Comme l’annonçait le Prétoire, sur le terrain nous avons constaté qu’à Dioïla, nous ne sommes pas loin du règne d’un parti unique. En témoigne, la rentrée politique du Rassemblement Pour le Mali (RPM) dans cette circonscription électorale de la région de Koulikoro.
Cette rentrée politique s’inscrivant dans le cadre de la tournée de restitution de la coordination régionale du parti au niveau des différentes sections et la prise de contact avec les nouveaux élus municipaux. Elle a surtout été marquée par l’accueil en grande pompe au sein du parti du parti présidentiel des 17 élus municipaux et autres, issus d’autres formations politiques et dont la personnalité la plus illustre est l’ancien maire Modec de Kaladougou, Mamadou Konaté. Toute chose qui consacre l’élargissement du parti dans le Banico. Il s’agissait au cours de cette rencontre, d’une part pour les visiteurs d’entretenir les militants sur la vie et les orientations du parti, et d’autre part s’imprégner des préoccupations des militants. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de spectacle de la ville, en présence de la forte délégation du bureau politique, conduite par l’ancien député de Kati, Djibril Dicko, du secrétaire général de la section RPM de Dioïla, l’Honorable Mamadou Diarrassouba, secrétaire à l’organisation du parti et non moins 1er Questeur de l’Assemblée Nationale. A cette occasion, l’enfant du terroir n’est pas allé avec le dos de la cuillère en réponse aux allégations de ses détracteurs : « Je ne suis pas un dictateur, mais on me respecte ici. Je n’aime pas la politique de l’autochtonat. Même si demain, on reprenait les élections, nous allons battre nos adversaires. Ce n’est pas une affaire de Diarrassouba, mais c’est une question de vérité ». Un autre fait majeur de cette rentrée politique, c’est la venue surprise du président du RPM, Dr Bocari Tréta, pour exprimer la reconnaissance du parti aux tisserands de Dioïla.
Outre les représentants de la coordination régionale du RPM de Koulikoro, l’évènement a également enregistré la présence des secrétaires généraux de Kati I, Kati II, Kangaba, Kolokani et les autres députés RPM de Dioïla. L’évènement était unique, car, il s’agissait aussi de présenter au public les 140 élus municipauxde la section RPM de Dioïla. En effet, au sortir des élections municipales du 20 novembre 2016, le RPM a obtenu la majorité absolue des conseillers dans le cercle de Dioïla, en s’adjugeant 13 mairies sur les 23 communes. D’où la jalousie suscitée dans les rangs des adversaires des politiques du parti présidentiel dans cette contrée.
Dans son discours de bienvenue, le secrétaire général de la section RPM de Dioïla a d’abord salué la présence des différentes délégations. Avant de faire le rappel de l’ascension fulgurante du parti de 2002 à nos jours. Dioïla est une section spéciale, explique Diarrassouba. « Beaucoup de choses ont été dites, mais, seule l’union des forces peut vaincre. Donnons-nous la main pour construire notre pays et pour que 2018 soit une réalité », a-t-il souligné. A l’en croire, « ce qui est obtenu aujourd’hui comme résultat du parti à Dioïla, c’est le fruit de la cohésion entre les militants. C’est ce qui fait la particularité entre nous et les autres. N’écoutez pas les rumeurs. Car, si on n’est pas uni, nous ne serons pas à l’abri de la contre-campagne politique ». En ce qui concerne les adhésions, l’honorable Diarrassouba a été on ne peut plus clair : « Je n’ai jamais démarché aucun adhérent avec de l’argent à venir au RPM. Ils sont venus volontairement et par convictions. Nous devons leur faire confiance pour éviter des frustrations». A cet effet, il a demandé aux secrétaires généraux des sous-sections de prendre toutes les dispositions utiles pour faire participer les nouveaux militants aux activités du parti.
A sa suite, le représentant de la coordination régionale du RPM, Abdoulaye Coulibaly prendra la parole pour inviter les militants à plus d’engagement sur les orientations du parti pour les échéances à venir. Suivra les interventions des secrétaires généraux des sous-sections pour s’expliquer sur la vie du parti en leur sein et sur la gestion des fonds alloués par le parti lors des dernières élections.
Ensuite, tour à tour, les principaux adhérents s’adresseront pour évoquer devant l’assistance les raisons de leur choix. Tous disent ne pas atterrir dans le RPM pour faire le tourisme. «Nous sommes venus pour qu’ensemble, nous puissions faire développer notre cercle », ont laissé entendre les adhérents. Quant aux secrétaires généraux invités, ils ont apprécié la démarche de leur collègue de Dioïla, qui constitue pour eux une source d’inspiration.
Au chapitre des préoccupations, l’accent a été surtout mis la gestion des cartes NINA et sur la problématique du désenclavement lié à la dégradation des pistes rurales. Sur ce point, deux grands travaux sont initiés qui permettront de soulager les populations.
Quant au président du parti, Dr Bocari Tréta, a d’abord laissé entendre : « je ne suis pas venu pour prendre la parole. Je ne fais pas partie de la délégation. Mais en cette circonstance, je ne peux pas ne pas saluer à sa juste valeur les militants de Dioïla pour leur engagement. Vous méritez d’être salué et encouragé ». Il a ensuite invité les uns et les autres à renforcer la cohésion au sein de la famille. « S’il y avait une dizaine de cadres comme Diarrassouba, le RPM n’aurait plus de soucis », a déclaré Treta.
Au terme des travaux, le camarade secrétaire général, l’Honorable Mamadou Diarrassouba, très honoré, a exprimé toute sa satisfaction par rapport aux informations reçues sur la vie du parti. « Nous voulons entretenir et entretenir la cohésion et l’unité qui nous ont permis d’avoir ces résultats. Le seul secret, c’est que les gens doivent s’aimer et se donner la main pour affronter les différents défis auxquels nous faisons face. Nous sommes fiers du geste du président qui est venue à l’improviste nous témoigner sa solidarité pour la section de Dioïla et donner des informations utiles », a conclu le Segal de la section RPM de Dioïla.
Moussa Koné, envoyé spécial