RPM-Médina-Coura : La ministre Oumou Bah exclue. Elle fait appel à des loubards

1

Ceux qui, mal pensant, soutiennent que la politique est l’art de la guerre sans les armes, se trompent. Du moins, au regard de ce qui est advenu à Médina-Coura en fin de semaine dernière.

Oumou Bah
Mme Sangaré Oumou BaH

Nous l’annoncions dans notre précédente livraison. Le parti présidentiel, le RPM est en pleine phase de renouvellement de ses structures à la base. Et cela ne se passe pas sans accroc à Médina-Coura en commune II du District, fief de l’actuelle ministre de la promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille.

 

La semaine dernière était consacrée à la mise en place des comités qui, on le sait, doivent composer la sous-section laquelle sera représentée au niveau de la section II. En clair, pour devenir ou demeurer membre du Bureau politique national (BPN), il faut, préalablement être élu à la base. C’est classique. Et la perspective des prochaines communales a accentué les enjeux.

 

Tout se passait normalement, ou presque, jusqu’à ce jour. Mais le statut de parti présidentiel a véritablement compliqué les choses. La rançon du succès ? Enfin… Il s’avère, en tout état de cause, que le parti connait désormais un engouement certain. Et cela a un prix à payer à la faveur du renouvellement de ses instances !

 

A Médina-Coura, deux tendances s’affrontent toujours (l’histoire est loin d’être terminée). Il s’agissait de celle de la ministre Oumou Bâh en compagnie de Mamadou Diallo (ancien maire de la commune), tous deux très proches du «camarade» président Ibrahim Boubacar Keïta ; et celle de Modibo Traoré secrétaire Général de la sous-section de Médina-Coura. Ce dernier (Modibo Traoré) draine véritablement du monde dans le quartier. L’on ne saurait dire autant de ses deux adversaires. Les jeunes militants les trouvent, eux, distants et inaccessibles. Ils reprochent par exemple à Madame Sangaré Oumou Bâh d’avoir abandonné les structures de base du parti depuis sa nomination en qualité de ministre. Quant à Madou Diallo, ils le jugent tout simplement associable et dédaigneux.

 

Les militants étaient donc décidés à se débarrasser de ces personnages à la faveur du renouvellement des instances. Eux, n’entendent pas la chose de cette oreille. L’affrontement eut donc lieu dans la nuit du vendredi.

Initialement prévue pour 21 heures, le clan Oumou Bah-Madou –Diallo, anticipa l’heure de la rencontre dans le but d’exclure les opposants. Pis ! Ils firent appel aux loubards pour leur refuser l’accès des lieux. Il eut naturellement une altercation et l’autre camp décida à son tour de faire appel à ses propres loubards. La situation était tout simplement explosive et risquait d’être encore pire au regard des armes (marteaux, machettes) qu’exhibaient certains protagonistes. Signalons que quelques jours auparavant, un incident similaire s’est déroulé lors de la mise en place d’un comité dans le quartier. Là aussi, certains loubards étaient munis d’armes blanches.

 

Vendredi dernier, il y avait finalement beaucoup plus d’électeurs bloqués dans la rue que dans le salon de cette maison où quelques personnes dont Madame Sangaré Oumou Bah et Madou Diallo procédaient à la mise en place de leur bureau. Un huis-clos ! C’est bien le lieu de le dire. L’accès au salon fut même refusé à notre confrère Karamoko N’d’iaye, Directeur de publication du journal «Aurore», venu s’enquérir des faits.

 

Le secrétaire général de la section II qui assisté à toute la scène dit ne pas reconnaître le bureau issu de ce qu’il qualifie de mascarade.

 

Aux dernières nouvelles, le camp d’en face a mis en place sa propre sous-section. C’était hier au jardin d’Enfant de Médina-Coura. L’audience était ici publique et on ne déplore pas d’incident. Evidemment, Madou Diallo et Madame Sangaré Oumou Bâh en sont exclus.

 

B. Diarrassouba

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Il faut aussi l’ exclure du gouvernement de Mara. Elle n’ a rien apporté au département dont elle a la charge ( MFEF) si ce n’ est la promotion des malversations et l’ arrêt du travail à tous les niveaux de la pyramide du MFEF. Cela est valable pour Aïssata BENGALY

Comments are closed.