Référendum et élections de 2012 : Mutisme des politiques devant les 48 milliards pour leur organisation

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Cela pourrait s’appeler une assurance. Qui mieux que Daba Diawara, ministre de la Réforme de l’Etat pour le faire ? L’homme est un éternel optimiste. « Le Mali dispose du temps et de moyens pour organiser le référendum avant les élections de 2012 », a-t-il affirmé. Mais, que pense-t-il de l’enveloppe de 48 milliards ? Une facture trop salée pour le peuple malien à cause de la cherté de la vie. C’est le silence radio devant une telle situation : aucune voix politique pour édifier l’opinion nationale.

Le projet de budget pour financer le référendum et les élections générales de 2012 en République du Mali est chiffré à 48 milliards de nos francs. L’information a été confirmée le 28 juillet dernier, à la primature, lors de 10è réunion du comité interministériel en charge des opérations référendaires et électorales. Cette facture qui, parait trop salée n’a suscité à la date d’aujourd’hui la moindre réaction de la part des partis et des hommes politiques. Pourtant, on les voit déjà tirer à boulets rouges quant à leur représentativité à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante). Parce que, tout le monde le sait, la plupart des partis politiques sont présents à la CENI non pas pour participer à la consolidation de la démocratie, mais pour défendre des intérêts personnels et inavoués.

En effet, la guerre sans merci entre le ministère de l’administration territoriale et les partis politiques au sujet de la composition de la CENI est une illustration parfaite. Ainsi, sur les 15 postes de cet organe qui supervise les élections, le Sadi du Dr Oumar MARIKO n’hésite pas de retrousser les manches. L’ancien leader estudiantin, revendique 5 postes au nom de son petit parti, 5 postes pour la majorité et le même nombre pour la société civile. L’ancien leader estudiantin, revendique 5 postes au nom de son petit parti(SADI), 5 postes pour la majorité et 5 autres postes pour la société civile. Un parti, dont le mérite aura été toutefois d’illustrer l’opposition politique face au régime d’ATT. De son côté, Iba N’DIAYE de l’Adema PASJ, ne va pas, lui, par quatre chemins pour balayer du revers du revers de la main, la vision du Dr MARIKO. Sa proposition inquiète le leader du SADI : 1 seul poste pour l’opposition contre 9 pour la majorité présidentielle.

 Si la représentativité de partis politiques à la CENI alimente les débats au quotidien, c’est le silence radio devant la facture trop salée nécessaire pour l’organisation du référendum et des élections générales de 2012. Mais, ayez au moins le courage d’expliquer au peuple votre silence coupable lors qu’il s’agit de piller les caisses de l’Etat et les ressources nationales.

Une enveloppe financière forte de 48 milliards à dilapider dans des élections qui, on le sait même confiées à trois structures dont la CENI ne seront pas à l’abri d’une contestation farouche. A en croire le ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna KONE, ce financement prend en compte les différents besoins exprimés par les structures chargées des élections et de la révision spéciale des listes électorales. Ces explications, il faut le dire, sont loin de convaincre le citoyen lambda. 
Moussa Wélé DIALLO

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