Requête de Dioncounda Traoré adressée à la CEDEAO : Le capitaine Amadou Haya Sanogo tente de ramener ses partisans à l’ordre

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Le président de l’ex-CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo est monté au créneau le lundi sur le petit écran de l’ORTM pour se prononcer enfin sur la requête de Dioncounda Traoré adressée au président de la CEDEAO, Alassane Ouattara. Le Capitaine Sanogo a soufflé le chaud et le froid tentant de convaincre ses partisans militaires et civiles que la démarche de Dioncounda n’est pas contraire à leur souhait, qui est de ne pas voir de soldats étrangers à Bamako pour sécuriser les institutions.

La position du Capitaine Sanogo vis-à-vis de la requête de Dioncounda Traoré adressée à la CEDEAO était impatiemment attendue par les observateurs de la scène politique malienne. Celle-ci était d’autant plus nécessaire après la sortie de son porte-parole sur les antennes de RFI et la montée de la tension dans les garnisons, notamment à Kati où certains de ses proches restent farouchement opposés à tout envoi de troupe au Mali.

Le président de la République par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, n’a pas demandé de troupes extérieures pour sécuriser les institutions de la République. Dans cette requête, en aucun instant, il n’est question de troupes pour sécuriser les institutions en République du Mali. Quant à la phase de recouvrement de l’intégrité du terroir, il (Dioncounda) a certes demandé des unités et du matériel, c’est-à-dire la logistique qui doit suivre. Mais là aussi, cela se fera au Mali en fonction de la réalité du moment et quand les forces armées et de sécurité du Mali sentiront le besoin de se faire aider par les frères voisins“, a ajouté le capitaine Sanogo.

Aussi a-t-il poursuivi : “On n’a pas demandé de facto pour qu’ils viennent tout de suite, c’est une expression de besoin en cas. Là aussi, ce sont des services techniques maliens au niveau de nos forces armées et de sécurité qui vont travailler de concert avec les autres acteurs extérieurs concernés, pour, bien sûr, aider nos forces armées et de sécurité dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes“.

Ces propos plus ou moins précis du Capitaine sont un rappel à l’ordre de ses partisans dont certains se sont montrés récalcitrants à l’envoi des soldats étrangers au Mali. “Nous ne voulons pas de soldats étrangers sur notre sol” avait déclaré le porte-parole autoproclamé du capitaine Sanogo, Bakari Mariko sur les antennes de RFI. Une formule qui avait été reprise par des responsables de la COPAM et d’autres organisations pro-putschs.

Le capitaine est allé plus loin en déclarant que le président Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et lui échangent sur “les grandes décisions concernant la vie de la nation“.  Les forces armées et de sécurité maliennes “sont plus que jamais comme un seul homme“, a-t-il indiqué, “tout va bien à Kati et dans les autres garnisons. Nous n’avons qu’une seule priorité : l’équipement, la formation pour être en mesure d’être une armée capable d’assurer l’intégrité et de répondre à vos aspirations en tant qu’armée“. Une collaboration qui doit ouvrir une nouvelle page dans la gestion de la transition n’en déplaise à ceux qui comptent plonger le pays au chao.

S’adressant aux Maliens du nord, occupé par des groupes armés depuis des mois, le capitaine Sanogo a déclaré: “Le silence n’est pas un oubli. Votre armée à un moment donné, à une phase critique, avait besoin de reculer pour mieux sauter. Nous saluons vivement tous les efforts, les sacrifices que vous avez eu à faire depuis l’occupation jusqu’à maintenant. Vous vous êtes battus souvent les mains nues avec des occupants lourdement armés“.

Avec cette sortie, Sanogo tente de calmer les uns et les autres. La grande interrogation est alors de savoir si son message a été entendu et s’il sera suffisant pour amener les frères d’armes à la raison et à la cohésion indispensables pour notre armée afin de faire face à la situation au nord.                                    

Youssouf CAMARA

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3 COMMENTAIRES

  1. L’incapacité et l’amateurisme notoire de l’armée malienne a suffisamment éclaté aux yeux du monde entier depuis 5 mois!!!
    Entre les abandons d’armes à l’ennemi, les fuites en courant, la chute de Douentza sans qu’elle n’ose bouger un petit doigt, etc, etc, etc… Que ces bidasses aient au moins la décence de fermer leur grande g…!
    Et ils n’ont même pas honte de prétendre “poser des conditions” à la cédéao; Ces bidasses ont TUE le pays, et nous on les laisse encore parler , donner leur avis, être d’accord ou ne pas être d’accord… C’est nous qui sommes en train de devenir assez lamentables pour tolérer qu’on entende encore ces zéros!
    Dans le meilleur des cas, leur place est à la cpi!

  2. Tout le malheur de ce pays est arrivé par la faute du capitaine SANOGO et de ceux là qui l’ont soutenu dans cette mafieuse action.
    Vous voyez même les militaires qui ont abattu sans sommation les paisibles religieux maliens et mauritaniens à Diabali ont reçu l’ordre du capitaine SANOGO.
    Une chose est certaine si nous ne prenons garde le bateau Mali va couler car c’est un maudit ce capitaine qui cherche vaille que vaille le pouvoir .
    Il essaye de tromper la communauté internationale et nationale en disant qu’il a cédé le pouvoir mais au fait c’est un menteur il dit cà pour échapper à la justice internationale , heureusement pour nous il ne va jamais s’échapper à cette vraie justice.
    La CEDEAO doit désarmer le camp de KATI et attendre la fin d’une élection pour remettre les armes au nouveau pouvoir sinon je vous jure que les alcooliques de KATI vont s’accaparer de nouveau

  3. On est fatigue d’entendre ces retoriques bidons. L’armee malienne a fuit laissant ses armes dans les mains des assaillants.
    On est sure que quand elle confrontera seule,ces islamistes, c’est pour faire une autre livraison d’armes.
    Accepter avec fierte l’appui de la CEDEAO sur tous les plans pour mieux accomplir cette mission. Ce n’est pas une faiblesse, car nous avons toujours ete au secour des autres.

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