Révision constitutionnelle : Les militants Rpm de la commune II rassurés

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Révision constitutionnelle : Les militants Rpm de la commune II rassurés

Après une courte détente, la tenue du référendum refait surface. En effet, après la décente de terrain du BPN-RPM, le mercredi 13 Juillet, pour expliquer le contenu du projet de constitution et son motivation, la section Rpm de la commune II et allies étaient à leur tour en conclave pour un exercice de restitution à la base. C’était le mercredi dernier, dans les locaux de la section concernée. La rencontre était animée par son secrétaire général Mahamadou Diallo, le Maire de la commune II, Cheick Abba Niaré et Demba Dabo. On pouvait également noter la présence de plusieurs conseillers communaux et maires délégués de la commune notamment.

Pour la circonstance, les militants et sympathisants se sont également fortement mobilisés pour prendre part au rendez-vous et témoigner leur militantisme mais également leur soutien au projet de révision de la constitution de 1992.

Quant aux exposés, elles ont porté sur les grandes innovations du projet de révision ainsi que sur la dénonciation des informations véhiculées par ses adversaires.

Le bal a été ouvert par Mahamadou Diallo.

Selon lui, le préambule qui annone l’adhésion du Mali aux droits de l’homme des Nations Unies et l’Union africaine, à la lutte contre toutes formes de violence et de discrimination y compris les d i s c r i m i n a t i o n s sexuelles réelles ou supposées, a été mal interprété comme volo n t é d’institutionnaliser l’homosexualité au

Mali. Et de marteler que les acquis du Code de la famille à savoir « le mariage n’est possible qu’entre deux personnes de sexes opposées » répond à cette allégation. Au demeurant, a-t -il fait remarquer, ce point ne figurait pas dans les amendements formulés par l’opposition lors des débats à l’hémicycle.

Pour ce qui est des changements majeurs du nouveau projet de constitution, le secrétaire général a retenu la recomposition de l’architecture institutionnelle qui passe de huit (8) à sept (7) institutions avec le retrait de la Haute Cour de Justice, la suppression du Haut Conseil des Collectivités remplacé par le Sénat, pour prendre en compte l’une des dispositions de l’accord de paix. Et à cet effet, dit-il, un tiers des membres du nouveau Sénat seront désignés par le président de la

République et les deux autres tiers seront élus au compte des collectivités territoriales.

Quant au président de la Cour Constitutionnelle, il sera désormais désigné par le président de la République et non par ses pairs », a-t-il souligné. Il dira par ailleurs que le nouveau projet de constitution dispose que le président de la République détermine la politique de la nation* conduite par le gouvernement.

Quant à Demba Dabo, il a rappelé pour sa part que cette révision constitution est un passage obligé pour le Mali comme l’atteste les tentatives des prédécesseurs d’IBK de corriger les insuffisances de la constitution de 1992.

Et de se réjouir par la même occasion que le projet annonce la fin du nomadisme politique et offre l’opportunité aux Maliens de la diaspora de prendre part aux élections législatives sans compter l’avènement de la Cour des comptes conformément aux directives de l’Uemoa. Quant à la nouvelle procédure de révision constitutionnelle, selon M. Dabo, hormis la durée et le mandat présidentiel, le président de la République peut, sur proposition du gouvernement, initier une procédure de révision devant le congrès (Sénat et Assemblée réuni). Et pour terminer, il dira que cette révision Constitutionnelle n’entraine pas le changement de la République.

Cheick Abba Niaré, pour sa part, a expliqué que le sénat n’est pas cher pour le

Mali, car il va remplacer les collectivités territoriales.

Pour ce qui concerne la désignation du tiers des sénateurs par le président de la

République, il dira qu’il s’agit d’une opportunité pour relever le niveau du parlement par le recours à des compétences en dehors du jeu électoral. Et de justifier la révision de la constitution par la chambre, de la cherté du processus électoral. Quant à la nouvelle mesure permettant au président de la république dénommer le président de cour constitutionnelle, il ajouta qu’elle, mettra le pays à l’abri d’un conflit de leadership entre les hauts magistrats de la République.

Et pour demander d’aller au référendum, il signala que l’article 118 aliéna

3 n’est nullement violé.

Pour cause les frontières du Mali restent intangibles au terme de la définition fournie par le droit internationale « le droit et le devoir de tout Etat souverain à préserver ses frontières de toute influence extérieure ».

Le maire Abba, en a également profité pour inciter les maliens a regardé la souffrance du Mali. Et d’expliquer par la même occasion que, ceux contestent dans les rues de Bamako, ne le vont pas pour le Mali mais plutôt pour le pouvoir. C’est facile de contester, mais aussi simple d’aller aux urnes et dire NON, a-t-il martelé.

Amidou Keita

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