Résultats des Communales partielles du 6 février en Commune IV :Un avertissement pour les ténors du RPM et de l\''ADEMA

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Les observateurs avaient reconnu que les communales partielles du 6 février 2011 en Commune IV du district de Bamako étaient un test-grandeur nature pour, non seulement, le Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Kéita, mais aussi pour l’ADEMA-PASJ du Pr Dioncounda Traoré. Même si IBK et le RPM conservent leur forte assise à Sébénikoro, il faut reconnaître que Yelema du jeune Moussa Mara ne cesse de bousculer les anciens partis. A eux de tirer leçon de ces piètres scores avant la présidentielle 2012.

Le parti de l’honorable Ibrahim Boubacar Kéita était en difficulté dans cette commune longtemps considérée comme son bastion impénétrable de la capitale malienne.

    Le RPM a, selon plusieurs hauts cades du parti, souffert de l’impopularité de son ex-maire de la commune, Issa Guindo. Celui-ci s’est fait reprocher une gestion foncière calamiteuse. A plusieurs reprises, les populations de la commune IV avaient pointé un doigt accusateur sur le maire RPM au moment où il était en fonction. Ce sont ces récriminations qui ont certainement joué en défaveur du parti du tisserand.

Il faut reconnaître toutefois que le parti des honorables IBK et Abdramane Sylla (tous élus dans cette commune) a été victime de la faible mobilisation des électeurs pour le scrutin. En effet, une frange importante des populations des quartiers Sébénikoro, Djicoroni, Lafiabougou, Hamdallaye, Kalambanbougou, Taliko, etc est reconnue pour sa sympathie vis-à-vis du parti du tisserand. Il s’en suit que la démobilisation dans les rangs de ses militants et sympathisants a sérieusement pénalisé la liste RPM plus que toute autre liste de candidats.

On a beau brandir l’épouvantail d’une baisse de popularité du leader du RPM ; l’on oublie que le kankélétigui reste, malgré tout, indéboulonnable dans sa chasse gardée de Sébénikoro. Au même moment, des formations politiques comme l’Adema et le PDES n’ont pas accompli les prouesses que Sidi Dagnoko (jeunesse ADEMA) et Mohamed Dibassy (coordinateur du PDES dans la commune) avaient annoncées. Et pourtant, les présidents de ces partis, le Pr Dioncounda Traoré et Ahmed Diané Séméga résident en commune IV.

Malgré ces constats, les partis politiques comme le RPM, l’Adema, l’Urd doivent sérieusement méditer sur les résultats de ces communales partielles en Commune IV, afin de commencer, au plus tôt, à remobiliser les troupes dans la perspective des élections générales de 2012. Ceci, dans la mesure où le RPM et l’URD ont perdu du terrain : de 11 conseillers dans l’ancienne équipe, le parti du tisserand se retrouve avec 8 élus. L’URD passe de 4 conseillers à seulement 2 conseillers dans la nouvelle équipe municipale. Pendant ce temps, l’ADEMA-PASJ conserve sa position avec 6 conseillers. Alors que les indépendants de l’association Kaoural renouveau boivent le calice jusqu’à la lie en disparaissant du nouveau conseil communal. De 3 conseillers dans l’ancienne équipe, Kaoural est laminé au profit certainement du PDES : 3 conseillers.

Par ailleurs, avec seulement 2 postes de conseillers pour l’URD, 3 pour le MPR, 3 pour le PDES les partis, respectivement, de Soumaïla Cissé, de Choguel Kokalla Maïga et du ministre Ahmed Diané Séméga ne doivent point sous-estimer ces contre-performances.

La CODEM aussi, avec aucun conseiller dans sa gibecière locale (Commune IV), devra réfléchir par deux fois sur son poids réel sur la scène politique. A chacun de ces acteurs politiques de considérer ces résultats comme un signal pour retrousser les manches. Afin de mieux faire en 2012.

Bruno D SEGBEJDI

 

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