Retour de l’unanimisme politique :Mortel ou constructif pour la démocratie ?

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La démocratie consensuelle ou unanimiste tant prônée par ATT n’est-elle pas du proxénétisme politique pour un Etat responsable et qui aspire à une démocratie constructive ? Suivez notre regard.

La démocratie, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. A cet effet, n’est-il pas plus judicieux pour un président démocratiquement élu de s’assumer ? N’est-il pas indiqué qu’il y ait une majorité et une opposition pour la bonne marche des affaires de l’Etat ? Tout le contraire serait du proxénétisme politique.
Quoi qu’on dise ou que l’on soutienne, il faut que chacun médite sur cette pensée de Paul Guimard, ancien conseiller du défunt Président François Mitterrand : «Il ne sert à rien de construire une destinée que le hasard s’applique le plus souvent à défaire, qu’une existence bien planifiée ne résiste guère aux accidents, et que même au sommet de la gloire, surtout au sommet il faut savoir qu’il faut compter avec les variations météorologiques». Puis, il ajoute : «Quelle que soit la force de l’injustice et l’apparente sécurité dans laquelle elle se complait. L’heure de l’équité finit inexorablement par sonner au cadran de la destinée individuelle». Cette assertion colle parfaitement à notre système politique contemporain. Alors, le réveil risque d’être brutal pour l’ensemble de la classe politique.

ATT, cherche refuge !
Il n’est un secret pour personne que si ATT à remporter les élections en 2002 et en 2007, haut les mains, il était en face des partis politiques amorphes, divisés pour des intérêts personnels, donc sans ressort. Conséquence de leur mise à l’écart des affaires de la cité par le Président Alpha Oumar Konaré. Qu’on ne se le cache guère, l’administration au-delà du financement des partis politiques, financement autorisé par la loi, est le réservoir de tous ses leaders des partis politiques.

A ce que nous sachons ATT n’est pas un Dieu sur terre afin que tout un peuple lui fasse la cour. En 2002, lorsqu’il arrivait, il n’était pas le plus patriote, pas plus qu’il ne disposait d’un programme de gouvernement plus élaboré que les partis politiques en place. Mais, il est venu et a su les dompter. A quelques mois de sa sortie, il veut encore les «attacher» pieds et mains pour se retirer. Alors, il va se réfugier derrière cet état de fait avec une affirmation synonyme «J’étais avec tous», un bilan alors commun.
Parce que tant qu’ils n’ont pas de poste juteux, les sièges de nombreux partis deviennent des lieux de dépôts d’immondices. L’on se rappelle de celui du CNID, une grande pointure de notre système politique où n’étaient déposés que des sacs de charbon, des carcasses de vieilles motos. Sorti du gouvernement, le siège du RPM avait déménagé au domicile de IBK. Celui du PSP était logé au domicile de son Président. Preuves, aujourd’hui tous les sièges des partis politiques représentés au gouvernement gazouillent de monde : de jour comme de nuit ces dits sièges ne désemplissent point de monde. Tout ceci est-il gratuit ?

DEMISSION DES PARTIS POLITIQUES
Cette démission est une honte, un désaveu qui permet à ATT de faire ce qu’il veut, de les tournoyer comme des escargots et aucun d’entre ne peut lever le petit doigt pour contester. Mais, plutôt de l’amadouer, de l’adouber. A l’analyse, il est aisé de constater que nombre de leaders politiques ignorent royalement le concept de «démocratie». Si sa définition la plus courante signifie le gouvernement par le consentement populaire, cette définition est incomplète ; car la démocratie à une dimension applicable, pratique et instrumentale et surtout une dimension pédagogique dans une population analphabète qui les ont donnés les moyens de ce qu’ils croient savoir. En réalité, ne l’ignorent-ils pas ?

Sachant qu’ils ont démissionné et qu’ils cherchent à renflouer leur caisse pour les joutes, ils les appellent encore leurs mettre la «bouche dans la gourde de miel». Et puis, il va partir en héros comme il y est arrivé. Le peuple n’est pas dupe mais ATT est un stratège. N’est-il pas un Général bon teint ! Sinon, l’unanimisme est un véritable danger pour la démocratie, il lui enlève toute sa sève nourricière. Mais, …

B. DABO

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