Rappelons que l’opération annuelle de révision des listes intervient cette fois-ci dans un contexte particulier avec la proximité des élections législatives dont le premier tour est fixé au 24 novembre.
La seule difficulté que les membres de ces commissions soulèvent unanimement, est leur prise en charge financière. En fait, ce problème n’est nouveau et revient de manière récurrente à chaque révision des listes électorales. En effet, les partis qui doivent prendre en charge leurs délégués le font rarement alors que les fonds mis à disposition par l’Etat sont toujours jugés insuffisants.
Souleymane Ousmane Kelly, le président par intérim de la commission administrative de la Commune VI, se souvient que jusqu’en 2009, cette commune a perçu plus de 2,7 millions de Fcfa pour la prise en charge des membres des commissions. Lors de la dernière révision des listes dans la perspective de l’élection présidentielle, ce montant avait été réduit à 1,9 million de Fcfa alors qu’entre-temps, le volume du travail a augmenté avec l’accroissement de la population.
Souleymane Ousmane Kelly déplore surtout le fait que jusque là, aucun responsable ne s’est encore présenté au niveau des commissions administratives pour vérifier l’avancement des opérations et les difficultés rencontrées. Du premier octobre à mercredi dernier, sa commission a enregistré 499 transferts et 29 radiations. Kelly juge l’affluence actuellement moyenne après avoir été faible pendant les 15 premiers jours.
En Commune V, la commission a arrêté pour le moment les radiations pour se consacrer uniquement aux transferts dont le nombre s’établissait à 319 mercredi. Son président, Ousmane Bâ, explique que les radions vont reprendre à la fin du mois pour se poursuivre jusqu’au 31 décembre. C’est mardi dernier que cette commission a battu le record de transferts en un seul jour avec le chiffre de 116. Ousmane Bâ s’interroge sur les raisons de cette affluence soudaine d’autant plus que samedi dernier, jour non ouvrable, la commission administrative avait passé son temps à se tourner les pouces.
Au centre secondaire d’état civil de Hamdallaye II où siège la commission de la Commune IV, il n’y a pas d’affluence. Son président, Ibrahima Bia Zerbo, attribue cette faible mobilisation des électeurs à la délocalisation du siège de la commission de Lafiabougou à Hamdallaye II. L’accès à ce site apparait difficile. La campagne d’information et de sensibilisation sur ce changement de site n’a apparemment pas produit d’effet. Le transfert du siège de la commission administrative est lié aux inondations dont ont été victimes certains quartiers de Communes I et IV le 28 août dernier. En effet, les céréales destinées aux victimes de ces inondations sont encore stockées dans les locaux qui abritaient auparavant la commission à Lafiabougou.
Toujours en Commune IV, la phase des radiations n’a pas encore commencé tout simplement parce que les cahiers du Race (Recensement administratif à caractère électoral) sur la base duquel est conçu le fichier électoral, ne seraient pas disponibles. La commission administrative a, par contre, opéré 210 transferts.
En Commune III, la commission a procédé à 360 transferts et 48 radiations et enregistré 48 réclamations. Celles-ci portent toutes sur des corrections et des cas de décès. Avec 48 délégués de partis, la commission de la Commune III enregistre le plus fort taux de représentativité politique.
S. DOUMBIA