RFI revient ce jeudi 11 mai sur le quinquennat de François Hollande. L’occasion de revenir sur la politique africaine du président sortant. Un homme qui connaissait très peu le continent à son arrivée à l’Elysée, mais qui s’y est finalement beaucoup impliqué.
Moins d’un an après son élection, François Hollande s’impose comme chef de guerre, dévoilant un visage qu’on ne lui connaissait pas. En janvier 2013, le président français envoie des troupes au Mali, pour repousser les jihadistes et les groupes armés touaregs qui progressent vers la capitale. Trois semaines plus tard, au milieu d’une foule en liesse dans une ville de Tombouctou libérée, François Hollande confie : « C’est le jour le plus important de ma vie politique. »
Pourtant, quatre ans plus tard, l’Etat malien est toujours absent de villes comme Kidal, les jihadistes sont toujours présents dans le nord du Mali même s’ils ont été dispersés, et la menace s’étend même au Burkina Faso et au Niger. Le bilan de l’opération Sangaris en Centrafrique n’est pas vraiment meilleur, le pays est toujours en proie à l’insécurité et aux violences.
La lutte contre le terrorisme avant tout
On reproche aussi à François Hollande d’avoir fait passer la sécurité avant tout le reste. Le président français, qui s’était montré très distant avec Joseph Kabila et a fait la leçon aux dirigeants camerounais et congolais au début de son mandat, s’est montré ensuite nettement moins regardant.
Il n’a quasiment pas commenté la modification de Constitution qui a permis le maintien au pouvoir de Denis Sassou-Nguesso au Congo-Brazzaville, ni les réélections contestées d’Ali Bongo au Gabon ou encore du Tchadien Idriss Déby, devenu un allié essentiel dans la lutte contre le terrorisme.