Le RPM tente de se réorganiser à Sikasso avec un seul objectif visé : réussir les élections locales et régionales et baliser le terrain pour une réélection du président Ibrahim Boubacar Kéita en 2018.
A Sikasso, le RPM qui était en lambeaux à cause des querelles mesquines et de clochers et tente de se reconstruire. C’est le moins que l’on puisse dire. Les dernières élections communales de 2016, ont été fatales pour le parti présidentiel supplanté par l’ADEMA PASJ, qui occupe désormais la très convoitée mairie de Sikasso.
Une querelle interne à l’époque, a eu raison de la cohésion du parti du Tisserand dans la capitale du Kénédougou. Mais, tout cela est du passé, à en croire les responsables du parti qui, depuis l’annonce des élections locales et régionales, tentent de coller les morceaux pour paraître plus « unis ».
Pourvu que ce ne soit pas de la pure apparence parce que l’enjeu est de taille et le RPM de Bocari Tréta ne peut se permettre de faire mauvaise figure. En jeu, l’élection des conseillers de cercle et de région, une occasion pour tout parti politique de consolider son ancrage local.
Mais parce qu’également, Sikasso est un bastion électoral, un véritable vivier électoral que le RPM ne peut se permettre de faire un mauvais résultat, lui, qui cherche à faire réélire le camarade Ibrahim Boubacar Kéita pour un second et dernier mandat à la tête du pays.
C’est à ce titre que Nango Dembélé vient d’être désigné secrétaire général de la fédération régionale RPM de Sikasso. Le système de fédération a été décidé lors du dernier congrès du RPM, pour mieux répondre aux aspirations de la base et rendre plus efficace le fonctionnement du parti.
Investi de façon consensuelle donc et à l’unanimité, à la tête d’une équipe composée de 27 membres constituant la fédération, Dr Nango Dembélé doit avant tout rassembler les siens pour espérer atteindre les objectifs fixés à savoir : réussite les élections locales et régionales et de la présidentielle de 2018. Un challenge vu l’état actuel du parti.
En effet, le problème du RPM à Sikasso, c’était le manque de solidarité entre ses cadres. Toute chose qui a été à la base de la défaite du parti face à Kalfa Sanogo et non l’ADEMA PASJ lors des élections locales passées. La paix et l’unité sont-elles revenues à la maison ? On l’espère. Si non, c’est à cette tâche que doit s’atteler l’équipe de Nango Dembélé. Au meilleur des cas, il faudra consolider les acquis et faire en sorte que le parti puisse se présenter à ces élections de proximité au mieux de sa forme.
Tout mauvais résultat présagerait d’une difficulté majeure dans la stratégie de réélection du président « IBK » dont la venue prochaine dans le Kénédougou est annoncée dans la semaine du 22 novembre 2017.
Que faire face à des cracks ?
Inutile de préciser que pour ces élections locales et régionales (conseil de cercle et conseil régional) le RPM aura à affronter des candidats dont la valeur n’est plus à démontrer. Pour ce faire, le RPM doit élaborer une stratégie qui l’amènera à rivaliser avec les meilleurs. C’est Mamadou Satigui Diakité qui est tête de liste RPM pour le conseil régional tandis que l’ex maire, Mamadou Tangara vise le conseil de cercle.
Il faut noter que le RPM n’est pas en alliance et du coup, on se demande quelle sera sa chance face à des candidats dont le parti est bien implanté dans la localité. C’est le cas de la CODEM, et du SADI.
Une liste cent pour cent RPM qui démontre les ambitions du parti présidentiel de vouloir s’implanter solidement dans le Kénédougou.
Pour réussir son coup, les cadres du parti devront se montrer solidaires, taire surtout les querelles et se montrer engagés pour la cause du parti et des populations. Cela passe par une campagne de proximité très étroite.
La visite du président « IBK » dans la localité donnera certainement un coup de fouet à cette campagne. Mais, il faudra mouiller le maillot et prouver qu’on est meilleur. C’est le rôle de Dr Nango Dembélé qui connait mieux que quiconque l’enjeu de ces élections de proximité. Va-t-il réussir à relever le défi ? L’issue des élections nous le dira.
Tièmoko Traoré