Les membres du Réseau des jeunes des partis politiques du Mali (RJPPM) étaient, le mardi 23 janvier 2018, devant les journalistes pour animer un point de presse, dans la salle de conférence du parti Adp-Maliba. Animé par le nouveau président du RJPPM, Issa Coulibaly et Abdramane Diarra de l’URD, il avait pour objectif d’expliquer leur retrait des travaux de l’Assemblée tenue le 16 janvier passé par la violation de textes et statut de leur réseau par le président du Conseil d’administration du Centre malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie (CMDID), Boubacar Sandina Camara et ses acolytes Bengaly Guindo et l’honorable Moussa Timbiné.
Selon le conférencier Issa Coulibaly, le Réseau des jeunes des partis politiques du Mali (RJPPM) est une initiative de la Fondation du Centre malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie (CMDID) et a pour but de promouvoir l’enracinement et l’encrage de la démocratie au Mali et aussi de mettre en symbiose toutes les actions des identités jeunes des partis politiques. Il a rappelé que le RJPPM mis sur les fonds baptismaux en 2012 a comme objectif de renforcer la représentation des jeunes dans les instances de prise de décisions ; impulser la révision et l’application des textes des partis politiques en faveur des jeunes; initier et encourager la mise en réseau et le dialogue entre les jeunes des partis politiques ; promouvoir le civisme et le patriotisme chez les jeunes et enfin créer un climat de confiance et promouvoir la sensibilisation des jeunes à la chose politique. Mais, il est à retenir qu’au dire du conférencier, les objectifs et les principes de ce réseau sont bafoués, par un sieur Bengaly Guindo avec l’appui du président du Conseil d’administration du Centre malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie (CMDID), Boubacar Sandina Camara.
A ses dires, au début du mandat de la présidence était fixé pour un an et non renouvelable. C’est ainsi que le premier président du réseau fut Ibrahima Kébé en 2012, et au terme de son mandat une Assemblée générale élective a été organisé en 2014, ce qui a aboutit à la mise en place d’un nouveau bureau exécutif sous la présidence du jeune Bengaly Guindo. A l’en croire, c’est avec ce dernier que le problème commence.
En effet, il a convoqué une assemblée extraordinaire pour proroger le mandat de deux ans à trois ans au lieu d’un an comme prévu par les textes. Malgré cela, aux termes de ses trois ans le 26 mars 2017, il s’est permit d’entreprendre des démarches dans le seul dessein de tripatouiller les textes à nouveau pour se donner un second mandat en violation flagrante des statuts et règlements intérieurs. Ainsi pour mettre fin à son initiative machiavélique et ses intérêts démesurés, les membres du réseau se sont mobilisés pour défendre les principes sacrosaints qui garantissent l’existence du réseau. Informé par le comportement de ce jeune Guindo, son parti, à l’époque l’URD, lui a retiré son mandat pour le donner à un autre de ses jeunes, ce qui a mis fin à son aventure hasardeuse et dangereuse pour le RJPPM.
Face à son forfait, Bengaly Guindo s’est tourné vers son parrain politique l’honorable Moussa Timbiné, président des jeunes du RPM, afin de trouver un candidat par défaut, histoire de garder toujours la main sur le réseau. « C’est ainsi que le candidat du parti au pouvoir RPM est rentré dans la course, en violation de toutes les dispositions statutaires avec l’implication du président d’administration du CMDID monsieur Bouabcar Sandina Camara un cadre du RPM » a affirmé le conférencier Coulibaly et de révéler qu’à ce moment à la surprise de tous, le PCA Camara lors de l’assemblée générale du 26 novembre imposait à tous, la candidature de son mandataire Adama Togo. Ce qui est totalement contraire au vu des textes et statut, a-t-il dit.
A cet effet, l’article 4, l’aliéna 2 du règlement intérieur nous édifie que « Nul ne peut être candidat au poste de président (e) sans être membre du bureau sortant ». Alors, ce qui veut dire que sieur Togo n’est pas éligible d’être, car son parti (RPM) était représenté par Fatoumata Magassouba. En outre, l’article 28 des statuts confirme que « les membres une fois élus ne peuvent être remplacés par d’autres personnes, sauf en cas de la non-conformité aux conditions d’éligibilité. Aucun parti politique ne peut se prévaloir de remplacer son représentant encours du mandat. Seul le Réseau est habilité à prendre des dispositions pour et contre un membre ».
Appuyé par le président des jeunes de l’URD, Abdramane Diarra, a fait savoir que le PCA Camara et certains cadres du parti au pouvoir ont fait tout pour que le jeune Adama Togo prenne la présidence du réseau lors de l’Assemblée générale du 16 janvier passé. C’est la raison pou laquelle, a-t-il indiqué, ils se sont retirés des travaux de l’Assemblée dont l’issu était déjà connu de tous. « Nous ne reconnaissons ni les textes, ni le bureau issu de l’Assemblée du 16 janvier 2018 », a assené M. Diarra et d’alerter par conséquent, qu’ils demandent la dissolution de ce bureau et la convocation d’une nouvelle assemblée.
S.B. TRAORE
Source : Le Fondement