Révision constitutionnelle : Le RPM contre-attaque

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Une vue des membres du BE du RPM

Silencieux depuis le début du processus, le bureau politique national du Rassemblement  pour le Mali (RPM) lance sa campagne de désintoxication sur la nouvelle loi constitutionnelle. Les ministres et tous les cadres du parti sont invités au charbon pour défendre le oui partout, sur tous les plateaux. 

Les ministres membres du BPN du RPM et d’autres cadres du parti du Tisserand étaient face à la presse ce mardi 11 juillet 2017 pour donner des informations sur le processus de révision en général et la loi constitutionnelle en particulier. C’est le début d’une campagne de désintoxication pour le RPM et ses alliés de la majorité présidentielle sur la loi portant révision de la Constitution du 25 févier 1992.

“Le devoir de réserve est terminé. Mobilisez-vous, organisez-vous pour les affronter partout, sur tous les plateaux. Je serai moi même le chef de file”, a lancé le secrétaire général du RPM Me Baber Gano aux militants du RPM et à ceux des partis de la majorité.

Selon le secrétaire général du RPM, sa formation s’était imposé un devoir de réserve pour permettre au ministre porteur de la réforme constitutionnelle, Me Kassoum Tapo, d’expliquer de fond en comble la loi 2017-31/AN-RM du 3 juin 2017. Mais, regrettera-t-il, “nous assistons à une campagne d’intoxication que mène l’opposition et des soi-disant organisations de la société civile qui sont toutes instrumentalisées”.

Le ministre des Transports a dénoncé les “fausses analyses” des partisans du “non” sur le point 3 du préambule de la nouvelle loi constitutionnelle, qui réaffirme l’adhésion du Mali à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples du 27 juin 1981.

“Cela ne permettra en aucun cas le mariage entre les personnes de même sexe dans ce pays, comme prétendent les opposants au référendum à des fins électoralistes. Notre code de famille est clair sur la question : le mariage se fait entre deux personnes de sexe opposé”, a précisé Me Baber Gano.

Sur le renforcement du pouvoir du président de la République Me Gano a souligné que cela ne fait pas du chef de l’Etat un monarque, comme l’avancent les opposants s’appuyant sur la nomination de 1/3 des sénateurs, du président de la Cour constitutionnelle et la nomination et révocation du Premier ministre.

“Aujourd’hui, l’opposition est dans une logique d’insurrection. A toutes ses sorties, elle défie l’autorité de l’Etat. Elle ne veut même pas se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle qui a tranché. C’est grave parce que c’est anticonstitutionnel. Cela ne peut plus continuer. L’Etat va s’affirmer. Il prendra ses responsabilités”, a prévenu le ministre des Transports ajoutant que l’opposition doit être républicaine et se conformer à la loi.

Le secrétaire politique du bureau exécutif du RPM, Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, a estimé que cette révision de la Constitution n’est pas une révision de confort, mais le respect d’un engagement international, à savoir l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Selon lui, cette réforme est la dernière étape de la mise en œuvre de cet accord.

Après cette conférence de presse, le RPM va envoyer des émissaires à l’intérieur du pays pour informer la population sur la réforme constitutionnelle.

Maliki Diallo 

 

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