Hier, jeudi 25 février 2021, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Maïga, était interpellé au Conseil national de transition (CNT) pour qu’il s’explique par rapport au retard pris dans le paiement des salaires des enseignants des collectivités territoriales et de remédier à cette problématique. Cette interpellation du ministre a été effectuée par Adama Fomba, membre du CNT.
Cette séance d’interpellation était présidée par le président du CNT, Malick Diaw, en présence des membres du CNT, des membres du gouvernement et d’autres personnalités. « L’éducation nationale est incontestablement le socle de développement de toute nation avertie. Il est donc impératif que les autorités compétentes de tous les pays prennent la question de l’éducation au sérieux pour promouvoir et garantir le progrès sous toutes ses formes. Ainsi, pour relever ce défi, le gouvernement de la république du Mali a opté pour une gestion décentralisée de l’école en recrutant des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales », a souligné Adama Fomba, membre du CNT. En dépit des mesures juridiques et réglementaires, dit-il, les enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales sont, depuis quelques années, victimes d’un retard chronique dans le paiement de leurs salaires. S’adressant au ministre de l’administration, Adama Fomba a voulu savoir les raisons de ce retard chronique dans le traitement et le paiement des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales. « Monsieur le Ministre, quel est le rôle de votre département dans le processus de traitement des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales ? Pourquoi les structures chargées du traitement des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales ne respectent-elles pas le délai de paiement conformément à la lettre N° 01627 MEF-SG du 19 mai 2011 qui fait état du processus de traitement des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales dont la durée ne doit pas dépasser le 25 du mois en cours ? Quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour faire respecter le contenu de la lettre N° 01627 MEF-SG du 19 mai 2011 ? Savez-vous que le salaire est la seule garantie aux enseignants pour subvenir à leurs besoins fondamentaux ? À quand la fin des arrêts de travail dans les écoles pour non-paiement des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales ? », a déclaré Adama Fomba. Répondant aux questions de l’interpellateur, le ministre Abdoulaye Maïga a fait savoir que l’éducation est au cœur du développement. Selon lui, le souci de Adama Fomba est partagé par l’administration.
Le ministre s’en excuse et reconnaît le retard dans le paiement des salaires des enseignants des collectivités territoriales. «C’est un disfonctionnement réel qui est constaté, tout travail mérite salaire, l’obtention de salaire à temps est un droit », a déclaré le ministre de l’administration territoriale. Cependant, le ministre affirme que le retard de salaire des enseignants des collectivités territoriales n’est ni chronique ni général sur toute l’étendue du territoire national. Pour lui, le retard de salaire des enseignants des collectivités territoriales est un problème relatif.
En outre, le ministre reconnaît la lourdeur du circuit de traitement des salaires des enseignants des collectivités territoriales. A cet effet, le ministre précise que deux mesures sont prises à leur niveau pour palier le problème. « Une lettre de rappel a été envoyée au représentants de l’Etat et aux chefs des organes exécutifs de ces collectivités territoriales de nous rendre compte à temps de l’exécution de cette instruction. La deuxième mesure, c’est une réflexion en cours pour voir avec le bureau central des soldes la faisabilité de ramener les salaires des enseignants des collectivités territoriales à leur niveau ce qui permettrait de faire face à ce retard de paiement de salaire observé ici et là », a conclu le ministre.
Aguibou Sogodogo
L’état se doit d’accompagner les collectivités territoriales du fait qu’il n’existe pas fond pour faire face aux différents problèmes. La taxe de développement est un impôt qui n’est pas acquitter à 98% par les populations des territoires. Il n’existe aucune autre sources de financement que les maigres ressources des taxes locales, l’impératif est de trouver d’autres sources de financement.
Bonjour
Il faut manger pour vivre et non l’inverse…
La TRANSITION va régler pas mal de situations ” compliquées “…, mais dès le départ du POUVOIR des Militaires et avec l’arrivée des Civils ” élus “…, les mêmes habitues ( … la négligence, le laisser aller, des projets qu’on met dans les tiroirs pour ne plus en sortir…, ) de l’Administration reviendront. Nos ” Élites ” formés pour gérer… Et c’est eux qui compliquent tout.
Est-ce par ce que j’ai raté le début des interpellations du CNT… ? Toujours est-il que je n’ai pas entendu les membres du CNT, interpeler le Ministre de l’Administration Territorial, plutôt sur les questions en rapport avec le nouveau REDECOUPAGE TERRITORIAL. Or, il parait que cette question est en train d’empoisonner le VIVRE ENSEMBLE dans le Nord du pays.
Je doute que ce soit seulement dans le Nord du pays. Dans les autres ” ZONES ” dans le SUD…, ça couve aussi. Seul Salif KEÏTA du CNT a pour l’instant osé briser le Silence.
Bravo à Adama Fomba, membre du CNT pour avoir insisté sur la question du non paiement ( à temps ) des salaires des enseignants des collectivités territoriales…
On vous exige de faire votre travail comme il faut… Ce qui est normal après tout. Mais au moins qu’on vous paie pour ce qu’on vous exige de faire… ! C’est ça le problème des ENSEIGNANTS Maliens.
On oublierait qu’ils ont besoin de se nourrir et nourrir leurs Familles… ???
Alors que par ailleurs, dans d’autres Secteurs de la FONCTION PUBLIQUE, on ferait la promotion de fonctionnaires qui deviennent milliardaires… ???
C’est pas juste… !
Vivement le Mali pour nous tous.
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