Roue libre : 2014, année de lutte contre la corruption ou année de lutte contre Ebola ?

11

 

Mamadou Lamine Doumbia MLD, chroniqueur

Trois sortes de voleurs sont recherchés  par la police : les bandits qui attaquent la nuit, les commerçants qui font du trafic et les clients des trafiquants. Toi, quelle sorte de voleur es-tu ? ” Citation du président Modibo Kéita. En 1967 au temps de la révolution active on ne jonglait pas comme un saltimbanque avec  les deniers publics. L’opération taxi organisée au stade omnisports à l’époque a permis de parquer  plus de 700 vieux tacots en situation irrégulière permettant ainsi de renflouer  les caisses du trésor public. Que  l’opinion nationale sache une fois pour toutes qu’au moment du coup d’Etat du 19 novembre 1968 le président Modibo Kéita n’avait en tout et pour tout que 150 000 francs maliens dans son compte BDM et le docteur Seydou Badian Kouyaté 80 000 francs maliens.

 

 

C’est après  eux que les prédateurs ont eu partout pignon sur rue. A telle enseigne que la question  n’est même plus de savoir  quelle sorte de voleur es-tu mais qui vole quoi et qui vole  qui ? Feu le doyen Boubacar Kéita a passé toute sa vie à dénoncer dans ”la Roue”, la République des voleurs et des escrocs au temps de Moussa. Le hic maintenant, est que ce sont les voleurs eux-mêmes qui crient aux voleurs.

 

La situation est devenue l’illustration comique de l’humour anglais enseigné dans les petites classes et intitulé : the robber robbed (le voleur volé). Scène dans laquelle un quidam en pleine lune enjambe la fenêtre d’un homme qui apparemment dormait les poings fermés. Il fouilla la chambre de fond en comble mais n’ayant rien trouvé décida de faire le voyage retour. Le dormeur retrouva instantanément ses sens  et lui piqua à son tour son portefeuille. Une fois au dehors le pick-pocket se rendit compte de la mauvaise opération qu’il venait d’effectuer, il maudit le jour où il est né mais médita longuement sur la grande sagesse des leçons de Voltaire à savoir que le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin.

 

Le petit voleur de Cardiff en Angleterre est un inconscient pris dans les mailles de ses propres turpitudes. A des niveaux de responsabilités plus élevés d’autres ont  des soucis plus grands. C’est le cas du royaume de Balandougou, une petite  royauté du delta du Niger qui passait tout son temps à guerroyer contre ses voisins mais qui disposait d’une immense fortune. Justement c’est pour gérer tout ce  trésor que son roi décida de recruter un grand argentier pour le royaume. Cinq candidats se présentèrent  au poste. Le règlement voulait  que chaque  candidat traverse  séparément  et sans témoin un énorme vestibule où était exposée la fortune royale pour ensuite aboutir dans une énorme cour où étaient assis le roi, ses courtisans et tous les dignitaires du régime, les nobles, les griots, les forgerons pour esquisser des pas de danse au son du tam-tam, du balafon, de la flute, du dabara. Ainsi le meilleur danseur sera désigné comme le grand argentier  du royaume. On dansa ce jour  là à Ballandougou au son d’une danse endiablée. Mais le cliquetis du métal lourd dans les poches remplies à ras bord et les grosses goutte de sueur qui perlaient du visage des danseurs indiquaient que la cérémonie allait être de courte durée.

 

Ils étaient tous éreintés, ils bavaient tous, s’écroulaient sur le sol n’en pouvant mais, le roi fut triste de constater que ses sujets étaient aussi malhonnêtes les uns que les autres.

 

Le Mali n’est-il pas aujourd’hui comme le royaume de Ballandougou qui cherche désespérément preneur ? On nous avait annoncé en grandes pompes et avec tambours et trompettes que l’année 2014 sera l’année de la lutte contre la corruption.

Au lieu de cela, on est tombé dans l’année du grand pillage des ressources publiques, du vampirisme de l’économie nationale, de la flibuste. De la lutte contre la corruption, 2014 est devenu l’année de la lutte contre Ebola. Quel chapardage ! Une lutte en vaut-elle une autre ou est – ce  encore la main de la mafia ?

Mamadou Lamine DOUMBIA MLD

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. Nous devrions dès maintenant préparer le départ de IBK pendant les prochaines élections. Il a prouvé a ses électeurs qu’il est incapable et corrompu comme son ancien collègue Alpha Oumar KONARE.

  2. ces deux luttes ont en commun qu’aucune n’a réellement commence…..IBK est toujours dans une logique de bouffon national trimballant le mali et les maliens au profit de sa famille….

    personnellement j’ai desespere de ce monsieur depuis qu’il a forme un gouvernement truffe de sa proche famille. c’était du jamais vu dans ce pays….et cela après avoir claironne partout que pas de partage de gâteau, pas népotisme,…….

    franchement karim comme président de la commission défense dans un pays en guerre…. djadja ils avaient déjà commence le processus de vol en stratégie avancée….

  3. Je dirai année de lutte contre ébola , mais il n’est pas encore trop tard pour choper les voleurs de la république et lutter contre la corruption .

    ____________________________________________________________________________
    offres d’emploi au Mali

  4. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆
    Seuls les naïfs ont cru à cette histoire d’année de lutte contre la corruption … venant d’un des Frères Tamarins qui ne se connaissaient même pas … 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    La mafia qui lutte contre la corruption … 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    KABAKO… !!!! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    LA SOURCE DE LA FORTUNE DU FRÈRE TOMI ….EN DIT LONG SUR LE FRÈRE IBK … QUI N’A PAS OSÉ DÉCLARÉ SES BIENS CONFORMÉMENT À LA CONSTITUTION ….

    Bon … comme des fous ont vu en lui le changement d’un système dont il a été un architecte … avec 11 ans sur 20 ans au sommet de l’état … entre premier ministre et président de l’assemblée …. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Alors … VIVE L’ANNÉE DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION …. 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    Moussa Ag,… On apprendra à être responsable dans ce pays … ou la souffrance continuera …

    FABRIQUER DES QUALITÉS EN UN HOMME … AVEC LA BOUCHE ET L’ARGENT DES ESCROCS
    …NE LUI DONNE PAS CES QUALITÉS … 😉 😉 😉 😉 😉 😉 😉

    IBK …HOMME DE POIGNE OU HOMME DE POISSE …????

    KANKELENTIGUI … VRAIMENT? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    NB: par escroc … je veux dire le faux shérif de NIORO et
    notre frère inconnu TOMI

    • Et voila mon cher Moussa Ag, on voulait du changement et on dit a dit IBK n’etait pas l’homme de la situation d’ailleurs de ces politicrads qui continuent a manipuler la population depuis l’air de GMT jusqu’a present. On dirait souvent que le malien ne reflechit pas ou il est simple uun vrai idoit ou bete. Avec totues mes excuses i certaines personnes se senteront offenser. Comprenez ma phrase avec une grnade ouverture d’esprit.
      Lutte contre la corrumpu, mon bidule oui quand IBK nous sort ces mots de sa grande gu-eule. Les faits sont la: malversations et surfacturations qui sont faites par ses propres proteges alors je prefere que la lutte soit contrer conte l’ebola pour au moins eviter un carnage de la population car le pueple tot ou tard peut apporter un changement a tous ces maux pas nos politi-chiens arranges et soif de pouvoir pour leurs interets personnels seulement au lieu du ceux du peuple, du citoyen ordinaire qui essaye de survivre le jour au jour.

  5. Soyez rassurés ,vous serez bouffés par la corruption comme toujours etpar ebola en prime

  6. Chaque jour que Dieu fait, des hommes et des femmes se battent pour résoudre les multiples problèmes qui se posent à notre pays comme c’est le cas d’ailleurs dans tous les pays du monde.
    Chaque malien du plus bat de l’échelle au président de la république doit avoir l’amour du pays en travaillant honnêtement pour gagner sa vie honnêtement. C’est pour cela il faut revaloriser les salaires au Mali. Le salaire minimum doit être à 75 000 CFA pour que tout le monde puisse louer un appartement (chambre salon et douche) à 25 000 CFA, payer le courant, payer l’eau, payer un sac de riz, payer les dépenses pour la sauce quotidienne et se déplacer aller à son travaille.
    C’est la seule manière de combattre la corruption.
    La corruption au Mali et en Afrique est culturelle : les relations de parenté, les pratiques coutumières, les relations sociales, les relations sectaires, les relations de voisinage conduisent chacun d’entre nous à dépenser plus qu’on ne gagne, à favoriser des connaissances pour qu’ils arrivent à avoir une situation sociale. En plus, la majorité d’entre nous sommes issus de familles pauvres ou très pauvres, donc il faut construire quand on se retrouve dans une position, faire du bon vivre.
    On réussira à diminuer la corruption seulement si on forme bien nos enfants qu’ils soient être aptes à se prendre en charge ou avoir un emploi et que ces emplois soient bien rémunérer afin que tout le monde puisse avoir quelque chose à mettre sous les dents.
    C’est pour cela, la redistribution équitable et par mérite de la richesse sont les seules conditions pour avoir un bien être pour tout le monde dans un pays et diminuer le vol.

  7. Après l’épidémie, on va se taper pleins de villa anti-ebola. Mdr. Où va le Mali? Le Boss voulait ebola, il l’a eu.

  8. Les KEITA constituent une bêtise pour le peuple malien, ils cavalent dans l’erreurs et continuent à l’assumer. A cette époque 150 000 FCFA était beaucoup. Modibo KEITA avait beaucoup de limites, mais il était convaincu de ce qu’il faisait. Il ne trichait pas mais son entourage trichait, il était le seul socialiste parmi ses collaborateurs.

Comments are closed.