Après avoir confirmé le report des élections communales et régionales couplées, prévues auparavant pour le 26 octobre 2014, le ministère de l’Intérieur vient de définir un ensemble de travaux pour achever le Recensement administratif à vocation d’état-civil (RAVEC). Son coût total est évalué à près de 20 milliards de nos francs.
Lors de la récente tournée du Premier ministre Moussa Mara en troisième région, la question du report des prochaines élections communales et régionales a été longuement abordée. Tant par les cadres et acteurs politiques locaux que par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké, dont la classe politique salue l’esprit d’ouverture et de recherche du consensus.
C’est dans ce sens que le ministre chargé des élections est de plus en plus attentif aux sollicitations des partis politiques. Ainsi, pour le souhait des partis politiques de voir les listes électorales améliorées en y intégrant les nouveaux majeurs et les électeurs omis par le RAVEC ayant servi aux élections générales, leur demande de repousser les élections pour mieux préparer le dispositif électoral et la reconstitution de la CENI, le ministre Samaké s’est montré disponible et engagé pour aller à des élections bien organisées.
C’est pour atteindre cet objectif que le gouvernement a opté d’”aller lentement mais sûrement”. Dans cette veine, un “atelier de programmation des activités d’achèvement et de mise à jour du RAVEC “ a été organisé dans les locaux du ministère le vendredi 27 juin 2014, rencontre à laquelle ont participé les experts du processus électoral, sous la conduite du Directeur général de l’Administration territoriale, Moriba Sinayoko, avec à ses côtés le Délégué général aux élections, le Général Siaka Toumani Sangaré, et le chef du Projet d’appui au processus électoral au Mali, Alain Vauck Ayadokoun.
M. Sinayoko a rappelé que les données collectées dans le RAVEC comportent des anomalies dont des localisations indéterminées, des erreurs dans certaines données alphanumériques et biométriques. Sans oublier qu’il y a eu un manque de ressources pour la pérennisation (opération consistant à mettre à jour de manière permanente les données recueillies lors de la phase active du recensement).
Il s’agit de procéder à : l’enrôlement des personnes non recensées pendant la phase active du RAVEC, l’enregistrement systématique des nouvelles naissances déclarées à l’état-civil, le remplissage des fiches de correction des anomalies, l’enregistrement des données biométriques pour les personnes ayant atteint l’âge requis de 15 ans, le renouvellement des données biométriques, la sauvegarde des données sur des supports numériques (CD-ROM, disques durs externes), la préparation de la transmission des CD-ROM, des fiches de correction et des formulaires de mise à jour au centre de traitement des données par les préfets, ambassadeurs et consuls. A ces travaux s’ajoutent d’autres tâches liées au processus électoral lui-même : l’extraction des électeurs potentiels, l’actualisation des listes électorales, la mise en place des commissions administratives chargées de l’établissement des listes, la production et la remise des cartes NINA, etc. Tout cela conduira à l’acquisition du matériel électoral complémentaire en octobre prochain, l’acquisition du matériel sensible (bulletin et encre) en mars-avril 2015.
Enfin, après la formation des agents électoraux, le retour de l’administration, des déplacés et des réfugiés dans les localités concernées, la relecture et l’adoption des textes modificatifs (cadre légal), le collège électoral sera convoqué le 21 janvier 2015. Tous ces travaux sont estimés à près de 20 milliards de nos francs, dont une partie sera financée par un appui du PAPEM.
Bruno Djito SEGBEDJI
Le scrutin prévu pour le 26 avril 2015
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké va soumettre un nouveau chronogramme à un prochain Conseil des ministres. Il envisage de fixer la date du double scrutin des communales et régionales au 26 avril 2015.
Cette date découle du récent atelier de programmation des activités d’achèvement et de mise à jour du RAVEC tenu dans les locaux du ministère le vendredi 27 juin 2014. Les experts du ministère de l’Intérieur et de la sécurité ont révélé que le département propose que la convocation du collège électoral soit faite le 21 janvier 2015. La date limite de dépôt des listes de candidatures est fixée au 13 mars, alors que la publication des listes de candidatures, l’ouverture de la campagne électorale et sa clôture sont prévues respectivement pour le 15 mars, le 10 avril et le 24 avril 2015. Si la tenue du scrutin est le dimanche 26 avril 2015, la proclamation des résultats est programmée pour le 1 er mai.
Il faut préciser que ce chronogramme sera soumis le jeudi 10 juillet prochain lors de la réunion du cadre de concertation du ministère avec les partis politiques. Puis il sera, le cas échéant validé dans les prochains jours par le Conseil des ministres.
Il convient de rappeler que c’est à l’issue des Etats généraux de la décentralisation tenus vers la fin du mois d’octobre 2013, que les participants ont formulé une recommandation relative au couplage des élections municipales et régionales dans le but aussi de contribuer au règlement de la crise sécuritaire, notamment à Kidal. Une procédure qui devrait donner plus de pouvoir aux élus locaux afin qu’ils se consacrent exclusivement au développement de leurs terroirs.
Le ministre Sada Samaké a justifié ce report par le fait qu’il devrait permettre de parachever le Ravec pour la tenue d’élections libres et transparentes. Il a également noté qu’il faut au minimum neuf mois pour inclure les nouveaux majeurs et les omis. Ajoutons que de nombreux acteurs politiques et même des experts du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ont demandé la dissolution de l’actuelle CENI qui, selon eux, a montré ses limites lors des précédents scrutins.
Bruno D S
@Mr Cisse de facebook.
Vous avez certainement raison de dire que ces operations notamment du RAVEC sont couteuses. Mais en meme temps j’aimerais que vous compreniez que la democratie est couteuse, des fois plus couteuse que la dictature. Il faut faire quelques petites recherches sur les pays dits democratiques et combien cela leur coute comme prix a payer et serez certainement edifie.
CE RAVEC a sécrété des milliardaires, des multimillionnaires, des millionaire et BEAUCOUP DE MALHEUREUX ( le peuple malien). Mieux vaut arreter cette machine à sous les agents du ministeres et leurs parents !
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