Tenant à apporter son soutien lisible et visible au Chef de l’Etat et à l’action gouvernementale, cela, en tout lieu et en toute circonstance, la Convention des Partis Politiques de la Majorité Présidentielle a tenu ses 2e assises pour s’approprier du projet de réforme constitutionnelle avant la tenue des élections locales, régionales et référendaires.
Ces deuxièmes assises de la CMP, tenues les 13 et 14 mai derniers, au Stade 26 Mars, s’inscrivent dans sa démarche d’accompagner le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, comme l’a été ses premières assises des 25 et 26 mars 2017, au Grand Hôtel de Bamako, qui ont permis de créer un espace d’échanges, d’appropriation et d’harmonisation par ses cadres politiques et scientifiques de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et de la Conférence d’ Entente Nationale.
Par ces assises, la CMP entend créer un autre espace d’échanges, d’appropriation et d’harmonisation des points de vue des cadres politiques et scientifiques sur les innovations introduites dans le projet de révision constitutionnelle et adopter les grands axes de la stratégie électorale de la CMP avant 2018.
Placées sous la présidence du Leader du RPM, Dr Bocary Tréta, ces assises de deux jours avaient comme points inscrits à l’ordre du jour deux thèmes d’actualité politique. A savoir: « Projet de révision constitutionnelle » et « Processus électoral 2017-2018 ; Enjeux et défis ». Lors de la cérémonie officielle, on notait la présence du Pr Younouss Hamèye Dicko ; de Me Mountaga TALL, Président du CNID-FASO Yiriwaton ; de l’ancien PM Moussa Mara du parti Yéléma et de nombreux autres Leaders et acteurs politiques et Représentants des mouvements associatifs proches de la mouvance présidentielle. Les conférenciers étaient Me Mamadou Gakou, Conseiller spécial à la Présidence de la République, Président du Parti COPP ; Makan Moussa Sissoko, ancien Ministre.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le Président de la CMP dira que la paix et la réconciliation nationale est la seule alternative pour l’Unité nationale et la cohésion sociale. Raison pour laquelle la CMP devrait poursuivre le soutien et la mobilisation autour du Président de la République et de son Gouvernement. Ce, en vue de parachever les chantiers de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
Scrutins incontournables pour la paix
Aux dires de Dr Bocary Tréta, même si le chronogramme des élections locales et communales partielles ainsi que celui des élections régionales et référendaires connaissent un retard, le « vote de ces textes est indispensable pour prendre en charge le nombre de Conseillers à élire en vue de mettre en place des Conseils de cercle et de Région ». Plus loin, il y ajoutera que
la tenue de ces scrutins est une étape essentielle de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issue du processus d’Alger pour ce qui est du volet politique et institutionnel. Il faut aussi ajouter que ces élections sont importantes pour lui ; car, elles s’avèrent «décisives pour 2018 ».
Selon Dr Tréta, la CMP est solidairement engagée et résolument déterminée à «apporter un soutien lisible et visible au Chef de l´Etat et à l´action gouvernementale ». Cela, en tout lieu et en toute circonstance. Il s’agira non seulement de relever le challenge de la réflexion, mais d’y apporter des propositions concrètes en anticipant en vue de leur parachèvement.
Missions à quatre axes
Selon l’ancien Ministre Nankouma Kéïta, ces assises répondent aux missions confiées par le Chef de l’Etat à la majorité présidentielle, s’orientant sur quatre axes majeurs : accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix ; prendre en charge les préoccupations liées à la grogne sociale ; créer un cadre d’échanges devant se tenir deux fois par mois sinon chaque fois que le besoin se fera sentir ; et de disposer de ressources humaines subséquentes.
En effet, il s’agit d’amorcer un effort de communication pour expliquer aux populations ce que le Gouvernement déploie comme efforts sur le terrain pour le mieux-être de tous, avec la croissance de 6% qui, du point de vue du citoyen lambda, ne se sentirait pas.
Par ailleurs, il est aussi question de changer les données sur Kidal pour permettre aux populations de cette Région et des autres parties du Mali de se côtoyer mutuellement en facilitant la libre circulation des personnes et des biens, de conforter l’efficacité entre la CMP et le Gouvernement à travers un cadre d’échanges formalisé.
Ensuite, échanger avec l’opposition dans un cadre fraternel pour l’intérêt du Mali.
Enfin, il sera question d’établir un rapport entre l’Exécutif et le Législatif pour créer de l’harmonie et de cohésion au plan interne.
Deux jours durant, un bon nombre de Chefs de partis, élus locaux, cadres techniques et politiques de la Majorité, avec l’assistance des Experts, a engagé la réflexion et échangé leurs approches et stratégies sur l’urgence à dégager, les solutions qui s’imposent en ce basant sur ces deux thématiques.
Ainsi, la CMP s’est appropriée de la réforme constitutionnelle. Ses cadres sont en train de renforcer leurs capacités pour aborder les réformes constitutionnelles et réussir à harmoniser les positions autour du projet de referendum.
Aussi, les stratégies électorales y ont été définies pour être mises en application aux prochaines élections communales, locales, régionales et référendaires en vue de maintenir un véritable climat de cohésion interne au sein de la CMP puis renforcer et consolider l’action gouvernementale. Bref, le but initial est tout mettre à profit pour remporter en bloc les élections futures.
Cyril ADOHOUN