Les réformes constitutionnelles ont été votées par les députés de l’Assemblée Nationale. Il y a de cela plus d’un mois. Après cette étape cruciale, le projet devrait être soumis à l’appréciation des citoyens à travers un référendum au sortir duquel il sera validé ou invalidé. Le silence radio de la part des plus hautes autorités sur la question pousse nombreux de nos concitoyens à se poser la question : à quand le référendum ?
Les présidentielles, qui sont la priorité des priorités, approchent à grands pas. Le temps imparti permet-il encore de tenir un référendum avant ces élections présidentielles ? Pas si certain ? le fichier électoral devant servir de base aux différentes consultations électorales, semble être oublié depuis quelque temps au profit des questions de la répartition des postes de la CENI et des réformes constitutionnelles. Ne faut- il pas surseoir, un temps soit peu, à ces questions pour trancher définitivement la question du fichier électoral ? N’est-il pas judicieux d’aller étape par étape pour éviter les pertes de temps ? Car, en voulant tout faire à la fois on se retrouve à ne rien faire. Conséquences : fichier électoral inachevé, guéguerre autour de la répartition des postes de la CENI et des réformes dont l’issue est menacée.
Il est donc temps d’agir en nation civilisée et ordonnée c’est- à- dire, finir avec le fichier électoral seul gage du référendum et d’élections transparentes et crédibles. Le manque de fichier électoral fiable n’a-t-il pas entraîné la Côte- d’Ivoire dans un braisier ? Alors, ne nous disons pas que cela ne peut arriver qu’aux autres, car cela peut bel et bien nous arriver. A condition de l’éviter à temps.
Mohamed DAGNOKO