Rpm – Section Ii – Medina-Coura : La ministre Oumou Bah menacée d’exclusion

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Pour n’avoir, depuis sa nomination en qualité de ministre, participé à aucune activité de sa section, encore moins à celle de son comité à Médina-Coura en commune II du District, la présidente des femmes du RPM est aujourd’hui menacée d’exclusion à la base.

 

Oumou Bah
Mme Sangaré Oumou BaH

Comme aux législatives, la commune II du district de Bamako constituera certainement encore un enjeu majeur à la faveur des prochaines communales. Si la candidature de Karim Keïta a contribué à donner une dimension toute particulière à cette circonscription lors des législatives, la probable éviction de la présidente des femmes du parti risque à son tour de faire tourner projecteurs de ce côté-ci.

 

Madame Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et membre du Bureau Politique National – RPM est en effet prise à partie par une frange non négligeable des structures à la base.

 

Il s’agit en l’occurrence des instances de la section II et plus précisément, des différents comités de la sous-section de Médina-Coura dont elle est membre. Madame, aux dires de ses détracteurs, n’a daigné prendre part à une seule activité de ces structures (comité, sous-section) depuis sa nomination en qualité de ministre. « Elle a tout abandonné pendant que nous, nous nous battons à la surface», s’indigne un détracteur.

 

Mais voilà que dans la perspective des communales, poursuit notre interlocuteur, elle et son clan s’insurgent à compromettre les acquis du parti dans cette partie de la capitale.

A propos de clan, les jeunes du quartier, visiblement majoritaires, font allusion aux sieurs Youssouf Coulibaly (un ancien du PASJ) et actuel maire de la Commune; Morignouma Kouyaté, transfuge de l’URD et Mamadou Diallo, ancien maire de la commune et secrétaire général adjoint de la section II, entre autres.

 

Ils leur reprochent en outre, leur gestion scabreuse des affaires de la commune. Le dernier scandale en date est consécutive à la vente, dans des conditions douteuses, voire sulfureuses, des espaces publics (marché de Médina-Coura, des parcelles contiguës à l’Ecole CFP, la construction de toilettes publiques collées à l’Ecole fondamentale de Bagadadji); toute chose (la vente illicite de parcelles) ayant valu à Monsieur Youssouf Coulibaly, (l’actuel maire) un séjou

r de plusieurs jours dans les locaux du pole économique, pour affaire le concernant.

En clair, et de l’avis des jeunes de la commune et du quartier Médina-Coura, en particulier, le clan Oumou Bah – Madou Diallo – Morignouma Kouyaté n’est pas solvable.

 

Pour sa défense, le trio a récemment accusé le camp d’en face, de tentative de création d’un syndicat des secrétaires généraux. Faux ! Rétorquent les accusés qui soutiennent plutôt les accusateurs de fausser le jeu démocratique. La preuve !

 

A la faveur du renouvellement des comités (opérations en cours), Oumou Bah et les siens, ont, en croire leurs adversaires politiques, fait remplir des fiches destinées exclusivement aux militants du parti par des personnes extérieures à la formation. «Nous ferons usage de ces preuves le moment venu», assure un militant.

 

En entendant, l’opposition s’amplifie dans le quartier et les protagonistes n’écartent aucune éventualité. «Le statut de ministre de la République ne nous effraie point» soutient-on ici.

A suivre

B. Diarrassouba

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