Message du Secrétaire Général (L’introduction en français, la substance en bambara)
Dieu soit loué ! En ce lieu et à cette heure, je voudrais un peu parler des scandales que ce régime nous a fournis depuis deux ans et demi. Mais avant, il apparaît un peu nécessaire de parler un peu du PARENA, ce parti qui, visiblement, dérange et agace tant le Pouvoir dont le Chef a été élu avec un score à l’allure de plébiscite !
Je voudrais parler des Pionniers de la Démocratie du Mali, ces hommes et femmes qui, au péril de leur vie ont bravé la dictature militaire CMNL-UDPM, et plus récemment les tenants du putsch le plus stupide de toute l’histoire de l’humanité.
Parler de ces hommes et femmes peut éclairer un peu ceux qui sont tant surpris des prises de position du parti du Bélier Blanc, de la clarté des propos tenus, de leur rigueur et du fait presque insolite que ces longues dénonciations ne contiennent ni mensonge, ni insulte.
Ceux qui ont la Destinée du Parena ont le parcours de combattants de causes justes, qui, au-delà de leur pays, souffrent et résistent avec des peuples en lutte, hier le peuple sud africain, aujourd’hui le peuple martyr de Palestine.
C’est ce parcours au cours duquel ils ont vécu toutes sortes de privations : le boire et le manger, la prison et l’exil, qu’ils étaient, sans surprise, les concepteurs et les artisans de la Révolution de Mars 1991.
Camarades militants, chers invités, ce n’est donc pas grâce à un poste de directeur ou de ministre que ces hommes et femmes sont connus dans le pays. Non ! Avant le 26 mars qui ne connaissait pas, par exemple : Madame Bintou Maiga ? Maitre Amidou Diabaté ? Professeur Bréhima Béridogo, notre seul député aujourd’hui ? Tientigui Tiébilé Dramé, le Président du Parena ? Qui ne connaissait pas, avant le 26 mars, et j’en termine là : le Professeur Drissa Diakité, l’artiste, l’écrivain et l’inspirateur et le chanteur de l’hymne –programme du PARENA : Wellé, l’Appel. Oui, l’hymne du Parena c’est le programme du Parena. Que dit-il :
HYMNE DU PARENA
PARENA Fasa : Wélé (L’APPEL)
Wele sera anw ma
Faso Maliba’ in ka wele ser’anw ma
Unhun, o ser’anw ma
Wele ser’anw ma
Cikejamakulu ka wele ser’anw ma
Unhun o sera anw ma
Wele sera anwma
Faso musokulu ka wele ser’anw ma
Unhn o sera anw ma
Wele ser’ anw ma
Faso den misenkulu ka wele ser’ anw ma
Unhun o ser’anw ma
………………………………………………………………..
Wele in ko di sa?
Jigiyaw warola
Wele in ko di sa?
Tinyesira ma bange
Wele in ko di sa?
Jamakulu hamina
Wele in ko di sa?
Sorosiraw tinyena
………………………………………………………………..
Wele in jabira
Fasoden nyumanw fe
Wele in koson sa
Parena bangera
Parena bangera! (musow)
Parena bangera! (cew)
Parena bangera! (musow)
Parena bangera! (cew)
………………………………………………………………..
Yelema donkan de ye Parena
Nyetaa senkan de ye Parena
Nyogondeme togo de ye Parena
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Dosu be ton min na
Fasojodusu be ton min na
Kanu be ton min na
Fasojokanu be ton min na
Hine be ton min na
Yatimew hine be ton min na
O togo de ye Parena
PARENA! PARENA! PARENA! PARENA!!!!!!!!!
Tignè sira ma bangue, et c’est triste. Le Parena, par ses dénonciations de la cupidité du régime montre la voie qu’il faut suivre. De quoi s’agit-il ? Pays soutenu à bout de bras par la communauté internationale, il se dote d’un Président dont le premier souci est d’acquérir un avion, qui ne pense donc qu’à lui-même, à sa famille et ses affidés, bien souvent contre l’intérêt supérieur du pays.
Faute d’un programme connu, le nouveau président de la République avait frappé les esprits par des slogans simples mais parlants tels que : « Le Mali d’abord! », « Pour l’honneur du Mali, le bonheur des Maliens!», « la dignité du peuple!». Mais au finish, que des scandales !
DES SCANDALES
Le premier scandale connu : la surfacturation des équipements militaires.
Malgré les tentatives maladroites de démenti, il est établi que le contrat initial de 69 milliards a été porté à 108 milliards pour des fournitures d’engins et d’équipements à l’armée. Le délit d’initié est aussi patent. C’est bien un Conseiller Spécial du président de la République et le Ministre de la Défense qui sont les signataires initiaux du contrat. On y trouve des paires de chaussettes à 30 000F!
Le 2ème scandale : L’acquisition d’un nouvel avion présidentiel
Alors que l’avion qu’utilisait le régime ATT et la Transition était en bon état et que l’assurance contractée auprès de l’assureur londonien, « ALLIANZ » a été renouvelée jusqu’en 2015, le nouveau Président refuse de l’utiliser et décide d’acquérir un nouveau Boeing 737-700 dont le coût serait de 07 milliards, 17 milliards de FCFA ou 21 milliards. Un pays comme le Mali, à peine sorti de la crise, sous perfusion internationale, où l’armée est démunie et où un soldat sur 4 porte un fusil, peut-il se permettre un tel luxe ?
17 milliards, par exemple, c’est le coût de construction d’une trentaine de lycées modernes (environ 600 millions par lycée) avec bibliothèques, salles informatiques, salles de professeurs, laboratoires et bureaux pour l’administration. 17 milliards, c’est presque trois hôpitaux modernes du type Dolo Sominé de Sévaré qui a coûté 6 milliards 268 millions !
Le 3èmé scandale : l’engrais frelaté
Au Mali, le marché de l’engrais et des pesticides c’est, bon an, mal an, des dizaines de milliards de francs CFA. Pour la campagne agricole 2015-16, c’est plus de 60 milliards de francs CFA pour les engrais et 20 milliards pour les pesticides.
Outre les facilités douanières et fiscales accordées aux importateurs, l’Etat subventionne l’engrais à hauteur de 35 milliards de francs CFA pour la campagne en cours. Il est dès lors incompréhensible qu’un fournisseur malien vende la tonne d’engrais plus chère au Mali qu’au Burkina et en Côte d’Ivoire.
C’est le Ministre Bocary Tréta qui, commentant les résultats des tests en laboratoires, a le premier parlé publiquement de « 40% d’engrais frelatés ». L’expression a été reprise par la suite par le Chef de l’Etat et le Premier ministre.
Pour vérifier la qualité des engrais livrés, des échantillons ont été prélevés chez tous les fournisseurs sur un total de 9000 tonnes livrées. Les résultats provisoires, communiqués, le 8 avril, par la Direction Nationale de l’Agriculture, ont démontré que 37% des 9000 tonnes ne correspondent pas aux normes de la CEDEAO car déficitaires en phosphate, azote, potasse et autres éléments nutritifs.
La conséquence qui n’a pas tardé ? 550 000 mille tonnes de coton contre 650 000 attendues, soit des dizaines de milliards de pertes pour le pays.
Le 4 ème scandale : les 1000 tracteurs du Président
L’opération des 1000 tracteurs a été annoncée comme un “cadeau” du Chef de l’État aux paysans du Mali, le 29 mai 2015, lors du Conseil Supérieur de l’Agriculture et de la Journée du paysan.
C’est le Conseil des Ministres du 29 juillet qui a adopté le décret d’approbation, des marchés de fourniture des tracteurs. Ainsi la société Toguna SARL a bénéficié de deux lots de 800 tracteurs pour un montant total de dix milliards 155 millions de FCFA pour un délai de livraison de 45 jours. Contrairement aux habitudes, le Conseil des Ministres du 29 juillet n’a pas précisé s’il y a eu un appel d’offres, une consultation restreinte ou une procédure d’entente directe. Le Conseil n’a rien dit des deux cents autres tracteurs qui auraient ėté fournis, selon la presse, par “Mali-Tracteurs”, une société d’assemblage de tracteurs sise à Samanko (prés de Bamako) où l’État détient 49% des actions.
Convaincu qu’il ya eu fraude, surfacturation et délit d’initiés, le PARENA a saisi le Bureau du Vérificateur Général pour que l’opinion soit bien édifiée sur ce scandale
DES NOUVEAUX SCANDALES
- L’AVION DU FILS DU PRESIDENT
Il se raconte que le fils du président de la République a acheté un avion. Vrai ou faux ? Le Parena est dans ses investigations et vous édifiera sur le sujet dès que possible.
- L’ACCAPAREMENT DE LA ZONE AEROPORTUAIRE ET LES COMMUNIQUES LACONIQUES DU MINISTRE DES DOMAINES DE L’ETAT
La zone en question, on l’appelle aussi Faladié-Est. Dans un pays qui a un Gouvernement, qui a la police, la gendarmerie et la justice à sa disposition, est-ce que c’es par des communiqués pleurnichards qu’on résout les problèmes de l’Etat ? Mais dans ce dossier, la réalité est tout autre. On parle ainsi de 4 hectares quand nos sources ne sont pas loin des 60 hectares en question. On sait aussi que près de 300 lettres d’attribution de cette zone abusivement morcelée ont pris la route des plus hautes autorités. On sait enfin, que des patriotes déterminés se battent au District de Bamako et dans beaucoup de nos services techniques pour que les biens immobiliers de l’Etat ne soient pas bradés. A ces patriotes, je donne l’engagement, au nom du PARENA, que nous serons à leurs côtés et que dans les semaines à venir, quand nos investigations seront terminées, nous informerons l’Opinion de ce nouveau scandale.
Mobilisation générale contre la mauvaise gouvernance au Mali !!
Je vous remercie
Djiguiba KEITA/PPR
