C’est la représentation nationale du FMI au Mali qui lève le lièvre : l’organisation du referendum constitutionnel en 2011 et des élections législatives et présidentielles en 2012 coûteront la bagatelle de 12 milliards F CFA au détriment de des différents secteurs économiques et financiers du pays.
«Pour organiser le referendum constitutionnel en 2011 et préparer les élections législatives et présidentielles en 2012, les dépenses de biens et services pour ces évènements sont revues à la hausse de 12 milliards de FCFA mais les autres dépenses de biens et services sont revues à la baisse de 5 milliards de FCFA et les transferts sont également revus à la baisse de 5 milliards de FCFA».
C’est ce qui ressort du rapport du FMI-Mali consécutif à la «Sixième revue de l’accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit».
On apprend du coup, que c’est sur le budget d’Etat que ces opérations électorales seront financées, du moins en partie et à hauteur de 12 milliards de nos francs.
Et en vue d’obtenir ce montant, l’Etat malien sera contraint de revoir à la baisse les autres dépenses de biens et services à concurrence de 5 milliards de FCFA. En clair, l’Etat renoncera à certains de ses programmes d’activités (des investissements et/ou des subventions en l’occurrence) dans différents secteurs socioéconomiques. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la gouvernance en cette période sensible où l’économie du pays est particulièrement marquée par les crises ivoirienne et Libyenne.
B.S. Diarra