Révision constitutionnelle : Maliens, aux urnes le 9 juillet prochain !

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Après 72 heures de travaux intenses, l’Assemblée Nationale a adopté le texte du projet de la nouvelle Loi fondamentale. Une étape franchie qui conduit le Corps électoral malien au référendum prévu pour le 9 juillet prochain.

 Dans son message de nouvel an 2017, le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, avait bel et bien annoncé son intention de faire déposer sur le Bureau de l’Assemblée Nationale, dès l’ouverture de la session parlementaire suivante, un projet de loi portant Révision de la Constitution du 25 février 1992 en vigueur. Pour cause, le Chef de l’Etat a justifié cette révision par «les leçons tirées de la crise sécuritaire et institutionnelle qui a frappé en 2012 notre pays et déstabilisé nos institutions, les lacunes et insuffisances relevées dans notre Loi fondamentale tant par la Cour Constitutionnelle que par les acteurs politiques et la société civile, la prise en compte des réformes prévues dans l’Accord pour la paix et la Réconciliation nationale» qui «constituent trois exigences qui rendent incontournable la révision de notre Constitution…».

En effet, le texte du document  vise à faciliter la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger et, au-delà, à créer le Sénat qui est une seconde Chambre et la Cour des Comptes. Ce qui a suscité des diatribes du côté de l’opposition parlementaire qui a mis des griefs.

Majorité parlementaire et Me Tapo plus convaincants

Si le projet de révision de la Loi fondamentale est adopté, elle n’a pas échappé aux critiques de l’opposition parlementaire qui voit en cette révision la violation de la Constitution de 1992. Mais, le Ministre de la Réforme de l’Etat en charge des Droits de l’Homme, Me Kassoum Tapo, et les Députés de la Majorité présidentielle ont bien signifié qu’il n’y a pas l’absence d’intégrité territoriale. Ainsi, ils ont soutenu : «En la matière, il faut que le pays soit envahi par des forces étrangères. Tel n’est pas le cas ; puisque le problème au Mali est un problème entre Maliens».

Si le Ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat s’est félicité du vote du texte, il a aussi justifié cette révision constitutionnelle par les engagements auxquels notre pays a eu à souscrire au plan sous-régional, régional et international pour finir avec la crise qu’il connaît depuis 2012.

«Si les autres tentatives de révision de la Constitution visaient à conforter notre démocratie, la présente, en plus du confort démocratique, répond à une exigence du contexte politique international », a renchéri le Ministre Kassoum Tapo.

 1re Victoire

Déposé à l’Assemblée Nationale, ce  projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 a été adopté par 111 voix pour, 35 contre et zéro abstention. Une première victoire du Régime en place qui entend apporter des réformes majeures pour le confort de notre démocratie.

Avec le Sénat, toutes les collectivités territoriales sont représentées.  La caducité de l’Accord pour la paix vient, donc, d’être balayée par cette adoption du projet. L’Histoire politique du Mali est, ainsi, en train de s’écrire. Le vote de ce projet prouve la maturité de la démocratie malienne et de sa capacité à se remettre en question.

 

Les regards désormais tournés vers le 9 juillet 2017

L’étape de l’Assemblée Nationale franchie, le Peuple malien a désormais son regard tourné vers le 9 juillet prochain pour le référendum pour le « Oui », ou le « Non ».

Pourquoi le « OUI »?

La situation de crise que vit notre pays a assez duré pour que le monde entier continue de nous assister, alors que ses fils en mission militaire chez nous ne cessent de tomber sur notre champ de bataille.

Les populations maliennes, surtout celles du Septentrion, sont épuisées par cette crise qui paralyse toutes les activités dans ces Régions. De ce fait, toute voie censée nous ramener la paix est la bienvenue pour le Peuple souverain du Mali.

Au-delà des suspicions politiques, il faut reconnaître que sans la mise en œuvre de la teneur de l’Accord d’Alger, le Gouvernement du Mali viole ses propres engagements. Ce qui constituera, par conséquent, un facteur de blocage pour le processus, un obstacle au retour de la paix définitive ardemment souhaité par le Mali et la Communauté internationale.

C. ADOHOUN

 

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