Résolution de la crise malienne : APM-Maliko invite le gouvernement à associer des solutions endogènes

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Pour se doter d’une nouvelle instance dirigeante, le parti Alliance pour le Mali, APM-Maliko, a tenu, le dimanche dernier, à la Maison des aînés, sa première convention nationale. Au terme des travaux, un nouveau directoire du parti, composé de quatre membres, a été constitué avec comme président Modibo Kadjoké. Ce fut l’occasion pour le président du parti de se prononcer sur la crise que traverse le Mali, tout en invitant le gouvernement à explorer des solutions propres à la société malienne.
Les rideaux sont tombés, le dimanche dernier, sur la première convention nationale du parti Alliance pour le Mali (APM-Maliko). Cette première convention nationale du parti a regroupé l’ensemble des militants, venus de l’intérieur et du district de Bamako. Elle s’est déroulée en présence des partis politiques ‘’amis’’ et plusieurs sympathisants du parti. Dans son allocution, Modibo Kadjoké a rappelé que cette convention se tient à un moment où le parti s’apprête à souffler la troisième bougie de sa création, le 23 janvier. « APM-Maliko est un jeune parti et même très jeune, mais qui cristallise une vision bâtie à travers plusieurs années d’engagement politique d’hommes et de femmes qui ont, en leur manière, décidé de contribuer au développement de leur pays », a-t-il déclaré. Avant de préciser que cette vision se résume en trois lettres à savoir PNP qui signifie « Par nous, nous pouvons ». Le PNP, poursuivra-t-il, nous invite à nous révolter contre nous-mêmes, afin de ne plus être des suiveurs. « Personne ne fera notre pays à notre place », a-t-il soutenu. Par ailleurs, il a fait remarquer que cette convention se tient aussi à un moment de l’histoire de notre pays, marquée par des épreuves difficiles. « Nous vivons des périodes difficiles dans la mesure où nous avons l’impression que notre destin nous échappe. Nous sommes dans une période de grande incertitude quand au fondement même de notre nation. Cette situation bouleverse tous les ordres de priorité pour le développement d’un pays », a-t-il expliqué. Selon lui, cette situation nous interpelle et nous invite à nous rassembler autour de ce qui est le plus cher, notre pays. « Rassembler, c’est le mot le plus important dans le Mali d’aujourd’hui que chacun doit intégrer dans toutes les démarches. Ce mot appelle à faire des concessions, à faire preuve de tolérance. C’est le fondement de notre nation. Nous ne devons jamais l’oublier. C’est le sens de notre soutien à IBK», a-t-il soutenu. S’agissant des pistes de solution pour une sortie de crise, il a fait remarquer que notre pays à des ressorts pour se relever de lui-même. Selon lui, le Mali est une terre de civilisation. « Notre parti propose au Président de la République et au gouvernement d’associer davantage de solution endogènes à la résolution de nos problèmes. Notre histoire et notre culture de construction sociale nous le recommandent. Nous n’avons pas importé le ‘’Sinankouya’’, nous l’avons reçu en héritage », a-t-il déclaré. Partant, il a suggéré que la prochaine conférence d’entente nationale doit s’inscrire dans la même vision et être la plus inclusive possible. « Les réformes institutionnelles rendues nécessaires par la signature de l’Accord sont des sacrifices qui méritent d’être bien analysés, bien expliqués et inscrits dans une vision durable, tout en préservant le caractère unitaire de l’Etat. », a-t-il fait remarquer. Auparavant, il a salué les efforts louables déployés par la communauté internationale depuis la négociation à Alger jusqu’à la signature de l’Accord.
De son côté, Mamadou Fofana, président des jeunes du parti, a indiqué que ce moment est historique pour le parti. Pour lui, la tenue de cette première convention du parti participe à l’instauration de la bonne gouvernance. Partant, il a réitéré l’engagement de la jeunesse à œuvrer davantage pour que le parti puisse être parmi les trois forces politiques du Mali. L’occasion pour lui de rappeler que le parti a engrangé d’énormes résultats lors des élections communales du 20 novembre. « Le parti a obtenu 106 conseillers; 5 maires. Et ce, sans compter les régions du nord du Mali », a-t-il précisé.
A noter qu’a l’issue des travaux, un nouveau directoire du parti, composé de quatre membres a été constitué avec en tête Modibo Kadjoké.
Boubacar SIDIBE

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