Respect du délai de la transition : Le double langage de Choguel K Maiga

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En affirmant devant les diplomates que ce sont les Assises nationales qui détermineront la durée de la transition, Choguel Maiga ouvre la voie à la violation de la Charte de la Transition et donne raison à ceux qui le soupçonnaient de ne pas respecter sa parole donnée. 

Dans le Manding, ne dit-on pas que la parole donnée est sacrée ? Et, celui qui ne l’honore pas n’a pas droit au respect des sages et de la population.

Fraichement nommé chef de l’exécutif, Choguel a toujours repris les propos du chef de l’Etat, qui aimait répéter qu’il respectera le chronogramme établi par son prédécesseur par rapport à la tenue des élections. Devant le CNT qu’il avait traité de structure illégale et illégitime, avant son arrivée à la Primature, donc devant le peuple malien, le Premier ministre qui a avait besoin de la confiance du CNT, a rassuré les maliens sur la tenue des élections de février 2022.

Aussi, lors des différentes rencontres qu’il a eues avec des responsables de partis politiques, Choguel a rassuré les sceptiques quant au respect du délai de la transition.

Du jour au lendemain, voilà que ceux qui le soupçonnaient de jouer à la malice viennent d’avoir raison. L’homme a repris son sport favori : faire le contraire de ce qu’il dit.

Selon notre confrère de Rfi, « devant les diplomates étrangers, le Premier ministre Choguel Maïga a clairement indiqué que la priorité de son gouvernement est d’abord l’organisation des Assises nationales… ».  Le journal poursuit que le Premier ministre a ensuite, sans trop de précisions, donné la suite de son plan. « Après les Assises nationales annoncées, il y a des réformes à mener… ». Et d’ajouter que « c’est seulement après ces étapes que les élections auront lieu. Et pas de date pour le moment. Si  les élections étaient maintenues en fin février 2022, on voit mal comment elles peuvent se tenir puisque le processus n’a pas été lancé afin de respecter les préalables, les actes nécessaires à poser pour respecter la loi », a souligné le confrère citant le président du MPR.

Pourtant, il n’avait jamais donné ces détails à la classe politique et aux maliens sur ses intentions à aller au-delà des 18 mois. Quel crédit accordé à Choguel Maiga, maitre dans l’art de tromper les gens et véritable machine à rouler les maliens dans la farine ? Pourquoi, l’homme s’adonne à de telle pratique ? Ou alors, il n’a aucune considération pour  ceux qui ne partagent pas sa vision. Ce forcing du PM n’est pas de nature à ramener la confiance et l’inclusivité pendant la transition.

Le Premier ministre vient de nous confirmer que « s’engager est une chose, tenir parole est une deuxième chose ».

A.S.

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