Réunion des femmes de la Codem à Ségou sur la crise du nord ” L’heure est à l’union sacrée pour une sortie de crise ” dixit Mme Gologo Aminata Diarra

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” Comptons d’abord sur nos propres forces “, tel est le slogan que les femmes de la Codem sous la houlette de Mme Gologo Aminata Diarra  accompagnée de Mme Tall Philomène Dembélé ont lancé dans la capitale des Balanzans. C’était le samedi  10 novembre  au cours de la journée d’échange qu’elles ont initiée en vue d’apporter leur contribution dans le règlement de la crise malienne. L’objectif est d’impliquer toute la gente féminine dans la résolution de la  crise que traverse le pays.

Mme Gologo

Elles sont venues de  tous les cercles de la quatrième région pour défendre les couleurs du parti Codem autour du thème ”  information et sensibilisation pour une meilleure contribution des femmes dans le règlement de la crise au nord du Mali “. C’est ainsi, qu’elles se sont mobilisées pour plaider l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la cohésion  sociale au Mali.

En effet, l’occupation des deux-tiers du territoire malien, à savoir les régions de Kidal, Gao et Tombouctou depuis le mois de mars dernier par des djihadistes et des bandits armés, a  fait sombrer le pays dans la stupeur. Ces hommes armés  n’hésitent pas à tuer, torturer, lapider, violer, les pauvres populations restées sur place au profit de l’application stricte et sévère d’une charia importée.

Très optimiste quant à l’engagement des femmes pour une sortie de crise, la présidente des femmes de la Codem, Mme Gologo Aminata Diarra, a appelé ses militantes à s’impliquer davantage en ce sens que  la crise frappe tout particulièrement les couches les plus vulnérables que sont les enfants et les femmes ainsi que les personnes âgées. Pour ce faire, la situation oblige à plus d’attention et de sollicitation face aux forces d’occupation que sont les rebelles et les islamistes intégristes qui règnent par la terreur dans ces trois régions du pays. ” La patrie a souffert et a besoin de la forte implication de tous afin de lui rendre sa dignité et son aura d’antan. Ce qui est une obligation pour chacune de nous. Alors, nous femmes, mobilisons- nous pour notre dignité, pour nos familles et pour nous -mêmes ” a-t-elle martelé.

Dans le vif du sujet, l’administrateur de la Codem, Kadialy Traoré, a fait l’historique de la rébellion touarègue qui a commencé depuis le début des indépendances africaines. Les différents chefs d’Etat qui se sont succédés,  ont géré le problème par le dialogue, la diplomatie et la détermination. Contrairement à l’argument avancé par certains rebelles, les gouvernements successifs ont toujours mis un accent particulier sur le développement des régions du nord.

Toutefois, dans le cadre de la mise en œuvre du pacte national, l’Etat a réalisé l”intégration de 2795 ex-combattants  dont 2315 militaires dans l’armée, la gendarmerie et la garde nationale ; 150 policiers ; 100 douaniers ; 150 agents des eaux et forêts ; 180 agents dans les autres administrations civiles. Sans oublier des  financements de projets et programmes de développement réalisés  à hauteur de 1112, 470 milliards FCFA .

Le député de Macina, Amadou Bouaré, est convaincu que nous récupérerons tout ce qui nous appartient. Selon ses dires, cette crise a énormément  affecté  les femmes. La femme, dit-il,  est “ le soutien moral et matériel du mari en difficulté et des enfants avec ou sans ressources “. Dès que la famille connaît des difficultés, généralement l’homme s’éclipse et laisse les enfants à la charge de la femme qui se sacrifie pour assurer leur survie et leur protection. C’est pourquoi, les femmes de la Codem, ont décidé de se faire mieux- valoir  en s’attaquant à la gestion de cette crise.

Rappelons que pour l’occasion, les femmes ont procédé à la mise en place du bureau régional Codem de Ségou afin de continuer les démarches  pour  la recherche de la paix et les préparatifs des élections futures.

Fatoumata Mah Thiam KONE

Envoyée Spéciale à Ségou

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