L’HONORABLE ADAMA KANE, DÉPUTÉ : « IBK tout comme SBM ont commis assez de gâchis, de dégâts et crimes dans ce pays… »
« La liberté d’opinion, d’expression, d’association et de réunion sont des droits acquis par le peuple malien au prix de nombreuses pertes en vies humaines. Ces droits sont irréversibles et inaliénables. IBK et son chef de gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga en réprimant une marche pacifique, réclamant la transparence dans les élections à venir, la libération de la Télévision nationale de l’emprise du pouvoir, sonne le déclin du pouvoir. IBK tout comme SBM ont commis assez de gâchis, de dégâts et crimes dans ce pays, lesquels ne resteront pas impunis. Qu’ils n’oublient pas qu’ils ont combattu une dictature pour se hisser au pouvoir et profiter de ses délices. Menteurs, traîtres, voleurs ils sont devenus pires qu’un tyran, mais le dernier mot revient au peuple. Nul ne pourra prendre la démocratie malienne en otage, et se recueillir hypocritement au carré des martyrs chaque 26 mars. La violence politique ne grandit ni ne profite pas au Mali. Le pouvoir sera responsable de ce qui adviendra. Nos leaders d’opinion, religieux et société civile en sont témoins pour la suite du processus élection présidentielle et sa crédibilité… »
RAS KEBE : « IBK-Boubèye, le duo répressif »
« En 1997 le premier était chef de gouvernement, le second à la sécurité d’État. Ils ont battu, humilié, emprisonné les responsables de l’opposition (COPPO). La lutte ne s’est pas arrêtée. En 2018, le premier est président de la République, le second est Premier ministre. Ils répriment dans le sang une manifestation pacifique de partis politiques dûment autorisée par les lois du pays (loi d’août 2005, articles 16 et 17). 1997 n’est pas 2018, ce qui était permis n’est plus permis. La fin s’approche, choisissez vos camps. Car le réveil sera brutal… »
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU, ANTONIO GUTERRES : « Je déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition… »
« Suite aux violents affrontements déclenchés par la tenue de manifestations de l’opposition dans la capitale Bamako, j’appelle toutes les parties au calme et à la retenue. J’exhorte les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et transparentes. Les Nations Unies sont prêtes à soutenir un règlement pacifique des différends entre les parties. Je déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition. J’appelle également le gouvernement malien à assurer la protection des droits de l’homme fondamentaux et la liberté d’expression et de manifester pacifiquement, y compris dans le cadre de l’état d’urgence actuellement en vigueur ».
L’HONORABLE SOUMAÏLA CISSÉ : « J’accuse le pouvoir actuel d’avoir orchestré ces violences et les services de sécurité du Premier ministre d’avoir tiré à balles réelles sur des manifestants… »
« C’est avec la plus grande détermination que je dénonce vigoureusement les actes de violence commis ce samedi 02 juin 2018 dans les rues de Bamako sur des militants pacifiques, dont le seul tort est de vouloir l’alternance à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. C’est avec force que j’accuse le pouvoir actuel d’avoir orchestré ces violences et les services de sécurité du Premier ministre d’avoir tirée à balles réelles sur des manifestants .À cette heure, le bilan est d’une quinzaine de blessés, dont certains gravement. Moi-même, chef de file de l’opposition et candidat à l’élection présidentielle, j’ai été visé personnellement à trois reprises par des tirs de grenades. Acculé et désespéré, le pouvoir ne recule devant rien. Il est incapable de ramener la paix et la sécurité dans le Nord et le Centre du pays. À Bamako, il matraque, il tire, il réprime… Cette situation est intolérable. Les Maliens attachés aux Droits de l’Homme et au respect des libertés ne peuvent le supporter…. »
PRESIDENT DU PARENA, TIEBILE DRAME : « Avec ce régime, notre démocratie est en danger…. »
« Déterminés à préserver notre démocratie face aux dérives d’un régime autocratique, nous, forces populaires et patriotiques du Mali, sommes sortis massivement et pacifiquement pour dénoncer la fraude électorale et pour libérer l’ORTM. C’est alors que les forces de l’ordre, sur instructions de nos autorités, ont violemment réprimé cette marche pacifique et patriotique à coup de gaz lacrymogènes et en faisant de nombreux blessés parmi les manifestants non violents et non armés… À travers cet acte odieux perpétré contre des citoyens maliens de plein droit, ce régime nous montre qu’il a atteint ses limites, et que notre démocratie est en danger. Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale, il faut que lumière soit faite, il faut que les responsabilités soient situées, car nul ne saurait impunément piétiner ainsi notre démocratie acquise si chèrement… »
Candidat de l’ADP-Maliba à la présidentielle, Aliou Diallo : «Nulle personne ne remettra en cause notre démocratie acquise au prix du sang…»
« Ce samedi 2 juin, le siège de l’ADP-Maliba a été ciblé délibérément par des tirs de gaz lacrymogènes et par ce qui apparait comme des tirs de balles en caoutchouc. Le gouvernement du Mali a donc assiégé et attaqué le siège de l’ADP-Maliba alors qu’aucun trouble à l’ordre public n’a été déploré. En agissant de la sorte, les autorités font une nouvelle fois preuve de leur faiblesse. Nulle personne ne remettra en cause notre démocratie acquise au prix du sang. Sous couvert de l’état d’urgence, notre initiative paisible et démocratique avait tout d’abord été abusivement interdite avant d’être violemment réprimée, malgré les appels de la Commission Nationale des Droits de l’Homme. L’intérêt supérieur de la nation commande que l’état d’urgence soit au service de la sécurité et de la tranquillité des Maliens. Pourtant, aujourd’hui les autorités détournent et abusent de ce cadre à des fins purement politiques. L’État d’urgence est brandi comme argument de manière sélective pour réprimer les forces vives de la nation, particulièrement l’opposition au Président sortant… »
DR.ETIENNE FAKABA SISSOKO: «Le fascisme n’a pas de place dans une démocratie…»
« Nous étions sortis tôt le jour de la marche. Nous étions quelques personnes à la Bourse du Travail quand tout d’un coup une trentaine de policiers cagoulés et armée jusqu’aux dents, telle une opération d’arrestation d’un chef d’Al-Qaïda, se sont présentés devant nous. Tout de suite, ils s’acharnent sur nous. Les autres ont été tabassés, et après tous se sont attroupés autour de moi. La trentaine de policiers se sont mis à me frapper. Quand j’ai perdu connaissance, ils m’ont laissé pour mort. La méthode barbare utilisée et le choix qui a visé ma personne, de manière spécifique, sont sans doute la preuve que les policiers ont reçu des instructions fermes pour me frapper à mort. C’était une erreur. Le fascisme n’a pas de place dans une démocratie. La violence d’aujourd’hui est digne d’un régime aux abois, dont la fin est très proche…»
Rassemblés par la Rédaction
Ce sont les Atlantistes qui décident comme toujours…
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