Conformément aux missions des députés, Mamadou Diarrassouba a conduit le Collectif des députés élus à Fana et à Dioïla pour faire la restitution des sessions parlementaires d’avril et d’octobre 2016. C’était les 18 et 19 février 2017. Par la même occasion, les «Banikois» ont fait part aux élus de la nation leurs préoccupations.
Composé des honorables Mamadou Diarrassouba, Daouda Coulibaly, Yiri Kéita, Cheik Fantamady Traoré et Bakary Fomba, le Collectif des députés élus dans le cercle de Dioïla se sont livrés à un exercice que l’Assemblée nationale leur recommande. Il s’agit de la restitution des sessions parlementaires. Après Béléko, Banco et Mena, ils étaient à Fana et à Dioïla les samedi 18 et dimanche 19 février pour rendre compte à leur base les lois qu’ils ont adoptées en son nom.
Honorant la confiance placée en eux par la population, cette rencontre saluée par tous a eu lieu en présence des autorités politiques et administratives du cercle.
Venues des six communes de l’arrondissement de Dioïla, les différentes délégations ont religieusement écouté leurs représentants à l’Assemblée nationale.
Après son mot de bienvenue aux députés et à toutes les délégations, le Préfet du cercle, Dédéou Maïga, a assuré la police des débats en demandant à l’assistance d’être attentive afin de mieux comprendre les lois votées en son nom. Car, personne n’est censé ignorer la loi et les lois votées s’appliquent désormais à tous.
Dans son intervention, le président du Collectif des députés élus à Dioïla, l’honorable Mamadou Diarrassouba, soulignera que cet exercice est avant tout un devoir pour les élus de la nation vis-à-vis de leur base, mais aussi un grand plaisir pour lui et ses colistiers de venir restituer les lois avant de recenser les préoccupations des populations pour les soumettre à qui de droit. Un plaisir particulier, dit-il, car les 5 députés réunis pour parler à la population sans considération politique est un signe porteur d’espoir.
“C’est la première fois que tous les cinq députés se retrouvent pour une séance de restitution. Malgré les urgences qui nous attendent à l’Assemblée nationale, nous nous sommes efforcés d’être tous ici pour vous dire tout simplement que vous êtes plus importants pour nous que toute autre chose et que le cercle de Dioïla est notre priorité”, a précisé Mamadou Diarrassouba.
Au cours de cet exercice, le Collectif a restitué aux populations locales une vingtaine de lois votées courant 2016. Il s’agit des lois portant l’alimentation en eau potable de Kabala I et II, pour le financement de l’électrification des villages par l’énergie hydrique, expliquées par Bakary Fomba de l’URD. Pour lui, au regard de la pertinence des projets de loi, en l’occurrence l’amélioration des conditions de vie des populations, la mutation de l’énergie thermique à l’énergie solaire permettant d’amoindrir le coût de l’électricité et de l’eau, l’Assemblée a accordé son violon au gouvernement pour contracter des prêts auprès de l’AFD. Car les montants ne sont pas au dessus de nos moyens. Les lois portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée, du partenariat public-privé (PPP), de l’Office central de la lutte contre l’enrichissement illicite, ont été développées par Daouda Coulibaly du RPM.
La loi portant prise en charge des pupilles de l’Etat et les pupilles de la nation. Il s’agit des orphelins des militaires décédés sur le front, la loi des finances 2017, la libre circulation des personnes et de leur biens entre le Mali et le Cameroun, etc. ont été détaillées par Yiri Keïta. Avec un budget jamais égalé de 2013 milliards de FCFA de recettes, les députés élus à Dioïla ont expliqué aux populations que tous les secteurs sont bien fourmis par la Loi des finances 2017, votée le 15 décembre 2016. Ils ont indiqué que les dépenses de 2017 s’élèvent à plus de 2270 milliards de F CFA, soit un déficit prévisionnel d’un peu plus de 257 milliards de F CFA. Le Collectif des députés élu à Dioïla s’est dit confiant que le vide sera comblé. Pour sa part, Diarrassouba a évoqué la poursuite de la subvention des engrais, de l’équipement de l’armée, le bitumage des centaines de kilomètres sur fonds propre du budget national et l’augmentation du budget à plus de 2000 milliards FCFA.
Préoccupations du cercle
Outre la restitution des travaux des sessions parlementaires de 2016, les échanges ont porté sur les préoccupations des populations du cercle. Le cri de cœur de la population de Baniko est relatif au bitumage de la route Fana-Béléko-Kiyan et celle de Dioïla-Massigui-Koualé. A cela s’ajoute la multiplication de vol de bœufs de labour dans le cercle et la construction d’un Institut de formation des maîtres. Majoritairement paysanne, les élus de Dioïla ont assuré la population de leur plaidoyer pour une loi de répression contre le vol des bœufs de labour.
Oumar KONATE