Quel point de chute pour Blaise Compaoré
Casablanca ou Marrakech ?
Selon la lettre du Continent dans son numéro N°695 du 3 décembre, l’ex-président burkinabé, Blaise Compaoré, arrivé au Maroc le 20 novembre dernier a séjourné avec son épouse Chantal dans une suite d’un grand hôtel de Casablanca, avant de rejoindre une villa à Marrakech. Un dispositif de sécurité a été mis sur pied par le royaume chérifien afin de protéger l’ex-président burkinabé durant son exil. Mais, l’homme lui-même semble ne pas vouloir rester au Maroc, préférant sans doute un pays qui n’a pas d’accord d’extradition avec le Burkina Faso. N’a-t-il donc pas confiance en son nouveau président qui affirme que le juger n’est pas une priorité ?
Enlisement des négociations inter-maliennes
L’exaspération de la Communauté internationale
Organisé à Alger du 20 au 27 novembre 2014, le dernier round des négociations n’a pas connu le niveau de représentation escompté, même si l’Etat, l’Onu, l’Union africaine, la Cédéao, les groupes armés terroristes avaient tous fait le déplacement. De même que les pays médiateurs ou observateurs (Mauritanie, Burkina Faso, Niger…) qui, contrairement aux précédents rounds, n’ont pas daigné déléguer un seul ministre. Le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, s’est donc retrouvé tout seul à défendre un texte qui est loin de faire l’unanimité dans son propre pays. Après une semaine de débats, un «projet d’accord pour la paix et la réconciliation au Mali» de 3 pages a été élaboré et remis aux parties. Le document devrait être examiné au cours d’un nouveau rendez-vous, non encore confirmé, courant janvier dans la capitale algérienne.
Conséquences de la chute de Blaise Compaoré
Onze chefs rebelles touaregs exfiltrés vers le Niger
Autrefois sous la haute protection du président pyromane pompier, Blaise Compaoré, des leaders rebelles terroristes installés à Ouagadougou ont dû être exfiltrés, à leur demande, par les Nations Unies, de peur d’être la cible d’une population toujours violemment hostile à leur protecteur. L’Onu a discrètement procédé à leur exfiltration vers Niamey, après avoir consulté les autorités nigériennes et maliennes. Selon la liste de la délégation que «La lettre du contient» s’est procurée, les leaders concernés sont au nombre de onze. Il s’agit d’Ambéiry Ag Rhissa, Adghaimar Ag Alhousseiny, Alla Ag Almahdi, Almoumareck Ag Mohamed et Mohamed Zeini Aguissa Maïga du Mnla. Ont été également transférés vers Niamey Mohamed Ould Mahmoud et Mohamed Elmaouloud Ould Ramadane du Mouvement arabe de l’Arawak (MAA) ainsi qu’Almouzamil Ag Mohamed, Malik Ag Achérif et Mohamed Assaleh Ahmed Ishaq du Haut Conseil de l’unité de l’Arawak (Hcua) et, enfin, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun de la Coalition du peuple pour l’Arawak (Cpa).
Avant de donner son feu vert, le Niger a toutefois clairement fait savoir qu’il acceptait d’accueillir les intéressés afin de leur permettre de travailler sur les documents préparatoires aux discussions de paix prévues fin novembre à Alger, et non pour que ceux-ci se servent de ce pays comme d’un sanctuaire afin de mener des opérations de déstabilisation contre le Mali. Le Niger n’a-t-il pas introduit le loup dans la bergerie ?
Dans la Ruche
Ni Abeilles, ni Frelons
Le candidat malheureux de l’Adema à la présidentielle de 2013, Dramane Dembélé, était dans tous ses états, le samedi dernier, à la Maison de la presse, à la rencontre organisée par des militants de l’Adema pour réfléchir sur la crise que ce parti depuis sa débandade aux élections présidentielle et législatives. En effet, depuis sa défaite, la Ruche a enregistré de nombreuses défections dont celles de barons et baronnets. Et pour un Dramane Dembélé, qui est l’un des rares à se cramponner encore au parti, si les querelles intestines ne sont pas réglées, les contentieux vidés, il n’y aura bientôt plus rien dans la Ruche, ni Abeilles ni frelons. Mais les pleurnicheries d’un Dra peuvent-elles empêcher ces barons et baronnets à aller chercher du miel ailleurs que dans une ruche improductive ?
EBOLA
Fin de quarantaine pour les soldats de la paix de la MINUSMA
Depuis plus de trois semaines, une vingtaine de soldats de la MINUSMA était maintenue à la Clinique Pasteur en quarantaine. Ayant tous été placés sous observation, les soldats de la MINUSMA n’ont pas présenté de symptômes de la maladie et ils viennent donc de quitter l’établissement. Un patient mis en quarantaine n’ayant pas développé de symptômes de la maladie, n’est pas contagieux; c’est une mesure de précaution ayant pour but d’éviter toute propagation en cas de développement éventuels des symptômes. Ces soldats avaient été initialement admis pour traitement après blessures subies dans le nord du Mali dans le cadre de leur mission. Le traitement de ces blessures se poursuivra dans leurs pays d’origin