Retour du président Dioncounda Traoré dans un pays en pleine tourmente

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Le président malien par intérim Dioncounda Traoré le 12 avril 2012 à Bamako
© AFP

BAMAKO  – Après deux mois de convalescence à Paris, le président malien par intérim Dioncounda Traoré rentre vendredi à Bamako, capitale d’un pays en pleine tourmente où il avait été violemment agressé dans son bureau par une foule de manifestants hostiles à son maintien au pouvoir.

La première des tâches de Dioncounda Traoré dès son arrivée prévue à 16H30 (locales et GMT) sera de travailler à la formation d’un gouvernement d’union nationale exigée d’ici mardi par les voisins ouest-africains du Mali, sous peine de sanctions économiques et politiques.

Un tel gouvernement doit avoir la légitimité suffisante pour pouvoir lancer, avec le soutien de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), une contre-offensive dans le nord du pays totalement occupé depuis quatre mois par les islamistes liés à Al-Qaïda au maghreb islamique (Aqmi).

Dioncounda Traoré, dont le retour à Bamako a été confirmé jeudi soir par le gouvernement malien, devra décider s’il maintient à son poste son Premier ministre de transition, Cheick Modibo Diarra, astrophysicien de renommée internationale qu’il avait nommé le 17 avril, de plus en plus contesté.

Le propre parti de M. Traoré, l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), qui appartient au large front formé contre le coup d’Etat à Bamako le 22 mars, a réclamé la démission de Cheick Modibo Diarra, accusé “d’incompétence et d’amateurisme” face aux immenses défis auxquels est confronté le pays.

Le retour à Bamako de Dioncounda Traoré signifie en principe qu’il a reçu toutes les garanties nécessaires quant à sa sécurité personnelle, pour que ne se reproduise pas l’agression dont il a été victime le 21 mai dans son propre bureau à la présidence par de jeunes manifestants surexcités qui l’avaient violemment frappé, le blessant grièvement.

“Nous avons pris des dispositifs sécuritaires nécessaires pour que son retour se passe bien. Nous avons mis en place les moyens qu’il faut”, a affirmé à l’AFP un haut responsable malien du ministère de la Sécurité, sans vouloir donner plus de détails.

Soldats ouest-africains prêts

Des hommes armés et cagoulés, présumés proches de l’ex-junte militaire du capitaine Amadou haya Sanogo qui avait accepté de rendre le pouvoir aux civils après son putsch du 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré (ATT), continuent de semer la terreur à Bamako.

Ils y attaquent régulièrement des militaires, des politiques, des hommes d’affaires et des journalistes considéré comme pro-ATT: des témoignages recueillis par la presse malienne et des défenseurs des droits de l’Homme font état d’exécutions sommaires et de tortures commis notamment à la caserne de Kati, près de Bamako, quartier général du capitaine Sanogo.

Des chefs militaires de la Cédéao ont affirmé jeudi à Abidjan ne plus attendre qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour déployer au Mali quelque 3.000 hommes qui devront participer à la reconquête du Nord, mais aussi aider à sécuriser les organes et les dirigeants de la transition à Bamako.

Le Conseil de sécurité s’est abstenu jusque-là de donner un mandat à une éventuelle force ouest-africaine au Mali, attendant plus de précisions sur ses contours et sa mission.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, a déclaré jeudi à Paris espérer une résolution “dans les tout prochains jours” pour “une éventuelle intervention militaire”, à l’issue d’un entretien avec le président français François Hollande.

La Cédéao attend également une demande formelle de Bamako et une aide extérieure, logistique et technique, que plusieurs pays occidentaux, dont la France, ex-puissance coloniale en Afrique de l’Ouest, sont disposés à apporter.

C’est de ce soutien que doit discuter le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, au cours de la tournée qu’il a entamée jeudi soir au Niger et qui doit ensuite le conduire au Burkina Faso, au Sénégal et au Tchad.

 

AFP / 13:23 – 27/07/12

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10 COMMENTAIRES

  1. QUI ETES VOUS POUR DEMANDER LE DEPART DE DIARRA? LE PEUPLE MALIEN , VENDEUR DE TERRAIN ET D ESPACES VERTS DE BAMAKO? QUI ETES VOUS POUR NOUS DONNER DES LECONS DE MORALE, CE N EST PAS VOUS QUI LAISSEZ VOS CARTES DE VISITE ENTRE LES MAINS DES PETITES FILLES MEME LORS DES PETITES CEREMONIES POUR ABUSER D ELLES? FREQUENTEUR DES BARS ET RESTAURANTS DE BAMAKO ETS VOUS LE PEUPLE MALIEN? AYEZ HONTE, VOUS AVIEZ ECHOUE ET TORPILLE NOTRE ECONOMIE PENDANT PLUS D UNE DECENNIE. S IL Y A UN DIGNE FILS QUI VEUT FAIRE QUELQUE CHOSE LAISSEZ LE FAIRE. CAR CE NE SERA PLUS JAMAIS COMME AUPARAVANT!!! LES JEUNES, LES VIEUX ET LES FEMMES DU MALI VOUS ONT COMPRIS. LE CIRQUE A ASSEZ DURE. SI VOUS NE CESSEZ PAS DE GRE, LE TRIBUNAL DE L HISTOIRE VOUS JUGERA ET CROYEZ MOI, LA SENTENCE SERA IMPITOYABLE, IRREVOCABLE ET IMPRESCRIPTIBLE. COMBIEN DE TERRAINS AVEZ VOUS EUS POUR VOUS MEME, VOS PROCHES PARENTS, VOS PETITES COPINES? QUE VOUS N AVEZ PAS HONTE!!! SI J ETAIS A VOTRE P[LACE J ALLAIS DEMISSIONNER, MAIS VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE CELA. CAR VOUS CRAIGNIEZ LES CONSEQUENCES DE VOS ACTIONS. SACHEZ QUE TOT OU TARD VOUS SEREZ POURSUIVI.

  2. Son Excellence Amadou Haya Sanogo accompagné de son excellence Mr le PM Cheick Modibo Diarra viennent d’accueillir Son Excellence Dioncouda Traoré President de la Republique du Mali a l’aeroport international de BAMKO SENOU.
    QU’ALLAH BENISSE MON MALI

  3. Après 2 mois de replie stratégique le président a fait retour tactique mais à Bko alors qu’on a besoin de lui plutôt au nord du Mali. Mais M.le président la guerre c’est demain ou après demain.

  4. Rappel des événements depuis le coup d’Etat qui a renversé le président Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars au Mali, dont le Nord est totalement occupé par des groupes islamistes, alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    MARS 2012

    – 22: Des militaires renversent le régime, l’accusant d'”incompétence” dans la lutte contre la rébellion touareg et des groupes islamistes dans le Nord. Un “Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat”, dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, dissout les institutions.

    – 30: Le groupe islamiste armé Ansar Dine, appuyé par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, groupe rebelle touareg) et des éléments d’Aqmi, s’empare de Kidal (nord-est). Le 31, les rebelles prennent Gao.

    AVRIL

    – 1er: Le MNLA prend Tombouctou, dernière ville du Nord encore sous contrôle gouvernemental. Le 2, les islamistes d’Ansar Dine et d’Aqmi s’en emparent, chassant le MNLA.

    – 6: “Accord-cadre” junte/Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) prévoyant le transfert du pouvoir aux civils, un président et un Premier ministre de transition.

    – 12: Dioncounda Traoré est investi président. Le 17, l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra nommé Premier ministre de transition.

    – 30: Les ex-putschistes affirment avoir fait échouer une offensive des forces restées loyales à ATT s’apparentant à une tentative de contre-coup d’Etat (au moins 22 morts).

    MAI

    – 21: Traoré est agressé et blessé dans son bureau à la présidence près de Bamako par des manifestants opposés à son maintien au pouvoir. Il est soigné depuis le 23 à Paris.

    JUIN

    – 20 juin: Ansar Dine réitère sa principale revendication, l’application de la charia au Mali.

    – 27: Les islamistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) prennent le contrôle total de Gao après des combats avec les rebelles du MNLA (au moins 35 morts). Le 28, les forces du MNLA quittent Tombouctou et ses environs sur injonction d’Ansar Dine.

    – 30: Des islamistes d’Ansar Dine entament la destruction de mausolées de saints musulmans de Tombouctou, en représailles à la décision de l’Unesco de classer la ville patrimoine mondial en péril.

    JUILLET

    – 7: L’Afrique de l’Ouest exige un “gouvernement d’union nationale” d’ici au 31 juillet, sous peine de sanctions.

    – 25: Au moins 20 soldats présumés opposés au putsch sont portés disparus depuis fin avril, selon Human Rights Watch (HRW) qui accuse “des soldats fidèles” au capitaine Amadou Haya Sanogo d’en être “responsables”.

    – 26: Des chefs militaires de la Cédéao affirment ne plus attendre qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour déployer quelque 3.000 hommes. Celui-ci s’est abstenu jusque-là de donner un mandat à une éventuelle force ouest-africaine, attendant plus de précisions sur ses contours et sa mission.

    – 27: Le président par intérim Dioncounda Traoré doit regagner Bamako après deux mois de convalescence à Paris.

    ET QUOI D’AUTRE NOUS RÉSERVE LES SACRÉS MALIENS???

  5. Rien de mal n’arrivera au vieux Djoncounda. Il vient passer le Ramadan en famille et aider le Mali. Tout ira bien pour lui et sa protection sera assure’e par les forces arme’es et de securite’ maliennes!!!

  6. Il fallait en finir avec le CNRDRE avant que dioncounda n’arrive. Je ne fais pas confiance a Sanogo. ca peut etre tres dangereux encore avec ces militaires toujours pour le CNRDRE. SI moi j’etais Dioncounda,je n’allais plus jamais venir au mali ou me mettre dans la vie politique d’un pays pris en otage par notre armee meme a Kati.

  7. l’avenir de l’afrique?
    Sortir: du FMI, de la Banque Mondiale, Francopholie, Franc des Colonies Françaises d’Afrique…

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