La Convergence pour le développement du Mali (Codem) est au bord de l’implosion. La décision de Poulo de soutenir coûte que coûte le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, jusqu’au terme de son mandat en 2018, afin de conserver son poste ministériel, risque de coûter cher à la Codem. Des militants influents du parti, mécontents de cette décision impopulaire, commencent à exprimer leur raz-de-bol. Le cas le plus récent est la démission d’Ibrahim Boubacar Yaro Maïga, secrétaire à la communication du bureau politique national du parti Codem, et secrétaire général de la section de Diré.
À la suite du 2ème congrès ordinaire du parti Convergence pour le développement du Mali (Codem), tenu les samedi 13 et dimanche 14 mai au Pavillon des sports du stade Modibo Keïta, les cols bleus ont réaffirmé leur soutien au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, jusqu’à la fin, disent-ils, du «contrat de mandature» en 2018.
Mais derrière cette décision, se cache l’ambition personnelle du président du parti et ministre des Sports, Housseini Amion Guindo dit Poulo. Pour ne pas perdre ce poste ministériel, il userait et abuserait de tous les moyens pour ne pas rompre l’alliance avec le président IBK.
Pourtant, l’actuel ministre des Sports, humilié de par sa gestion de la crise au sein de notre football, devrait démissionner de son poste pour rebondir avec force en 2018. Car il est avant tout le président d’un parti qui est la quatrième force politique au Mali. Mais pour des intérêts personnels, Poulo a préféré le déshonneur à la démission.
À cet effet, l’option de rester dans la mouvance présidentielle, décidée lors du congrès, n’a pas été du goût de tous les membres. Il a fallu donc seulement quelques semaines, pour voir la réaction de certains cadres influents du parti. Si d’autres hésitent encore à exprimer publiquement leur mécontentement, le secrétaire général de la section de Diré et secrétaire à la communication du bureau politique national de la Codem, Ibrahim Boubacar Yaro Maïga, a décidé de claquer la porte.
Dans sa lettre de démission, il dit ceci : «En effet, lors du dernier congrès, j’ai été désagréablement surpris de voir la Codem inscrire sans raison valable ses actions dans une majorité présidentielle qui a prouvé toute son incompétence à résoudre les problèmes des Maliens sur tous les plans».
Cette démission était prévisible, d’autant que, depuis un moment, une crise partisane sévit au sein de la Codem, notamment au sein de la jeunesse. Selon nos sources, plusieurs jeunes ont déjà quitté le parti et d’autres s’apprêtent à leur emboîter le pas. Plusieurs cadres reprochent à Poulo sa volonté de transformer la Codem en patrimoine personnel. Réconfortés en cela que toutes les décisions sont prises par Poulo, et lui seul ! À ce rythme, le parti risque de s’effondrer, à cause d’un poste ministériel.
Wassolo