Rien ne va plus au Mali

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A quelques mois de la fin de son dernier mandat constitutionnel, ATT, le tout nouvel El Hadj se trouve très coincé. De l’incertitude des élections à l’insécurité en passant par l’incapacité notoire du gouvernement, le peuple est dans la tourmente. Malgré tout, c’est par notre autonomie que l’on tente de justifier l’incroyable attaque effectuée à Tombouctou. Pourtant des appuis de tout genre sont demandés.

La fin de mandat du Général Président nous fait voir de toutes les couleurs. Du mensonge à la complaisance, tout y passe et rien n’est fait. Sauf la démarche et la contre démarche pour greffer le 1er tour au vote de la Constitution. Et faire adopter au rabais la Constitution , car dans la confusion et sans la voix de ceux qui s’abtiendront de tout vote à cause du dégoût de la chose politique. Les arguments ne manquent pas : « Le vote ne sert à rien, le résultat sera truqué… ».

Décidément, on ne sait plus où se laver et puis où s’assécher dans le Mali d’ATT. Lâché presque par tous ses alliés naturels, élection oblige certainement, ATT est aujourd’hui seul face à son destin. Pour s’en sortir honorablement, il s’embourbe, il patauge, il lance des flèches aux partis politiques oubliant qu’il a été élu par ces mêmes partis sans «vergogne». Et s’il vous plaît à la soviétique, plus de 70% au 1er tour avec un taux de participation de moins de 30%.

Le Mali, cité en exemple comme un des pays où la démocratie est de mise s’agenouille. Par la faute des maîtres du jour. Des dirigeants complaisants et dépassés par les événements. Qui aurait imaginé un jour qu’on enlèvera un quelconque individu en pleine ville au Mali et encore à Tombouctou et en pleine journée, s’il vous plaît ? Ceci démontre de l’incapacité totale et l’affairisme qui s’est accaparée de ceux qui doivent appliquer le programme de gestion du Président de la République. D ’où cette insécurité totale. D’abord alimentaire, ensuite sécuritaire. Gouverner, c’est prévoir, dit-on.

A l’approche de l’hivernage, il nous a été dit toutes sortes de balivernes pour nous faire croire que tout sera rose. Ce, malgré l’installation tardive de l’hivernage. Finalement, nous sommes dans le pétrin. Les dispositions prises pour gérer les prix des denrées alimentaires n’ont rien servi qu’à amuser la galerie. Aujourd’hui, tous les prix sont à la flambée, certains produits sont même introuvables. Et, rien n’est entrepris. Seulement à quémander, l’aide extérieure. Allons-nous passer toute notre existence à demander de l’aide et puis sans honte parler d’autonomie.

Si trouver à manger est devenu la croix et la bannière, dans quelques jours, personne ne pourra circuler dans une grosse bagnole de type 4×4 la nuit comme à Gao ou à Kidal. Car, s’il y a eu des enlèvements à Hombori et à Tombouctou, Bamako doit tousser. Ce qui s’est passé devant l’Ambassade de France est encore dans les souvenirs. Heureusement que c’était par un novice, non pas par un spécialiste. Pourtant, dans un passé très récent, c’était inimaginable de penser, voire rêver de tels scénarios. Mais, aujourd’hui, le ministre de l’Equipement remet en cause la décision de son chef. Pire, le ministre des Affaires Etrangères, avec toute cette expérience, veut autonomiser le Mali en continuant à tendre la main. C’est grave tout ça ! A qui la faute ?

La faute est au Président de la République , seul élu et seul comptable devant la Nation. Mais , qui par complaisance, par copinage s’est fait entourer des tocards et a nommé un gouvernement léger, incapable, l’un des plus mauvais du dernier siècle dans notre pays.

Le peuple est totalement tourmenté. Il ne sait plus en réalité si les élections vont se tenir à cause de l’unilatéralisme de l’Etat à n’écouter personne et à n’associer personne à la bonne organisation des scrutins à venir, d’où les nombreuses sorties d’une quarantaine de partis politiques, des associations, etc., à s’insurger contre sa démarche. Alors, face à cette démarche de mise en cause, les pseudo politiques se réclamant d’ATT font la contre démarche et cherchent à vouloir faire croire à l’opinion que la Constitution proposée est la meilleure du monde, qu’il faille l’adopter vaille que vaille.

En plus, le goulot d’étranglement de l’après Moussa Traoré reste l’éducation. Après dix ans de gestion, l’enseignant et l’historien, Alpha O. Konaré n’est pas parvenu à régler la situation. Et puis, aujourd’hui à bientôt dix ans l’enseignant et le militaire doit quitter le pouvoir, il ira sans parvenir à mettre sur les rails l’éducation. Pis, il l’a embourbée dans le tréfonds avec une année blanche qui ne dit pas son nom. Et puis jusqu’à nos jours, rien n’est effectif et la ministre de l’Enseignement Supérieur continue de nous faire croire au père Noël que les choses rentreront dans l’ordre plutôt que prévu.
Que dire de l’Armée, la grande muette qui déçoit, où on recrute n’importe comment, où on assassine les enfants des gens notamment une fille innocente pour refus de se livrer afin que des malhonnêtes satisfassent leur libido. Quel héritage ATT va-t-il nous laisser ?

B. DABO
Le CB pointé du doigt pour complicité
Nous annoncions dans notre dernière parution, celle du vendredi, que deux Français ont été enlevés dans la nuit de mercredi à jeudi par des hommes armés dans la ville de Hombori, où ils séjournaient pour raisons professionnelles. Il a fallu cette information pour que les langues se délient, tout au long du week-end, nous appelant depuis Hombori, pour relater le ras-le-bol des populations face aux complicités en cours dans cette zone. Pis, c’est le Chef de Brigade, l’adjudant chef Ousmane Traoré, qui est cité sur le ban des accusés. Et pour causes ?


Selon les témoignages, l’enlèvement de la nuit du mercredi à jeudi n’est pas la première attaque à Hombori. Il y en a eu environ trois. Et ce qui ne saurait être une simple coïncidence, c’est qu’à chaque attaque, le CB est en déplacement avec le véhicule de la brigade. Pour la dernière opération, celle concernant les deux français, le CB, selon les mêmes sources, était à Niono avec le véhicule depuis environ trois semaines. Voilà pourquoi les populations estiment qu’il y a lieu de la part des plus hautes autorités de chercher à voir clair dans le comportement du CB avant de faire de lui le point focal dans la recherche de solution à l’insécurité qui sévit à Hombori.

Pour l’un de nos interlocuteurs, « c’est le CB même qui constitue l’insécurité pour les populations. Quand on voit son véhicule on prend peur et on s’éloigne en disant que le noiraud (balel en peulh) arrive. Ceci est relatif à la terreur que sèment à Hombori le CB et ses complices. Ils agressent impunément les gens, font n’importe quoi et personne ne peut broncher car ils sont comme sur un terrain conquis avec la bénédiction des hautes autorités. On t’insulte, et à la moindre réaction de ta part, on t’amène à la brigade pour des interrogatoires et des intimidations. Tout se passe aujourd’hui à Hombori comme si c’est le CB le seul homme. Mais s’il est homme, comment s’efface-t-il devant les assaillants pour harceler les populations à qui il doit protection et qui lui doivent une franche collaboration pour endiguer l’insécurité ? »
A défaut de la réaction du CB, nous ne ferons aucun commentaire sur ces témoignages. Aux autorités compétentes de faire toute la lumière sur cette situation ténébreuse à Hombori, et de scruter les données dans toutes les autres zones d’insécurité au Nord Mali. Déjà, des français parlent de complicité des autorités. Il est à revoir le dispositif sécuritaire du Nord avant de se lancer dans des opérations infiltrées par des taupes. A bon entendeur salut

! Mamadou DABO

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