Les cadres et sympathisants du parti du Rassemblement pour le Mali (RPM) sont sortis de leur silence pour affirmer avec force et avec la manière leur approbation pour le oui pour le référendum sur le projet portant révision de la Constitution. Et profiter par la même occasion pour dénoncer les agissements des membres de l’opposition qui s’en prennent à la personne du Président de la République et du coup inciter les populations à l’insurrection.
C’était à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont organisée le mardi 11juillet dernier dans la salle Moussa Mary Balla Coulibaly du Conseil National du Patronat.
Au présidium le secrétaire général du Parti, ministre des Transports Me Baber Gano le secrétaire politique du BPN , Hamadoun Konaté, ministre des la Solidarité é et de l’Action humanitaire et son adjoint Abderhamane Sylla, ministre des ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, l’honorable Kouriba, le président du groupe parlementaire RPM et Mme Diawara Aissata Lady Touré, présidente du Bureau des femmes RPM. On y notait la présence de plusieurs responsables du parti et des membres de la majorité présidentielle, le président de l’ASMA, Soumeylou Boubeye Maiga, le président du parti socialiste Yelen koura, Amadou Koité, de l’inoxydable pionnier Bakary Traoré, ainsi que plusieurs membres du gouvernement.
Le thème retenu était : « Nous votons Oui pour le renforcement de la démocratie et pour le respect de nos engagements »..
L’objectif de la rencontre était pour les initiateurs de donner des éclairages suffisants sur le projet de révision constitutionnelle et parler sur les grandes lignes de la loi.
En ouvrant le bal des interventions, Me Baber Maiga, a tout d’abord expliqué que le silence des membres du Bureau du RPM n’était autre qu’un devoir de réserve, à ne pas le confondre avec un manque d’argument ou un quelconque manque de courage politique. Dans sa plaidoirie en faveur du Oui pour le référendum, au projet de révision constitutionnelle, le secrétaire général du parti du tisserand a rappelé que deux raisons expliquaient la nécessité de l’initiative de la révision. La première est liée à l’insuffisance de la pratique de la Constitution du 25 février 1992. Chose qui d’ailleurs a poussé les deux anciens présidents, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré à tenter sa révision. La seconde raison vient du respect des engagements de notre pays à mettre en œuvre l’Accord pour la paix et réconciliation du 15 mai et 20 juin 2015.
Selon le conférencier, le référendum sur le projet de révision constitutionnel est une exigence de cet accord. Il permettra de renforcer la démocratie malienne à travers plusieurs innovations telles que la participation des autorités coutumières et religieuses avec la création du sénat, la représentation des Maliens de l’extérieur à l’Assemblée Nationale. Par ailleurs, l’avocat Baber dit ne pas comprendre qu’une opposition qui se dit républicaine se mette à contester l’arrêt d’une institution aussi sérieuse que la Cours constitutionnelle, et tente même de défier l’autorité de l’Etat par des marches et la déformation de l’information dans le dessein de pousser la population à l’insurrection. « L’opposition doit être républicaine. Elle ne doit pas se mettre dans une posture d’insurrection car nul n’est au-dessus de la loi » a-t-il rappelé. Le RPM étant la première force politique du pays, n’est nullement intimidé par les marches des 2000 personnes manipulées, car dit-il, il a encore le soutien des 2 millions d’électeurs qui ont élu le Président Ibrahim Boubacar Keita.
Dans les réponses aux questions des journalistes, son camarade Abderhamane Sylla a rappelé que c’est une insulte à l’intelligence des Maliens de la part des opposants en faisant croire à la populations, après plusieurs mensonges, que le projet de constitution contient des dispositions qui encouragent l’homosexualité. Il va plus loin en disant qu’il y a un mépris total d’une frange de la population pour la vérité « comme si on n’avait pas de mémoire. Contre toutes ces pratiques antidémocratiques nous allons nous mobiliser et nous resterons vigilants pour rassembler les maliens ».
De son côté, Hamadoun Konaté, un acteur majeur des négociations de l’accord a apporté sa touche en rappelant que l’accord bien que n’étant pas parfait est un nécessaire pour le pays. C’est pourquoi il dira que l’opposition doit comprendre que les Maliens ont intérêt à être divergents pour construire et non pour ne rien faire.
Mohamed Naman Keita