête la venue de nouveaux militants.
Selon un observateur de la scène politique nationale, le RPM se vide de ses cadres au profit de cette formation politique créée par l’actuel locataire de la primature. Le siège national du parti, sis à N’Tomikorobougou, en Commune III, ne désemplit pas nuit et jour. Tous y viennent soit pour faire acte d’adhésion, soit pour tâter le pool avant de prendre une quelconque adhésion au parti.
A ce rythme, l’ASMA/CFP est en passe de vider les autres formations politiques de la place de leur crème. Surtout le RPM.
Ambaba de Dissongo