Révision constitutionnelle : Les élus franco-maliens appellent IBK à surseoir au processus et à ouvrir un large débat

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ORTM / Journal TV du 02 juillet 2017

La coordination des élus franco-maliens (CEFOM) s’est prononcée sur le processus de révision constitutionnelle en cours au Mali. Dans communiqué signé par la présidente de la coordination Sokona Niakhate, dont nous avons reçu copie, les élus franco-maliens appellent le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, à surseoir au processus de révision de la Constitution et à ouvrir un large débat, pour éviter qu’il soit porté gravement atteinte à la cohésion sociale du Mali dans un contexte sécuritaire déjà fortement dégradé. Selon la CEFOM, force est de constater que depuis des semaines, les nombreuses mobilisations et débats quotidiens autour du projet de révision de la Constitution malienne – renforçant le seul pouvoir du Président au détriment des instances démocratiques du pays – révèlent un fossé dangereux qui se creuse inexorablement au sein de la communauté nationale. « D’une part, la gravité du sujet impose une vraie et large concertation au niveau national tel que nécessite tout projet de modification de la Loi fondamentale du Mali…D’autre part, la temporalité choisie pour modifier la constitution – soit à moins d’un an des élections présidentielles – n’est nullement judicieuse dès lors que cette temporalité nourrit la suspicion », explique, dans son communiqué, la CEFOM. Les élus franco-maliens trouvent inacceptable les dispositions de l’article 31 du projet de révision : « Tout candidat aux fonctions de Président doit être exclusivement de nationalité malienne d’origine… ». Selon eux,  « cette disposition nous inquiète en ce qu’elle constitutionnalise une citoyenneté malienne à deux vitesses, une discrimination actant la rupture d’égalité entre maliens ».

La rédaction

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4 COMMENTAIRES

  1. Déclaration de bon sens à saluer.

    Comme malien de la diaspora et bi-national franco-malien, je me sent trahi par cette bizarrerie de “nationalité malienne d’origine” ou de “nationalité malienne exclusive”.

    Faut-il rappeler que la diaspora malienne apporte au pays plus que l’aide publique au développement, en termes de flux financiers.

    La diaspora n’a aucune leçon de malianité ou de patriotisme à recevoir, surtout pas de ceux qui ont mis le Mali à genou avant de le précipiter dans un gouffre.

    Malheureusement un pays placé sous tutelle internationale, du fait de la trahison de ses propres enfants et de la corruption qui a gangené et détruit l’Etat.

    Honte à ceux qui échafaudent des plans si machiaveliques, dans le seul but de satisfaire leurs ambitions bassement politicienne en exluant d’autres maliens.

    Chacun devrait avoir à coeur “le Mali d’abord”

    Le président IBK n’avait jamais annoncé pendant sa campagne en 2013 qu’il modifiera la Constitution.

    Et pourtant, on veut modifier la Constitution sous pretexte de mise en conformité avec le soi-disant accord d’Alger.

    L’honneteté c’est de dire avant ce qu’on fera après.

    Mais, nous sommes au bal des hypocrites et des faux derches.

    God bless Mali

  2. La fameuse “ivoirité” ,et tout son cortège de dégâts à nos jours encore ,doit inciter à la prudence sinon à la retenue du Prince du jour.

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