Révision constitutionnelle et référendum: pourquoi la majorité appelle à voter « oui »

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Gouvernement: la majorité gère-t-elle ?

L’intergroupe parlementaire de l’Assemblée nationale, comprenant les groupes APM, RPM, Adema/Asma-CFP, a organisé, le vendredi dernier, à la Maison de la presse de Bamako, une conférence de presse en vue d’expliquer le bien-fondé de l’adoption du texte révisé de la constitution du 25 févier 1992 par l’Assemblée nationale. Le président de la commission des lois de l’hémicycle, l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA, était le conférencier, qui avait à ses côtés, plusieurs députés de la majorité présidentielle. Selon lui, le processus de cette révision a été le plus inclusif possible.

C’était en présence des responsables de la Convention de la majorité présidentielle (CMP), dont son président, le Dr Bocari TRETRA, et le vice-président, Abdoul Karim KONATE, ainsi que de nombreux militants de la CMP.
Organisé par l’intergroupe parlementaire de la majorité présidentielle, l’objectif de cette conférence de presse était d’informer l’opinion nationale et internationale du bien-fondé de l’adoption du texte de la révision constitutionnelle. En même temps, il s’agissait d’appeler les populations à se mobiliser massivement pour voter « oui » lors du référendum du 9 juillet afin de parachever le processus de paix enclenché dans notre pays, depuis deux ans.
D’entrée de jeu, l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA a rappelé que le processus de cette révision constitutionnelle a débuté depuis le mois de janvier dernier et a été, selon lui, le plus inclusif possible avec des écoutes citoyennes qui ont été tenues dans presque toutes les régions du Mali. Il a indiqué que la commission des lois, dont il assure la présidence, a consulté toutes les sensibilités maliennes à l’intérieur comme à l’extérieur pour avoir leurs appréhensions et surtout de prendre en compte leurs préoccupations en vue d’améliorer le document présenté par le gouvernement. Pour lui, c’est la première fois qu’un processus de révision de la loi fondamentale accorde autant de considérations à la population à la base.
« Partout où nous avons été, nous avons tenu des rencontres avec toutes les couches à savoir les représentants des jeunes, des femmes, des autorités administratives, des représentants des différentes confessions religieuses, les notabilités. L’objectif de ces écoutes citoyennes était d’associer les populations à la base à cette révision », a indiqué le conférencier.
Il a également souligné avoir effectué des voyages d’études au Sénégal et en Côte d’Ivoire en vue de s’inspirer de la gestion du Senat dans ces pays.
Par ailleurs, contrairement l’opposition, l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA estime que la révision constitutionnelle ne viole nullement l’article 118 de la constitution du 25 février 1992. Car d’après des constitutionnalistes avec qui la commission des lois a eu des échanges, cette notion fait appel à une occupation extérieure d’une partie d’un territoire national. Or, soutient le conférencier, jusqu’à preuve du contraire, les frontières du Mali restent intangibles.
« Pour ceux-là qui disent qu’il y a eu violation de l’article 118. S’il y a eu violation de l’article 118, nous avons violé ensemble (opposition et majorité) parce que sur les 75 amendements, nous avons voté 65 amendements. Mieux que ça, ils (les députés de l’opposition) ont proposé 43 amendements sur lesquels 37 ont été pris en compte. Dès lors, nous pensons que chacun doit s’assumer », a-t-il répondu le conférencier.
Sur le contenu du texte révisé, le conférencier a rassuré que la révision constitutionnelle telle qu’adoptée, n’entraine pas une nouvelle république. Donc, après le référendum, c’est la 3e République qui va continuer. La durée et le nombre de mandats présidentiels restent inchangés dans la nouvelle constitution. Parlant des avantages du Senat (qui est une recommandation de l’Accord d’Alger), M. DOUMBIA a rassuré de sa représentativité de toutes les couches sociales de la population malienne. Aussi, désormais, le président de la République a-t-il la possibilité de nommer des sages (par exemple des autorités coutumières) comme membres du Senat. Il a argumenté que l’Assemblée nationale ne sera nullement affaiblie avec la création du Senat qui va se pencher sur les dossiers concernant des collectivités territoriales.
Sur l’indépendance du président de la Cour constitutionnelle vis-à-vis du président de la République qui le nomme, l’honorable Zoumana N’Tji DOUMBIA a indiqué que cette nomination éviterait des clivages au sein de la Cour constitutionnelle.
« Cette disposition est de nature à renforcer le prestige de la Cour constitutionnelle. L’indépendance de cette Cour tient à la qualité de ses membres qui sont nommés pour un mandat de 9 ans non renouvelable. Ce qui est une innovation », a-t-il argumenté, avant de s’étonner de l’attitude de certains députés qui s’opposent à la désignation du président de la Cour constitutionnelle par le président de la République. Parce que, ces mêmes députés en 2011 avaient voté en faveur de ce point, a-t-il fait savoir.
En marge de cette conférence de presse, le président de la CMP, Bocari TRETA a salué l’Assemblée nationale pour avoir adopté le texte de la révision constitutionnelle. Après cette étape, il a également annoncé que la majorité présidentielle va organiser des tournées pour aller expliquer le contenu de ce texte et d’exhorter les populations à un vote massif en faveur de cette révision.

Par Sikou BAH

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3 COMMENTAIRES

  1. Quant on empreinte le chemin de je m en fou tu te retrouveras dans le Village de Si je savais … Tel sera le cas du petit vieux vilain IBK s’il ne renonce pas vite.

  2. Chers compatriotes, si jamais le référendum se tient le 9 juillet comme prévu, le OUI va l’emporter. Chers compatriotes, empêchez par tous les moyens la tenue de ce référendum le 9 juillet. Les ennemis de la nation ont tous les moyens pour truquer ce scrutin référendaire. A bon entendeur.

  3. Quel pédé ce Zoumana Doumbia! Il prend les Maliens pour des cons ou quoi? Selon lui, il faut que l’occupation du Mali soit étrangère pour que le référendum ne puisse pas se tenir. Et les djihadistes qui déstabilisent le pays? Ce sont tous des Maliens? Il s’agit bien d’une occupation étrangère, puisque ceux qui avaient pris Gao, Tombouctou et Kidal étaient des Afghans, Pakistanais, Tunisiens et autres Somaliens. Quelle occupation peut être plus étrangère que celle-là. Ou bien, faut t-il que ce soit le fait d’une armée d’un pays étrangers? Les Maliens savent très bien que barbarie n’est pas Malienne, même si des Maliens figurent au nombre des enfants de putes qui prônent le djihad. Que le député dise que l’intégrité du pays n’est pas menacé, il faut le croire, mais qu’est-ce qui l’empêche d’aller faire un tour à Kidal qui est aussi une partie du Mali? Ces vauriens cherchent tous les arguments possibles, mais maladroitement, de convaincre les populations à aller voter leur connerie. Aucun référendum ne sera tenu dans le nord, et dans le sud, ils n’ont même pas envisagé de le faire. C’est dire si le référendum ne se tient pas tout juste dans la commue de bamako et ses environs. A quoi servira les résultats obtenus de cet vote minable s’il n’a pas l’adhésion du peuple? Les Maliens ne doivent pas accepter de laisser s’installer la monarchie, surtout que celui qui la réclame n’a aucun mérite, et ne bénéficie pas de la confiance des populations. Dans certaines parties du sud, la prononciation du nom I.B.K est ub blasphème, vous pouvez vous faire agresser pour ça, tellement l’homme est détesté dans ces zones. Les villageois le maudissent tous les soirs pour les avoir abandonnés abusivement. Aucun soldat ni aucune force de défense, ces villageois sont oubliés au profit des djihadistes qui font régner leur loi et l’applique sur tous. L’état ne vient pas à leur secours, semblant ignorer leur existence, pour cause d’incapacité de sécuriser ses propres populations. Ce référendum n’est pas le bienvenu, les Maliens n’en veulent pas. Ils souhaitent que I.B.K renonce à se présenter comme son ami Hollande. Les Maliens ont suffisamment souffert, ils veulent le changement, pas la monarchie.

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