L’acceptant ou pas, le Rpm avait perdu ses ressorts. Il était devenu presqu’une coquille vide. Au pouvoir, en Afrique, tout parti se renforce, la conviction politique étant le dernier des soucis. Alors, il faut savoir gérer pour pouvoir en tirer profit. Mais, le Rpm tergiverse.
Longtemps annoncé, le congrès du Rpm ne se tiendra finalement qu’après le mois de Ramadan. Pour cause ?
L’arrivée d’IBK au pouvoir a vidé certains partis au profit du Rpm. Désormais préoccupé par la gestion des affaires publiques, IBK s’est éloigné de la gestion quotidienne du parti. Son intérimaire, impuissant face aux velléités des protagonistes pour la présidence du parti, ne décide de rien. Finalement, personne n’arrive à gérer les conflits nés du renouvellement de plusieurs sections à travers le pays. A cet effet, prévu depuis mars, le congrès va de report en report. Les raisons, l’indécision des décideurs par leur calcul politicien. D’où des tergiversations qui n’en finissent pas de créer la tension au sein des tisserands.
Désormais, le Rpm est face à son destin. N’étant pas l’Adéma Pasj, loin s’en faut, l’échec de ce congrès serait synonyme d’une descente en enfer du parti. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, il n’est pas encore un parti compact où avec diverses tendances il peut vivre sans heurt. Il est alors important pour les acteurs de ce nouveau parti majoritaire de se remettre en cause pour mieux rebondir dans l’arène politique. Où des partis comme le Pasj, l’Urd se maintiennent. Et où, des partis comme les Fare de Modibo Sidibé ou encore le Rpdm de Cheick Modibo Diarra pointent leur nez.
A bon entendeur salut!
Boubacar DABO