Présidant la conférence de presse du conseil national de la communauté bellah(Cncb), samedi 03 mai 2014, le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a profité de cette tribune pour répondre aux groupes armés qui ont rejeté son plan de négociations et le traitant de « traitre ». Le ministre Zabi dira qu’il n’y a plus d’avenir pour un groupe armé et celui qui pense qu’il va prendre le Mali en otage il se trompe énormément.
« Il y aura des négociations mais personne ne va jamais prendre en otage le Mali », a déclaré d’entrée de jeu le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed. Selon lui, il est vraiment temps que les groupes armés comprennent qu’il n’y a plus d’avenir pour ceux qui prennent des armes pour revendiquer. A l’en croire, si tout le monde se met à prendre les kalachnikovs on n’en sortira jamais. « Il faut que le travail revient, ce n’est pas normale que le Mali (dont le sous sol est extrêmement riche) ne se développe. Les groupes armés doivent laisser les armes et accepter de travailler. Il faut qu’on fasse notre propre autocritique », a laissé entendre le ministre Zahabi.
Sur la table de négociations, poursuit-il, cette fois-ci, on va se regarder en face et se dire certaines vérités. Pour lui, les groupes armés doivent savoir que l’ère n’est plus aux rébellions. « J’ai fait le maintien de la paix dans plusieurs pays (Somalie, Cote d’ivoire, Ouganda…) et il n’y a plus d’avenir pour un groupe armé et c’est une décision unanime des Etats-Unis. Le conseil de sécurité des Nations-Unies n’aidera jamais un groupe armé contre un Etat souverain », a-t-il expliqué.
Le ministre a également expliqué que lors de sa rencontre avec les groupes armés un membre d’un groupe armé lui a traité de traitre. « Je lui ai répondu en disant que ce que j’ai eu à faire il va mourir sans pouvoir jamais le faire. Et je lui ai dit qu’il faut qu’il sache que l’heure n’est plus aux rébellions », a tonné le ministre de la réconciliation nationale. Je lui ai fait savoir, poursuit-il, également que tous les maliens sont égaux à mes yeux. « Le fait que le président de la république IBK m’a pris (une minorité) dans son gouvernement tout d’abord comme ministre des Affaires étrangères et ensuite ministre de la réconciliation nationale, est une manière de démontrer que nous sommes tous égaux et qu’il n’y a aucune différence entre les ethnies et races au Mali. Le brassage culturel au Mali est important », a martelé le ministre Zahabi.
« Avant de conclure que : « tout groupe armé qui refuse de venir à la table de discussions en pensant qu’il va prendre le Mali en otage, il se trompe énormément ».
Signalons que, le ministre Zahi a annoncé la tenue très prochaine d’un atelier de formation des journalistes sur les techniques de la réconciliation. Car, dit-il, la meilleure façon de faire de la réconciliation c’est d’abord en commençant par la presse. Il a également appelé les journalistes à l’aider dans son exaltante mission de réconciliation nationale.
Aliou Touré