RPM : Le Grand Retour de la Force Tranquille

5

Le RPM sait qu’il ne doit suivre que sa voie originelle, celle d’être le premier rempart politique du pouvoir d’IBK et celle de gérer le pouvoir avec des alliés loyaux aux côtés d’IBK pour réaliser l’ambition du Président pour le Mali.


Une vue du présidium lors de la conférence de presse
Une vue du présidium lors d’une conférence de presse du RPM (photo archives)

Le RPM a repris du service si l’on peut l’appeler ainsi. Le parti que les maliens attendaient comme l’épicentre du pouvoir d’IBK, semble avoir retrouvé ses repères. Ayant observé une période politiquement flottante, consécutive à l’arrivée sinon soudaine,  du moins contraignante au pouvoir en 2013, après une longue période de violence et d’incertitude au Mali.

 

Les Tisserands que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de « bleus au pouvoir » avaient besoin d’un repos de guerrier pour bien considérer le chemin délicat dans lequel ils s’aventureront désormais avec comme viatiques les préoccupations des maliens. Le parti d’IBK reprend langue avec tous ses alliés d’avant le deuxième tour. Conscient de sa responsabilité et de la part inégalables qui lui seront réservées dans le bilan de la gestion du Mali, conscient également de son devoir envers ses alliés des premières heures, le parti d’IBK retrouve son dynamisme et sa force tranquille qu’on lui connait. Ayant géré, presque sans partage les législatives, le RPM s’est mis intelligemment à l’abri de toute fausse note de la part de ses alliés ou de ses adversaires. Considéré comme boulimique et insatiable durant les premiers mois de gestion, le parti a dû souvent donné des coups à ses alliés, pour nommer ses militants et ses hommes de confiance dans les postes importants de la gestion du pays. « Quoi de plus normal que nous fassions nous-mêmes le travail, si nous en seront tenus pour principaux comptables » se défendent les tisserands, « vous ne voulez pas, tout de même, que nous demandions à l’opposition de nommer les gens en Conseil des ministres » ironise-t-on. Le RPM avait alors fermé les yeux et logé les alliés à la même enseigne que les opposants, se méfiant de tout ce qui bouge. Nombre de militants font cependant la différence entre les alliés venus avant le premier tour et ceux qui ont pris le train en marche presque au rail-Da, la nuance est importante.  C’est cette capacité de mobilisation et de discernement que le BPN des Tisserands est entrain de traduire en acte politique sur le terrain, décidé à jouer le rôle de leader qui lui sied au sein de la majorité. Un parti qui tire sa force de son histoire récente, faite d’heures de gloire,  mais aussi de la qualité de ses animateurs.
Créé de haute main, par le Président IBK, au moment où l’adversité et les divergences au sein de l’ADEMA et du pouvoir lui ont fait prendre la décision de se séparer des acteurs d’alors, le Rassemblement pour le Mali, RPM, est resté égal à lui-même dans le sens de l’unité et de la dignité. Considéré comme partie prenante dans la gestion de la première législature sous ATT, le RPM durant son existence n’a jamais cessé de se prononcer courageusement sur tous les actes ou événements intéressant la vie de la Nation. Même au moment de la dure traversée du désert, le parti du Tisserand n’a jamais cessé d’enregistrer des adhésions signifiantes  de maliens, convaincus de son action et de la constance de son chef.

 

C’est ainsi qu’au moment même où en fin 2004 début 2005, le parti marquait sa divergence de vue avec ATT, des adhésions se font  tous les jours, mobilisant des militants d’autres partis, d’anciens de l’AEEM ou mêmes de simples citoyens pour lesquels IBK et les tisserands étaient à inscrire dans le sens de l’avenir du pays. Considéré comme parti d’opposition au moment où survenaient les malheureux évènements de 2012 au nord ayant abouti au coup d’Etat d’Amadou Haya Sanogo, le RPM, à travers son président IBK, a fait une déclaration mémorable condamnant sans équivoques, toute prise du pouvoir par les armes et toute violence ou vengeance extrajudiciaire. Jamais le RPM n’a manqué un rendez-vous avec le peuple malien et jamais les tisserands n’ont suivi la multitude pour agir contre leurs propres convictions. C’est ainsi que des femmes et des hommes comme BocaryTréta, Boulkassoum Traoré, Moussa Timbiné, Aissata Touré, Oumou Bah ou Boubacar Touré, etc., de l’intérieur, Mahamane Baby, ToumaniDjimé Diallo et autres de l’extérieur, n’ont ménagé ni leur sommeil ni leur temps pour maintenir une dynamique sans pareille autour du président IBK. Ni l’adversité, ni les contraintes, ni les frustrations n’ont jamais eu raison de la détermination de ces hommes qui, pour la plupart, disent avoir adhéré en politique  uniquement pour œuvrer auprès de l’Homme de février 94 dans la construction du Mali. A côté de ces militants de toutes les heures, d’autres inconditionnels ont partagé toutes les péripéties d’IBK, il s’agit notamment de son épouse Aminata Maïga,  militante, fille de militant et épouse de militant  pour ceux qui la connaissent. Il s’agit de son fils Karim Keïta actuel président de la Commission Défense de l’Assemblée Nationale qui, contrairement à ce que certains pensent, loin d’être un arriviste, a longuement bataillé auprès d’IBK et de ses camarades avant aujourd’hui. Il s’agit enfin de ces nombreux anonymes dans l’ombre d’IBK, parfois pas très visibles, mais toujours très présents pour soutenir,
conseiller et suppléer.
C’est ce RPM qui revient aujourd’hui combattif et requinqué, conscient de ses responsabilités et de la place de chacun dans le sillage d’IBK. Lié incontestablement au parcours du président IBK,  grand par sa légitimité historique, par la constance de ses cadres, par l’unité de ses instances et par sa force parlementaire sans égal aujourd’hui, qui peut donc le contraindre ou lui tordre la main. Le pouvoir politique, dit-on, n’use que ceux qui ne l’ont pas, et, le parti d’IBK est bien décidé, à démontrer qu’il l’exerce en ces temps.
Karim FOMBA

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Le RPM est certes un grand parti, mais personne ne peut à lui seul conquérir ou exercer le pouvoir. Alors les rpmistes doivent faire place à leurs alliés et mêmes aux opposants compétents pour que gagne le Mali.

  2. On croit rêver en lisant ces mots sur le RPM: depuis quand ce parti est-il devenu une force tranquille? A notre insu?! Laissez-nous rigoler un bon coup avant de prévenir Mara et Yéléma en CIV que le RPM a oublié la déculottée mémorable qu’il a subie lors des élections de 2008 et 2009.

    • ce parti est devenu une force tranquille depuis que les citoyens ont compris les jeux des politiciens corrompus et antipatriotes en les sanctionnant et en votant pour l’homme saint de la scène politique: I.B.K

  3. Faut pas se foutre du monde! Y compris le RPM, tous ces partis ont pris le train en marche. Le RPM a pris le train à la gare de Sébénicoro comme les autres. Tout comme l’ADEMA qui va apprécier le jugement du RPM à leur égard: qu’ils sont des opportunistes à débarquer le moment venu. C’est un manque d’égard et de courtoisie vis-à-vis de l’ADEMA. I R R E S P E C T U E U X!

  4. Vous en oubliez très certainement M. Fomba.
    Mais, un adage le dit” Ni Soumbala diara Nèrè Bôla Tôkô Ti Fô.
    Vous auriez pu commenter sans citer de noms puisque ce combat n’a jamais été fait dans l’anonymat pour ceux-là qui étaient sincères? Il fallait opter à accepter endurer la souffrance et la privation. Ce fut un Sentier battu puisqu’on est venu de très loin et surtout par la grâce de Dieu et du Coup d’Etat de 2012.
    Nous ferons tout, plus qu’hier, pour ne pas décevoir les maliens qui aspirent tant à la prospérité. Ils n’auront pas ” Abandonner un Chaton pour Prendre un Chiot” comme le dirait l’autre, in chalah.

Comments are closed.