Pour la reconstruction du pays, chacun doit jouer sa partition. C’est dans cette optique que le Parena s’est prononcé sur les sujets brulants de l’heure. Une tradition bien respectée car le parti du bélier blanc dévoile sa recette qui, pour ses membres, peut faire sortir le Mali de l’ornière.
A travers un mémorandum, le parti du bélier blanc estime, pour éviter la fuite en avant et rassembler les forces vives, qu’il est impératif de conjuguer la retenue, la sérénité et le calme.
Bien avant ce mémorandum, le Parena a toujours donné son avis sur les sujets brûlants de l’heure. Le 1er novembre 2021, la direction de ce parti avait publié un mémorandum sur la crise sécuritaire. Il a fait des suggestions sur la persévération de l’Etat.
Ce document de 4 pages faisait ressortir des recommandations aux autorités de la transition afin qu’elles renoncent à la tenue des Assises dites de refondation du pays et de rassembler les filles et fils du pas. Il s’agissait également d’inciter les forces de défense et de sécurité à mettre tout en œuvre pour relever le défi sécuritaire.
Le président du Parena avait également invité le président de la transition à renforcer les relations avec les pays de la Cedeao pour éviter tout bras de fer. Malheureusement le souhait du Parena a été une lettre morte. Toute chose que le Parena déplore. « Les conséquences sont sur la table aujourd’hui », déplore le président du Parena.
Pour lui, en 2022, la situation du Mali se caractérise par l’impasse du processus de restauration de la légalité constitutionnelle. Laquelle impasse a entraîné des sanctions de la communauté sous régionale. Les effets desdites sanctions sont notamment l’augmentation inexorable des prix des produits de première nécessité et des difficultés économiques et financières, les attaques répétées contre les libertés démocratiques, la dégradation de nos relations extérieur.
Face à ces maux qui minent le pays, le Parena propose la restauration de l’ordre constitutionnel à travers un calendrier consensuel, une nouvelle feuille de route en concertation avec les partis politiques, la société civile et les mouvements du nord.
Il propose aussi de renouer le fil du dialogue avec la Cedeao en vue de la levée des sanctions, de restaurer l’ordre républicain, sauvegarder la démocratie, lancer un audit approfondi du fichier électoral, commencer le processus électoral au lendemain de la prochaine saison des pluies et après les récoltes à partir de novembre 2022, prévoir l’entrée en fonction des nouvelles institutions avant la fin du mois de décembre 2022.
Il faut, en outre aussi d’organiser les élections par le ministère chargé de l’Administration territoriale, donner à la commission électorale les prérogatives du contrôle et de supervision des opérations électorales, tenir les législatives et le 1er tour de la présidentielle le même jour, adopter le mode de scrutin proportionnel pour l’élection des députés, faire des 20 régions existantes, les circonscriptions électorales pour l’élection des députés.
Aussi, il s’agit pour le Parena d’adopter une nouvelle loi électorale, relire la loi organique sur les députés et la charte des partis, instaurer le principe de la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote sont.
Ce sont des propositions qui, pour le parti, permettra au Mali de sortir de l’ornière. Ces propositions seront-elles considérées par les autorités, surtout lorsque l’on sait que les Maliens sont dans une autre dynamique différente de l’organisation des élections.
Le temps, meilleur juge, nous en dira mais ce qui est sûr, c’est que le Parena a dévoilé sa recette.
Bissidi SIMPARA