Rentrée politique du Parena : «IBK n’a aucun plan pour le Mali», dixit Tiebilé Dramé

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Tiébilé Dramé

Lors de sa rentrée politique 2016 avant-hier Samedi, le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena), a émerveillé par un meeting géant à l’esplanade du Palais de la Culture. Par-delà la mobilisation, les camarades de Tibilé Dramé ont passé au crible la mauvaise gestion du pouvoir en appelant toutefois le peuple à garder toujours l’espoir.

Pour la circonstance, le parti du Bélier Blanc a réuni autour de lui toutes les figures  les plus célèbres de l’opposition. Quoique le chef de file Soumaïla Cissé fut occupé à Kayes dans le cadre de la conférence régionale de l’URD, on dénombre la présence de Modibo Sidibé au premier plan.

Les hostilités ont été ouvertes d’entrée de jeu par le rappeur MYLMO. Ses slams vigoureux sur l’échec politique de l’élite malienne depuis le début de la crise ne pouvaient que servir d’entrée en matière pour les ténors du PARENA et de l’opposition. En effet, au grand dam de la majorité représentée par le CNID et le RDS, les responsables du Comité Directeur ont mis le curseur sur les facettes les plus gênantes des questions d’intérêt public. Mauvaise gouvernance, corruption, gabegie, humiliation de de la nation, immixtion de la famille dans les affaires publiques, chômage des jeunes,  insécurité, etc., le Parena ne s’est point lassé de ressasser le long chapelet de dérives, au risque de verser dans une redite.

Rappelant le long parcours de sa formation politique, le Secrétaire général Djiguiba Keita alias PPR, toujours égal à lui-même, a indiqué que le Parena “dérange ” et “agace tant” les tenants du pouvoir qui doivent accepter le fait que le Mali va effectivement à la dérive.

Tiebilé Dramé s’est quant à lui particulièrement appesanti sur les équations sécuritaires, évoquant au passage la perte dramatique du Commandant Niang dans les récentes attaques terroristes. Les sept Guinéens tombés dans l’attaque de Kidal n’ont pas été oubliés par la célèbre figure de l’opposition qui n’admet point que les protagonistes de l’Accord pour la paix en veulent à un gouvernement «atteint de myopie politique». «Si IBK peine à redresser la situation c’est parce que ceux qui sont au pouvoir avec lui ne sont pas à la hauteur», “a-t- il soutenu devant une foule complètement acquise à sa cause.Pour le chef de la diplomatie malienne sous la transition de 1991, IBK est certes un président élu, mais qui «n’avait pas une idée exacte» de ce qu’il fallait pour sortir le Mali de l’ornière. Il se retrouve finalement sans plan et tâtonne dans la gestion des affaires du Mali, a en déduit Tiébilé Dramé.

Le message du PARENA est donc clair : amener le pouvoir à revoir sa copie. C’est du reste la principale raison pour laquelle  le Parena  rejette la tenue des concertations nationales jusqu’en Novembre 2016. Son président, une autre figure de proue de l’opposition malienne, plaide pour une tenue rapide desdites concertations afin que le peuple puisse décider de son destin de façon unanime. Le péril sécuritaire étant quasiment effectif, il n’est pas approprié de trainer les pieds, a –t-il expliqué.

Cette sortie publique, consécutive à celle de l’affaire des cotisations impayées, prouve pour le moins que le Parena affiche en 2016 la même détermination à compter dans le débat publique et à traquer les tares du pouvoir. Quitte à incarner l’opposition mieux que le parti qui en détient officiellement le leadership.

La Rédaction

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