S’il y a une leçon à tirer des élections législatives de cette année 2007, c’est bien la nécessité pour les formations politiques de fusionner selon les obédiences pour leur survie. De l’analyse des résultats provisoires de ces législatives, il ressort que seuls 14 partis auront des élus sur les 100 que dispose le pays.
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Les formations politiques représentatives présentes à l’Assemblée nationale pour les 5 ans à venir vont orienter pour l’essentiel le débat politique.
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C’est pourquoi la question des fusions n’est plus totalement un tabou comme il y a encore quelque temps. Très ouvertement les leaders politiques en parlent avec des pistes de réflexion qui vont focaliser dans les jours à venir les débats à l’interne dans les partis politiques. Ce qui est incontestable, c’est l’entame de la restructuration qui sans être un choix délibéré est plutôt imposé par la réalité du terrain politique. De plus en plus les fonctionnements coûtent chers et les sources de revenus ne sont pas à la hauteur des charges. Les déficits sont importants même avec l’aide publique qui parait dérisoire face aux réalités. Dès lors la question est de plus en plus dans les débats, en tout cas depuis les premiers résultats qui attendent d’être validés par la Cour Constitutionnelle.
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Pour tous les observateurs politiques les plus avisés de notre pays, on a toujours demandé que la régulation dans ce domaine se fasse toute seule. L’idée d’entamer des réformes volontaires pour les fusions est donc désormais assez vulgarisée. Selon des indiscrétions, il est probable que dans les jours à venir des tractations débutent pour envisager les premières fusions. Les premiers contacts très avancés ont beaucoup démarré avec les constitutions des différentes listes communes. Mais ce vaste mouvement de fusion qui va bientôt s’enclencher ne concerne pas seulement les partis défaits au dernier scrutin législatif. Beaucoup d’autres, souvent de taille moyenne, sont très ouverts à de telles perspectives pour créer des partis forts.
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Les arguments utilisés pour la plupart du temps, c’est de revitaliser la vie politique et surtout les partis pour le réconfort de la démocratie et la bonne gouvernance qui s’orchestrent avec les leviers démocratiques. Il est indéniable que le développement de façon globale ne saurait s’opérer sans un réconfort de la vie politique et donc des acteurs que sont les partis.
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Des partis politiques forts au-dessus des petits soucis de trésorerie seront a même de fédérer de nombreuses compétences pour que nos formations politiques jouent enfin leurs vraies missions.
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Rien que l’ébauche de cette question ébranle certains esprits malveillants dans les différents partis. Car ce serait dans beaucoup de cas la fin des opportunismes et des spéculations dont les seules finalités étaient individuelles. La force de la probable réforme en vue est qu’elle est imposée, c’est dans de nombreux cas, des questions de survie. Où la fusion est entamée où alors c’est la disparition programmée qui ne prendra pas beaucoup de temps, tant la situation est précaire.
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Youba KONATE
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