Mais pas pour la remise en cause de la révision constitutionnelle qui n’est pas la cause du Président de la République mais celle de la nation
Après leur rencontre avec les familles fondatrices de Bamako élargies aux leaders religieux, les partis politiques de la majorité présidentielle expriment leur dédicace à la stabilité et à la paix. Le bureau de la Coalition de la Majorité présidentielle (CMP) élargi aux présidents des partis politiques ont rencontré la presse à au siège de la CMP, le mardi 15 aout dans la soirée. C’était sous la présidence de Dr Bocari Tréta, président du RPM et président de la CMP.
Le président de la majorité présidentielle a tout d’abord salué l’esprit d’ouverture du Président de la République amorcé depuis le 21 juin dernier pour sauvegarder ce qui nous unit. Il a aussi salué les notabilités pour leur mission d’apaisement sur le processus de révision constitutionnelle. Pour Bocari Tréta, la CMP est en totale harmonie avec le président de la République qui va désormais indiquer la ligne suivre à la suite de sa série de consultations. « Les familles fondatrices et les leaders religieux ont sollicité que la CMP les accompagne dans la démarche du dialogue. En ce qui nous concerne, nous sommes disposés à tout moment au dialogue sur la révision constitutionnelle », a déclaré le président de la CMP.
Dr Bocari Tréta a apprécié l’initiative des notabilités, gardiens des valeurs morales de notre société, qui se sont sentis interpellés sur ce qui prévaut avec le processus de révision constitutionnelle. « Nous sommes convaincus qu’ensemble, nous contribuons au maintien du climat de sérénité et de stabilité du pays, à prêcher le langage de la paix, à éviter tous propos incendiaires, inflammatoires de nature à envenimer la situation, à opposer d’avantage les maliens », a ajouté Dr Tréta.
Toutefois, le président de la CMP a indiqué que son regroupement souhaite que dans l’exercice des débats démocratiques sur la révision constitutionnelle, les interventions des uns et des autres soient cadrées et que c’est le Président de la République qui doit assainir le débat. A en croire le président de la CMP, les partis de la majorité sont disposés au dialogue, mais pas pour la remise en cause de la révision constitutionnelle qui, selon lui n’est pas la cause du Président de la République mais celle de la nation. Pour Bocari Tréta, il s’agit ni plus ni moins d’un report pour l’enrichissement des débats dans l’esprit de la Cour Constitutionnelle, mais estime qu’il n’y pas d’alternative crédible à la révision constitutionnelle elle-même. Au-delà des observations de l’arrêt de la Cour, le texte peut prendre en compte d’autres préoccupations de nature à rapprocher les maliens, à élargir la base du consensus indispensable pour un OUI a estimé le président de la CMP.
Daniel KOURIBA