Révision de la constitution : Le ministre de la Réforme de l’Etat met au défi les contestataires

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A propos du projet de révision constitutionnelle, le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat assure qu’il n’y a pas matière à polémiquer. Et de marteler que le projet de nouvelle Constitution est la somme des leçons tirées de 2012 et des 25 ans d’une Constitution qui ne s’adapte plus aux réalités récentes du pays.

Le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassim Tapo, a animé une conférence de presse le mardi 6 juin dans son département. L’ordre du jour portait sur le projet de révision constitutionnelle que les députés ont adopté en session extraordinaire tard dans la nuit de vendredi dernier.

Le projet doit être soumis à référendum ce 9 juillet pour parachever le processus en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution. Mais déjà, la polémique enfle surtout sur les réseaux sociaux. L’opposition qui a voté contre cette révision relève aussi plusieurs incohérences dans le texte. Cependant, le ministre des Droits de l’Homme assure et défie quiconque tendant à remettre en cause la nouvelle constitution.

Me Tapo affirmera que cette révision constitutionnelle n’entraîne guère un changement de République, et  par conséquent ne doit pas être l’objet d’une polémique. Evoquant les réseaux sociaux, l’ancien bâtonnier a affirmé ne pas être un amateur des réseaux sociaux et comprend la réaction négative de ceux qui s’agitent et disent tout sur cette réforme sans même l’avoir encore lue.

D’où cette phrase du ministre qui en a choqué plus d’un. “Ça devient une spécialité de parler de ce qu’on ignore dans ce pays…” Et d’enfoncer le clou : “J’attends qu’on me parle de ce qui est dans le texte et qui paraisse contraire aux principes de la démocratie”.

Pour Me Kassim Tapo, les institutions de la nouvelle Constitution sont : le président de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, la Cour constitutionnelle, la Cour suprême et le Conseil économique, social, culturel et environnemental. Cette nouvelle architecture, selon lui, prend en compte l’accord d’Alger puisqu’il prévoit la création d’une seconde chambre où seront représentées les collectivités territoriales.

La Cour constitutionnelle deviendrait la 5e institution de la République avant la Cour suprême. Son président serait nommé par le chef de l’Etat et non les neuf sages. Le chef de l’Etat prêterait serment devant le président de la Cour constitutionnelle et non la Cour suprême.

A l’Assemblée nationale, tout député qui changerait de parti en cours de législature perdrait son mandat de député. La nouvelle Constitution autorise également la diaspora malienne à participer à la députation mais surtout autorise le président de la République sur proposition du gouvernement à proposer une révision constitutionnelle à travers le congrès c’est-à-dire le Sénat et l’Assemblée nationale réunies en session.

Zoumana Coulibaly

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Je suis specialiste de ce que j’ignore. Je suis adepte de la citation de Socrates qui dit: ” TOUT CE QUE JE SAIS EST QUE JE NE SAIS RIEN.” Ceci etant dit, je reviens sur le point suivant que j’ai evoque’ dans un post hier, a’ savoir permettre au president de nommer le tiers du senat. J’aurais prefere’ que tout le senat soit elu au suffrage universel direct par les electeurs maliens ou au suffrage universel indirect par les elus locaux. Meme si je n’ai pas de probleme avec l’actuel president IBK, que se passera t-il si dans le futur le Mali a un president qui ne se soucie que de ses propres interets au detriment des interets de la nation?
    Est-ce qu’il y aura des lois contre le nepotisme qui interdiront au president de choisir des membres de sa famille, ses parents et ses amis pour sieger au senat? Est-ce que le Mali aura des lois qui obligeront le president de la republique de tenir compte des equilibres pour faire ses choix? La representativite’ politique aussi est extremement importante. Est-ce que le Mali aura des lois qui obligeront le president a’ tenir compte de la representativite’ politique de certaines couches de la societe’ maliennes? Nous savons egalement que certains religieux maliens s’interessent a’ la politique. Est-ce que le President peut choisir des dirigeants religieux pour sieger au senat? Est-ce qu’il y aura des lois qui interdiront au president de choisir des personnes comme Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa?
    Mes amis, plusieurs questions existent et elles sont toujours sans reponse. Dans une vraie democratie, les differentes branches du gouvernement se controlent entre elles. Je ne vois pas comment une branche dont plusieurs membres sont nomme’s par le president, peut controler les actions de ce dernier.
    IL SERAIT SAGE DE RENVOYER LE PROJET AU PARLEMENT POUR UNE SECONDE LECTURE AVANT DE LE PRESENTER AU REFERENDUM EN JUILLET.
    President IBK, vous n’avez pas besoin de certains pouvoirs qui porteront atteinte aux interets superieurs du Mali. IT IS MY OPINION QUE TOUS LES MEMBRES DU SENAT DOIVENT ETRE ELUS DIRECTEMENT PAR LES MALIENNES ET LES MALIENS. A’ DEFAUT DE CELA, PERMETTEZ AUX ELUS LOCAUX DE CHOISIR LES HOMMES ET LES FEMMES QUI REPRESENTERONT LEURS REGIONS RESPECTIVES AU SENAT!!!
    ALLAH KA BE’ SON HAKILI GNOUMAN NA!!!!
    RAMADAN MOUBARAK!

  2. “Ca devient une specialite de parler de ce qu’on ignore dans ce pays”
    Monsieur le Ministre, Maitre Tapo, avocat du diable.
    Dans ce pays, nous n’ignorons pas que dans un pays serieux vous ne seriez jamais Ministre. Nous nous souvenons comme si c’etait hier, votre gestion des milliards des elections de 1997. Vous etiez President de la CNI et IBK Premier ministre.
    Dans ce pays, nous n’ignorons pas votre arrogance et vos injures “au bas de la ceinture”, je dirais “sous le pagne” de l’ancienne Ministre ephemere de la justce de ATT, Me Fanta.
    Dans ce pays, nous n’ignorons pas que vous etes l’Avocat de IBK dans l’Affaire Tommy. Vous etes l’avocat des Kagnassy.
    Dans ce pays nous n’ignorons pas que dans l’affaire “surfacturation des effets de l’armee” vous avez affirme que la “surfacturation n’est pas un crime au Mali”.
    Qui se ressemblent s’assemblent. Votre amour du wishky vous rend-il si hargneux? Un Ministre doit remuer sa langue dix fois dans sa bouche avant de parler.
    Vous dites:”J’attends qu’on me parle de ce qui est dans le texte………”
    Monsieur le Ministre, vous avez, vous et vos mandataires ellabores en catimini un texte different de celui des experts commis a cet effet. Pourquoi?
    Le commun des maliens n’a pas acces a votre texte. Les Moyens de communication actuels devraient vous permettre de le mettre en ligne et meme de le faire traduire dans nos langues nationales.
    Oui, Monsieur l’arrogant Ministre, assumez votre mission tout en vous enrichissant davantage, mais de grace arretez d’insulter le peuple malien.
    Maliens ,ouvrez les yeux.

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