Rififi à la section RPM de Sikasso/ Le Secrétaire général Ousmane Koné pour départager le maire Mamadou Tangara et le pharmacien Bemba Ouattara

L’expression assez houleuse des ambitions au poste de Secrétaire général adjoint a conduit le superviseur Baba Moulaye à suspendre les travaux et à demander au Secrétaire général reconduit, le ministre Ousmane Koné de la Santé, de jouer au médiateur entre les deux clans rivaux dirigés par le maire Mamadou Tangara et le pharmacien Bemba Ouattara.

Décidément, la sérénité semble avoir fui les rangs du RPM dans diverses sections. Les appétits des cadres se sont tellement aiguisés que pour renouveler les bureaux des sections du parti, les représentants du bureau politique national (BPN) finissent par suspendre les travaux pour appeler à jouer à la conciliation des adversaires du jour. Ce scénario, qui s’est produit le 14 février 2015 à Gao devant le 2ème adjoint au Secrétaire politique, Me Baber Gano, vient de se répéter à Sikasso devant un autre responsable du parti, Baba Moulaye.

Dès l’entame des travaux de cette conférence de section des tisserands de la capitale du Kénédougou, les délégués ont convenu, comme pour parer à toute adversité, de mettre en place un bureau consensuel. C’est ainsi que l’unanimité a été faite autour du poste de Secrétaire général pour lequel la confiance a été renouvelée à Ousmane Koné, le ministre de la Santé, l’infatigable leader des tisserands dans le Kénédougou.

C’est, en revanche, pour le poste de secrétaire général adjoint que les délégués et militants n’ont pas pu accorder leurs violons. Deux clans s’étaient ostensiblement préparés à se montrer les griffes. Les militants des deux groupes pilotés par les deux prétendants au poste, le maire Mamadou Tangara, transfuge de l’ADEMA-PASJ et le pharmacien Bemba Ouattara, transfuge des FARE étaient à la manœuvre et prêts à en découdre. Des banderoles étaient visiblement brandies pour témoigner l’allégeance de chaque groupe à ces deux cadres bien connus à Sikasso pour leur… activisme.

C’est dans cette atmosphère que, contre toute attente, plusieurs militants se sont mis à réclamer l’arbitrage du ministre Koné, connu pour son calme et sa capacité à faire revenir le calme au sein de la maison des tisserands de Sikasso. Le superviseur du BPN, Baba Moulaye, a ainsi demandé au secrétaire général Ousmane Koné, dont la crédibilité ne souffre d’aucun doute, de tout mettre en œuvre pour arbitrer cette opposition entre les deux prétendants au poste de Secrétaire général adjoint de la section RPM de la capitale du Kénédougou.

Rappelons pour des difficultés similaires dans d’autres sections du parti présidentiel, le BPN a été obligé de décider la tenue de nouvelles conférences de renouvellement des bureaux. Toutes choses qui poussent à croire que le congrès du parti aura des difficultés réelles à se tenir à bonne date (au mois de mars). Surtout quand on sait que ces conflits de leadership et ces bureaux parallèles ne sont que la pâle copie des ambitions orageuses qui se révèlent dans le but de conquérir la présidence du parti, laissée vacante par un certain… Ibrahim Boubacar Kéita.

Bruno D SEGBEDJI

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