Depuis un certains, tous les observateurs s’accordent à reconnaître que le gouvernement a accusé un grand retard dans la mise en œuvre de l’Accord qui prévoyait l’ouverture des pourparlers avec les groupes dans un délai de 60 jours. Lesquels accord, faut-il le rappeler avait permis l’organisation des élections présidentielles et législatives en 2013. Conséquences, les élections communales 2014, attendues pour consacrer le parachèvement du processus du retour définitif notre pays à vie constitutionnelle normale viennent de connaitre un premier report.
L’information a été donnée hier 27 février 2014 par gouvernement au cours d’un point de presse animé par le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby, Porte parole du gouvernement. Par un décret pris en conseil des ministres du 26 février 2014, le gouvernement à donc décidé de proroger les mandats des Conseils communaux, des Conseils de cercle, des Conseils régionaux et du Conseil du District de Bamako. Durée prévue : six mois. Pour justifier le report de ces communales, le porte parle du Gouvernement, Mahamane Baby, affirme que ces différents faits suites aux recommandations des Etats Généraux des de la décentralisation organisé les 21, 22, et 23 octobre 2013 à Bamako ainsi que les Assises sur nord dans organisé les 1, 2 et 3 novembre 2013.
Elus au moi d’avril 2009, le mandat de ces élus communaux devrait normalement renouvelé avant le 27 avril 2014 conformément à la loi électorale. En termes clais, ça veut dire que les instances qui dirigent ces différents organes des collectivités territoriales vont gérer normalement les affaires jusqu’au mois d’octobre 2014. Ce premier report de six mois pourra-t-il permettre à nos autorités d’accorder les violons avec les groupes armés. Rien n’est moins sûre à l’allure ou vont les pourparlers depuis l’arrivée de l’homme de Sébénikoro à Koulouba.
Des représentants des nations unies, en passant par ceux de l’union européenne, de l’Union africaine et de la Cédéao etc., l’unanimité est aujourd’hui chose faite, les autorités maliennes ont déjà accusé un grand retard dans la mise en œuvre des accords d’Ouagadougou. Ce premier report des élections municipales n’est que l’une des manifestations des conséquences de ce grand retard parmi tant d’autres. La résurgence de l’insécurité au nord du pays ne constitue pas, pour le moment, un signe favorable à l’organisation d’élections communales inclusives comme le prétend nos autorités nationales.
L’insécurité résiduelle y fait rage ces derniers dans ces régions. En témoignent l’assassinat d’une trentaine de touaregs au début du mois par des éléments réputés proches du MUJAO à Tamkoutat, l’enlèvement d’une équipe du CICR composée de 4 humanitaires et d’un vétérinaire sur l’axe Kidal – Gao, récemment, l’attaque subie le 11 février 2014 par des forains qui ont été dépossédés de tous leurs biens dans al commune de Bamba. Les 700 mineurs récemment chasssé par des hommes armés dans les mines de sel gem de Taoudéni au nord de Tombouctou. Sans compter les obus de mortiers qui visent quasi-quotidiennement les villes de Tombouctou et Gao.
Tous ces faits constituent des illustrations parfaites de cette incapacité des autorités actuelles à conjurer l’insécurité dans le septentrion. A cela s’ajoute la problématique du retour en sécurité et en dignité des 37 000 personnes réfugiés dans las pays voisins du Mali ou déplacées à l’intérieur. En tout cas, le parmi du gouvernent malien est clair, les six mois de reportant permettrait selon son porte parole d’arriver à des élections inclusives.
Abdoulaye Ouattara