Résolution de la crise malienne : CMD, de l’amateurisme au sabotage

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Au moment où nous sommes dans la dernière ligne droite de l’intervention militaire de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays avec des experts militaires venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur la stratégie adéquate afin de chasser les criminels islamistes, Cheick Modibo Diarra sort de son chapeau magique une nouvelle formule, histoire de détourner l’attention de la Communauté nationale et internationale sur la première et principale mission du Gouvernement de la Transition. Il dit, à qui veut l’entendre, qu’il sera candidat aux prochaines élections de 2013.

 

Cheick Modibo Diarra PM

Désigné comme Premier Ministre de pleins pouvoirs, conformément à l’Accord-Cadre signé à Ouagadougou entre la CEDEAO et l’ex –CNDRE (junte militaire) qui a renversé le président ATT le 22 mars, Cheick Modibo Diarra (CMD) avait suscité beaucoup d’espoirs tant au sein de l’armée, de la société civile que de la classe politique. Il était perçu comme sauveur du Mali qui tanguait depuis belle lurette.

Mais, aujourd’hui, que de déception, de regret et d’incapacité à accomplir la mission qui lui est assignée. En effet, ses masques tombant un à un, on a finit par découvrir son vrai visage.

Du tâtonnement à l’amateurisme, on aurait tout vu avec ce navigateur interplanétaire de la NAZA qui  croit qu’on est sur la planète Mars. Non ! Il doit se rendre aujourd’hui  à l’évidence que critiquer ceux qui sont au pouvoir et exercer le pouvoir sont deux choses distinctes.

La main à la pâte qu’il croyait froide, le voilà qui se brûle les doigts et la bouche, obligé parfois de cracher ses tartines. Ses sorties médiatiques hasardeuses ont permis de découvrir son vrai visage : un homme qui tente de ressusciter le régime dictatorial du Général Moussa Traoré, renversé par ATT un 26 mars 1991. Cela a été perceptible tant lors des première et deuxième formations de son Gouvernement de Transition. Gouvernement dans lesquels figuraient et figurent encore ses proches, amis, cousins, cousines, tantes ….tout comme le Mali se résumait en un clan.

Alors que deux missions essentielles lui sont assignées, à savoir la reconquête du Nord sous occupation des islamistes et des bandits armés, Cheick Modibo a pris le vilain plaisir de se balader à travers le monde, sous prétexte qu’il cherche des armes et le soutien des pays amis du Mali. Résultat: il est revenu bredouille au bercail.

Pendant ce temps, la CEDEAO, sous l’impulsion de son président en exercice, Alassane Ouattara, transpirait pour voler au secours du Mali. Là encore, appuyé par des politiciens véreux qui pensaient que leur heure avait sonné pour goûter aux délices du pouvoir, il s’opposa avec véhémence à «l’immixtion de la CEDEAO dans les affaires intérieures du Mali». De quelles affaires intérieures parlait-on, quand on sait les trois régions du Nord sont prises par des groupes armés qui martyrisent les populations locales ?

De toutes les façons, après l’agression du président de la Transition, Pr. Dioncounda Traoré et sous l’injonction de la CEDEAO et de l’Union Africaine qui brandissaient leur hache de sanctions sur sa tête, il a fini par se plier. L’on croyait alors que tout allait rentrer dans l’ordre pour que notre pays aille, avec l’appui de la Communauté internationale, à la reconquête du septentrion malien. Loin s’en faut !

Ayant toujours mille tours dans sa gibecière, l’homme trouve une autre formule magique nuisible : Non à l’intervention des forces étrangères sur le sol malien ! Mais, là encore, il finira par mordre la poussière sous la forte pression de la Communauté  internationale avec l’entrée dans la danse de l’ONU. Et jusque-là, le PM n’était pas essoufflé.

Car, au moment où nous sommes dans la dernière ligne droite de l’intervention militaire de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays, avec des experts militaires venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur la stratégie adéquate à adopter afin de chasser les criminels islamistes, Cheick Modibo Diarra sort de son chapeau magique une nouvelle formule, histoire de détourner l’attention de la Communauté nationale et internationale sur la première et principale mission du Gouvernement de la Transition. Il dit, à qui veut l’entendre, qu’il sera candidat aux prochaines élections de 2013.

Mais, s’agit-il d’un poisson d’avril qu’il offre au Maliens, encore que nous sommes en novembre, ou d’une simple comédie. Selon, ses partisans, l’homme est au sérieux. Une double erreur qu’il commet et qui lui vaut sa démission immédiate.

Primo, en acceptant d’être Premier Ministre, encore de pleins pouvoirs, il savait bien que tous les Ministres qui prendront part au Gouvernement de transition sont d’office disqualifié pour être candidat à la présidentielle de 2013. CMD passe donc à ce niveau à côté de la plaque.

Secundo, il sait bien que le président de la Transition, Pr. Dioncounda Traoré ; le Ministre des Affaires Etrangères et celui de l’Administration territoriale, de même que les membres de l’ex-junte sont unanimes qu’aucun membre du Gouvernement de Transition ne sera candidat.Et d’ailleurs, le Ministre Sinko l’a réaffirmé lors de sa rencontre la semaine dernière avec la classe politique.

Aussi, sont-ils unanimes qu’il  n’y aura pas d’élections en 2013, tant que le Nord du pays n’est pas récupéré. Pourquoi alors Cheick Modibo Diarra ne veut pas souffler dans la même trompette qu’eux, en déclarant en cette période de crise socio-politique qu’il sera candidat à la présidentielle de 2013.

Au lieu de nous proposer cette candidature, à la limite farfelue, il ferait mieux de nous proposer sa candidature pour aller au front. S’il le faisait, après la récupération de l’intégrité territoriale du Mali, on n’aura plus besoin d’aller à la présidentielle de 2013. Il sera tout simplement décoré et déclaré à l’unanimité des Maliens et de la Communauté, président du Mali.

Bruno LOMA

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10 COMMENTAIRES

  1. Il n’a la bénédiction de personne les américains ont tout gelé le lendemain de sa nomination son ministre des finances à fait le tour sans être reçu .Il connaît les maliens l’ordre du jour est la résolution du problème du nord le reste les maliens s’en occuperont à temps opportun .

  2. On se demande qu’elle mouche a donc piquée Mr Diarra. Les 12 grand « Boli » de Ségou ont du mal conseillés.
    En rendant le pouvoir au démocrate après la transition, ATT avais conquis la confiance des Maliens.
    La popularité de IBK est bien simple, il fait toujours ce qu’il dit Le « Kankeletiqui ».
    Oumar Mariko a forcé l’admiration en disant ses quatre vérités à qui veut l’entendre, et passer la nuit en Jeun.
    Soumana Sacko est devenu populaire par sa gestion de la chose publique et sa démission.
    Mr Coulibaly est le ministre préféré des maliens dans le gouvernement actuel par sa démarcation de corruption et sa surtout démission.
    Et enfin Mr Diarra On croyait que votre démission du Microsoft avec ses millions de dollars était par l’amour de votre patrie et non du pouvoir. Si vous ne corrigez pas et toute de suite le tir, c’est la population que vous allez trouver devant vous. “L’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli.” Il est temps de descendre sur terre.
    “Se tromper est d’un homme ; persévérer dans l’erreur est le fait du démon.”

  3. Cet autre enfant prodigue de l’ ONCLE SAM (CMD) a-t-il la benediction de son pays d’adoption pour briguer le poste de la magistrature supreme du Mali en 2013?

  4. ON POURRAIT PEUT-ETRE DEMANDER A MALIWEB POURQUOI AVANT-HIER, ILS ONT SUPPRIME TOUS LES ARTICLES (ET TOUS SANS EXCEPTION!) RELATIFS A LA CANDIDATURE DU PM!…

    INDEPENDANT, MALIWEB, OU PLUTOT SOUCIEUX DE RESTER DANS LES BONNES GRACES DE L’ASTRO-TRAITRE?

    • LE PM EST UN VOLEUR ET UN INCONSCIENT .S’IL EST DIGNE ET NOBLE IL NE DOIT PAS PARLER DE CANDIDATURE . PUISQU’IL A SUFFISAMMENT VOLE DANS LES CAISSES DE L’ÉTAT ET PLACE TOUS CES GENS DANS DES POSTES JUTEUX ;IL PEUT PARLER DE CANDIDATURE .MAIS QU’IL SOIT TRANQUILLE LES MALIENS NE SONT PAS DUPES ET ON NE VOTERA JAMAIS PUR UN PÉDÉ COMME CHEIK M DIARRA .

  5. C’est l’occasion ou jamais aux forces armées et de sécurité de prendre toutes leurs responsabilités. CMD n’a aucun respect pour les maliens, il l’a dit à Télé (moi, je peux remplir les rues de Bamako de gens). Il ne respecte pas non plus les institutions de la république(si je veux démissionner, à qui je vais remettre ma démission?. Il oublie du coup qu’il y a une cour constitutionnelle même si il n’a aucune considération pour le président, l’assemblé………….. C’est un hors la loi.

  6. Bruno LOMA.Vous faites partie de ces journalistes “chercheurs de place” comme M.Tiégiun Boubeye Maiga (qui est devenu aphone depuis qu’il fut nommé chef de cabinet d’un ministère)!S’il n’est mentionné nulle part que CMD peut être candidat, pourquoi voulez vous le condamner pour avoir manifesté ses intentions de se présenter?S’il y a eu violation du code électoral, ce fut ATT (militaire n’ayant pas démissionné de l’armée comme l’exige le code électoral et candidat aux présidentielles)le 1ier à le faire!ALORS FOUTEZ LA PAIX A CMD!
    Et puis être candidat ne veut pas dire devenir président automatiquement, il y a les votes avant!Pourquoi vous n’appelez pas plus tôt à voter pour vos candidats au lieu de faire de la candidature de CMD un problème?Je croyais que vous aviez confiance en votre CENI que vous avez taillée sur mesure, en prenant soin d’en exclure l’opposition. 😈 👿

  7. Tout ceci a l’air de déjà vu. Se rappeler des fanfaronnades du Premier Ministre guinéen et de Dadis en son temps. Avant qu’ils ne se ravisent. On verra si un membre du gouvernement osera postuler, parjurer comme Tandia. Cela suppose que les maliens sont des moutons dociles. A-t-on oublié le 26 mars 1991 ? Ces vieux séniles sont-ils saisis d’amnésie ? Et la réaction de la communauté internationale ? Faut-il vraiment croire que l’ancien chef de village ne souhaite pas le bonheur de son village? Faut-il vraiment croire que ce malheureux Premier Ministre qui ose critiquer la classe politique malienne est vraiment dans une logique de vengeance ? Comment peut-il ne pas voir la différence entre le Mali de 1991 et ce qu’ont apporté les 20 ans de démocratie ? Mais nous, maliens moyens, constatons tristement, peut-être sans surprise, que nous réapprenons à choisir nos trous sur nos routes, comme sous l’ère Balla. Comme la communauté internationale a l’ai de réussir la libération du Nord, il faut qu’il compromette le second mandat d’élections libres et transparentes du gouvernement. MAIS TOUT CECI N’EST PAS DE SA FAUTE, COMME CETTE COMEDIE DE NEGOCIATION A OUAGA ET A ALGER AVEC LES ASSASSINS D’ANESARDINE, CE SERAIT LA FAUTE UNIQUEMENT DE LA SOCIETE CIVILE MALIENNE, SI ELLE SE LAISSE FAIRE…

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