Depuis la sortie du Dr Bocari Tréta du gouvernement, le cocotier est secoué. De plus en plus, les clans se précisent et se renforcent. Le congrès prévu au mois de mars semble très menacé. Notre enquête !
“Plus royaliste que le roi, on danse mal”, dit-on. Puissant Secrétaire Général du parti, stratège politique, ami et confident du président IBK, Dr Tréta a, semble-t-il, voulu en abuser. Même s’il pense d’avoir été trahi.
Au sortir du remaniement ministériel du 15 janvier, le ministre Tréta a été éjecté du gouvernement III du vieux PM Modibo Kéïta. Raison évoquée, à divers niveaux, Tréta en voulait au PM. Alors, faisant un choix, IBK aurait laissé la latitude au PM de garder ou de “chasser” Tréta. Puisqu’il lui a renouvelé sa confiance pour encore six mois c’est-à-dire jusqu’en juin 2016. Alors, selon les salons feutrés de Bamako, Modibo n’avait d’autre alternative que de se débarrasser du SG du parti au pouvoir. Cette éviction a, depuis, créé un tourbillon au sein du parti et de la majorité présidentielle. De nombreux alliés en souffrent aujourd’hui. Leurs ministres au gouvernement sont devenus les cibles à abattre avec des accusations souvent fallacieuses.
Qu’à cela ne tienne, malgré les différentes interventions pour remettre les choses dans l’ordre, Tréta et son clan n’entendent pas se mettre au diapason. Ils s’activent. Et la tension est au comble. Joint par nos soins, ce membre influent du directoire du parti dit ceci : “IBK n’entend-il pas nous détruire au profit des autres ? Sinon, est-ce imaginable que depuis son arrivée au pouvoir, aucun PM ne vient du parti. Pire encore, il sacrifie notre SG à quelques jours de notre congrès. Je pense que nous devons nous battre pour qu’il nous reconnaisse. Mais, en restant les bras croisé, ce serait fini pour le Rpm.” Et de renchérir, le congrès est menacé par les partisans d’IBK qui se voient en minorité. Pour nous, dit-il, il faut faire le congrès pour que les choses marchent. Puisque, ajoute-t-il, le président par intérim est complaisant. Il hésite trop sinon il devait taper du poing sur la table. “Mais, nous avons été humiliés de l’entendre dans la presse qu’il a signé le premier communiqué par inattention. Quelle ignominie pour un président qui veut préserver l’avenir de sa formation politique ?”
En outre, pour cet autre militant, “Il faut reconnaître que nous avions toujours tout fait pour IBK. Mais, il faut reconnaître également que le parti est l’incarnation de l’image d’IBK. Donc, je pense que nous devrions rester derrière lui. Il est capable du meilleur et du pire, il a plus de 70 ans, son avenir est derrière lui. Il peut nous préparer un avenir radieux. Pour preuve, n’eut été lui, beaucoup sont élus députés aujourd’hui, ils n’allaient jamais l’être.”
En effet, il ressort de nos investigations que les préparatifs du congrès vont bon train. Et que pour le moment, il est difficile d’affirmer ou d’infirmer si le congrès sera maintenu à mars. “Puisqu’il faut le reconnaître la tension est vive et les cœurs sont brisés pour diverses raisons…. “, a conclu un de nos interlocuteurs.
Boubacar DABO
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Tous des opportunistes
Nous devons reconnaître que nul n’est indispensable. Le MALI n’appartient pas à un groupe mais à tous les maliens. Arrêtons l’intoxication! soyons positifs dans ce que nous faisons.
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