Après les démissions du groupe parlementaire Rpm des députés Bafotigui Diallo, Kalilou Ouattara, Soïba Coulibaly, Mamadou Doumbia, Bakary Diarra et Niamé Keïta – ainsi que de cadres influents du parti comme Paul Ismaël Boro et Malamine Seydou Thiam,l’heure est aux défections collectives. 28 des 33 sous-sections Rpm du cercle de Kita menacent de démissionner du parti présidentiel. Et l’honorable Mohamed Tounkara serait à la base de cette démarche mortelle pour la réélection du président IBK en juillet prochain.
Il nous revient, de source bien introduite, qu’à la différence des précédentes démissions, celle qui pointe à l’horizon à Kita est imputable au député.
Il lui est reproché d’être la cause de la défaite du parti présidentiel lors des communales dernières contre son principal adversaire du moment, l’URD. En effet, pour des ambitions personnelles et contre la volonté des membres de la section, l’honorable Tounkara aurait imposé un certain Mogoba Keita à la place de Sambri Keita. Candidat impopulaire, Mogoba n’a pu allier la population en sa cause. Conséquence : au sortir des urnes, c’est l’URD qui a finalement gagné la mairie de Kita, avec Sory Dabo comme tête de liste.
En plus d’avoir perdu la commune urbaine de Kita, le RPM n’a pu arracher que 12 des 33 communes du cercle. Pis, dans deux de ces communes, il n’a obtenu aucun poste stratégique des bureaux communaux. Alors que la CENI a fait un rapport sur un cas de fraude lors desdites élections, le député, selon ses détracteurs, n’a fait que marchander sur la base de fausses illusions.
En définitive, si on ne peut affirmer que le RPM n’existe plus à Kita, on est autorisé à dire qu’il n’est pas loin de la disparition tant le parti présidentiel y est déchiré par les hostilités clans opposés. Le premier est piloté par l’honorable Drissa Nomogo et Djigui Koumaré Cissé avec 28 sous-sections et à la tête du second se trouve l’honorable Mohamed Tounkara avec 5 sous-sections.
Loi de la majorité exige, une procédure est désormais en marche pour destituer le Secrétaire général actuel de la section RPM de Kita, Soloba Mady Keita soupçonné d’être à la solde de l’honorable Mohamed Tounkara.
Selon nos sources, à défaut d’obtenir sa destitution, les 28 sous-sections menacent de faire leurs bagages pour une destination inconnue. C’est une annonce qui fait tache d’huile à quatre mois de la présidentielle. Et la question est de savoir comment le bureau politique RPM va gérer ce séisme presque inévitable. Surtout quand on sait qu’une voix en 2018 est deux fois plus chère qu’en 2013 et que la réélection d’IBK est loin d’être gagné à l’avance.
Wait and see.
Amidou Keita