Le RPM et les présidentielles de 2018 : Rassembler au-delà de sa propre famille politique

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Les membres du BE RPM (photo archives)

En 2013, Ibrahim Boubacar Kéita dit « IBK » a été élu aux fonctions de président de la République avec plus de 70% des suffrages devant son principal challengeur Soumaïla Cissé. Pour ses électeurs, il était l’homme de la situation actuelle du pays. Se sont-ils trompés de choix ?

Le président élu en 2013 se dirige vers la fin de son quinquennat. En 2018, de nouvelles élections présidentielles seront organisées pour élire celui ou celle qui dirigera le Mali pour les cinq prochaines années. Le président IBK qui n’a pas encore déclaré s’il sera candidat pour sa propre succession, poursuit son agenda. Le RPM, son parti, qui vient de tenir son congrès en insufflant du sang neuf à la tête du parti, ne fait pas mystère de ses ambitions : redynamiser le parti pour la réélection du camarade IBK en 2018. Premier acte posé dans ce sens : le ratissage large à l’occasion des élections communales tenues le 20 novembre dernier. Avec 2 582 conseillers et 187 maires avant que les contentieux électoraux en cours ne soient totalement vidés, le RPM qui pourrait même voir se nombre s’augmenter, se pose comme la première force politique du pays. De bons augures pour les perspectives futures.

Cependant, le RPM n’est pas à l’abri des divisions. Si l’union fait la force et ça a été prouvé pour le parti à l’occasion de ces élections communales, les divisions fragilisent la famille et la met totalement à la merci de ses adversaires. D’ailleurs, les adversaires du RPM ne manqueront pas de pousser le parti vers les divisions comme ça semble être déjà le cas pour ce qui s’est passé à Sikasso où quelques esprits malins se plaisent à attribuer à Ousmane Koné, Secrétaire général de la section RPM de Sikasso la responsabilité de la défaite du RPM pour la mairie de Sikasso. Une peau de banane qu’on essaie de glisser sous les pieds du président IBK et de ses amis pour les pousser à se débarrasser d’un grand combattant pour les causes du parti. Tous les observateurs avaient prédit la cassure du RPM à l’occasion de son congrès. Il en fut autrement. Le RPM, pour mieux préparer les élections présidentielles de 2018, doivent faire preuve de solidarité, d’union. L’élan populaire qui a porté IBK au pouvoir en 2013, doit être reconstitué. Les responsables du parti doivent œuvrer à renforcer la majorité présidentielle autour du président IBK afin de constituer un bloc unique pour les présidentielles de 2018. C’est la mission du nouveau président du part, Tréta et son équipe qui doivent rassembler au-delà de son propre camp. Les données qui ont favorisé la candidature d’IBK en 2013, ne sont, certainement pas les mêmes qu’en 2018. En 2018, c’est un bilan que le président devra défendre. Un bilan diversement apprécié sur lequel l’opposition va beaucoup s’appesantir durant les campagnes. IBK avait fait du problème du nord, une question d’honneur. Or, à ce jour, même si des progrès sont enregistrés, la situation, de façon globale, demeure encore préoccupante. Un sujet sur lequel, les opposants au président IBK, orienteront les débats en pointant du doigt la sécurité dégradante jour après jour.

Pour offrir une chance de gagner au président IBK, le RPM doit davantage se montrer solidaire des uns des autres, serrer les rangs et mieux défendre le bilan du présidentiel. La majorité ne doit plus laisser l’opposition occuper seule le terrain de la communication. Etre plus offensif tout en rassurant les Maliens sur les bonnes intentions du président IBK. Eviter les scandales qui peuvent ternir l’image des acquis et se montrer ferme sur des questions de valeur.

Tièmoko Traoré

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